Charles-Émile Freppel | ||||||||
Charles-Émile Freppel en habit ecclésiastique, photographie de Pierre Petit. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Obernai (Bas-Rhin) |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 64 ans) à Angers (Maine-et-Loire) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Ferdinand-François-Auguste Donnet | |||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque d'Angers | |||||||
Évêque d'Angers | ||||||||
– | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Député du Finistère | ||||||||
Sponte favos œgre spicula | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Charles-Émile Freppel, né à Obernai (Bas-Rhin) le et mort à Angers le , fut évêque d'Angers et député du Finistère à l'Assemblée nationale. Il est le fondateur de l'Université catholique de l'Ouest.
Il est le fils de François-Xavier Freppel, greffier du juge de paix à Obernai et de Marie Françoise Élisabeth Schlosser, fille de notaire. Son père est originaire de Breitenbach dans le Val-de-Villé ; sa mère de Blienschwiller. Après avoir fait des études au Grand Séminaire de Strasbourg, il fut ordonné prêtre en 1849. Professeur d'histoire au petit séminaire Saint-Louis de Strasbourg, il monte à Paris pour un premier séjour, repéré par l'abbé Cruice, alors directeur de l'école des Carmes, à la suite des lettres de défense de Maret contre Bonnetty parues dans les Annales de philosophie chrétienne. Il enseigne la philosophie à l'école des Carmes, période durant laquelle il se lie avec Henri Lacordaire. Il est alors rappelé à Strasbourg par André Raess, pour assurer la direction du nouveau collège libre Saint-Arbogast.
Il retourne à Paris et devient chapelain de Sainte-Geneviève à Paris en 1852. Dans le même temps il passe ses grades à la faculté de théologie de la Sorbonne (bachelier en théologie en 1853, licencié en 1854, docteur en 1855). Il devint ensuite professeur d'éloquence sacrée à la Sorbonne dès la rentrée de 1855. Il est titularisé par Napoléon III dès 1857.
Il enseigna deux années sur l'éloquence sacrée du XVIIe siècle (notamment Bossuet) puis onze ans sur les Pères de l'Église des premiers siècles (des Pères apostoliques à Arnobe, Commodien et Lactance).
Par ailleurs il prêche souvent dans de nombreuses églises parisiennes. En 1862 il prêche le Carême aux Tuileries devant Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
Il devient doyen du chapitre canonial de Sainte-Geneviève (actuel Panthéon).
Théologien consulteur au concile Vatican I, il fut nommé le à l'évêché d'Angers et sacré évêque pour cet évêché en l'Église Saint-Louis-des-Français le . À partir de ce moment là, il siège parmi les pères conciliaires.
La grande affaire de son épiscopat reste la fondation de l'Université catholique de l'Ouest[1] qui coûta beaucoup d'argent au diocèse.
Comme évêque, en 1876, il excommunia le comte de Falloux pour une question d'immeuble d'église. S'il a été cité comme l'une des sources du nationalisme intégral, il était dans les faits foncièrement opposé au nationalisme de son époque.
Économiste, il fut un défenseur du catholicisme social et influença fortement la rédaction de l'Encyclique sociale Rerum Novarum par le pape Léon XIII.
Charles-Émile Freppel | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (11 ans, 6 mois et 16 jours) |
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Élection | |
Réélection | 21 août 1881 4 octobre 1885 22 septembre 1889 |
Circonscription | Finistère |
Législature | IIe, IIIe, IVe et Ve (Troisième République) |
Groupe politique | Union des droites |
Prédécesseur | Louis Monjaret de Kerjégu |
Successeur | Maurice d'Hulst |
Biographie | |
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Après une première tentative à Paris lors des élections législatives complémentaires du (sur la liste de l'Union parisienne de la presse), il fut élu député du Finistère le . Il siégea à droite, dans le groupe monarchiste, et prit une part des plus actives aux débats parlementaires.
Il s'éleva notamment contre l'instruction laïque et étatique qu'il jugeait « inutile, inefficace, et tendant au socialisme d'État », et combattit le rétablissement du divorce. En 1884, les catholiques du diocèse d'Angers lui offrirent une crosse d'honneur, en témoignage de leur admiration pour le courage et l'éloquence avec lesquels il a constamment défendu les droits de l'Église[2].
Il fut réélu député du Finistère, le , et il s'opposa notamment aux poursuites contre le général Boulanger.
Depuis 1921, après le retour de l'Alsace à la France, son cœur repose dans l'église catholique Saints-Pierre-et-Paul d'Obernai, sa ville natale[3].
D'azur, à l'abeille d'or[5].
Sa devise était : « Volontiers son miel, à regret son dard »[6]. "Sponte favos, aegre spicula"
Huit voies publiques sont nommées d'après lui[7],[8] :
La partie du GR 532 qui longe le Lac Blanc sur la commune d'Orbey (Haut-Rhin) est dénommée « sentier Freppel ».
Trois statues :
Une école :