Christian Eckert | |
Christian Eckert en 2014. | |
Fonctions | |
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Secrétaire d'État chargé du Budget et des Comptes publics[n 1] | |
– (3 ans, 1 mois et 8 jours) |
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Président | François Hollande |
Premier ministre | Manuel Valls Bernard Cazeneuve |
Ministre | Michel Sapin |
Gouvernement | Valls I et II Cazeneuve |
Prédécesseur | Bernard Cazeneuve |
Successeur | Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics) |
Rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale | |
– (1 an, 9 mois et 18 jours) |
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Législature | XIVe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Gilles Carrez |
Successeur | Valérie Rabault |
Député français | |
– (6 ans, 10 mois et 19 jours) |
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Élection | 17 juin 2007 |
Réélection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 3e de Meurthe-et-Moselle |
Législature | XIIIe et XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | SRC |
Prédécesseur | Édouard Jacque |
Successeur | Jean-Marc Fournel |
Conseiller régional de Lorraine | |
– (12 ans et 2 jours) |
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Élection | 15 mars 1998 |
Réélection | 28 mars 2004 |
Circonscription | Meurthe-et-Moselle |
Maire de Trieux | |
– (27 ans, 1 mois et 8 jours) |
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Élection | 19 mars 1989 |
Réélection | 18 juin 1995 18 mars 2001 16 mars 2008 |
Prédécesseur | Jean Merjai |
Successeur | Patrick Javelle |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Algrange (France) |
Nationalité | Français |
Parti politique | PS (1981-2021) |
Profession | Professeur agrégé de mathématiques |
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Maires de Trieux | |
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Christian Eckert, né le à Algrange (Moselle), est un homme politique français.
Membre du Parti socialiste (PS) de 1981 à 2021, il est député de la troisième circonscription de Meurthe-et-Moselle de 2007 à 2014. Il est nommé, le , secrétaire d’État auprès du ministre des Finances et des Comptes publics, chargé du Budget, dans le gouvernement Valls I, et conserve cette fonction dans les gouvernements Valls II et Cazeneuve.
Christian Eckert fréquente l’École normale supérieure de Saint-Cloud en tant qu'auditeur libre et réussit l'agrégation de mathématiques[1],[2]. En parallèle de ses études, il travaille pendant l'été aux hauts-fourneaux de Florange, à l'aciérie Martin, afin de gagner un peu d'argent[3].
Il enseigne les mathématiques au lycée en BTS et en classes préparatoires aux grandes écoles. Il a notamment exercé au lycée Saint-Exupéry de Fameck (Moselle) de 1981 à 1991 et au lycée Louis-Bertrand de Briey (Meurthe-et-Moselle) de 1991 à 2007[4].
Christian Eckert adhère au PS en 1981. Il est adjoint au maire de la commune anciennement minière de Trieux du au , date à laquelle il accède à la fonction de maire. Conseiller régional à partir du , il est vice-président du conseil régional de Lorraine chargé de l'aménagement du territoire et de l'après-mine de 2004 à 2010.
Au sein du Parti socialiste, il fait partie du courant de Laurent Fabius.
Christian Eckert a été élu député dans la troisième circonscription de Meurthe-et-Moselle au second tour des élections législatives de 2007. Il obtient 53,95 % des voix face à Édouard Jacque, député UMP sortant.
Il est porte-parole du PS à l'Assemblée nationale contre le texte libéralisant le travail dominical. En , il souligne le conflit d'intérêts des différentes fonctions d'Éric Woerth[5].
Christian Eckert est à partir du rapporteur général de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale.
Toujours en 2012, il est l'auteur de l'amendement qui instaure la taxe sur les dividendes reposant sur une contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés (IS), taxe qui est maintenue en dépit de doutes sur sa légalité dès 2015[6]. Le dispositif est jugé contraire au droit de l'Union européenne par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en , avant d'être totalement invalidé début octobre par le Conseil constitutionnel, qui juge que cette taxe induit une « rupture d'égalité » devant l'impôt[6]. En , alors qu'il apparaît que ce qui est désigné comme un « fiasco fiscal » coûtera près de 10 milliards d’euros au contribuable français et risque de faire déraper le déficit public, le gouvernement Édouard Philippe fustige l'amateurisme des responsables politiques qui ont mis cette taxe en place visant en particulier Michel Sapin, ainsi que Christian Eckert[7],[8]. Répondant aux critiques du gouvernement, Christian Eckert nie tout amateurisme juridique arguant de la « complexité du droit » et pointe du doigt les responsabilités partagées avec Emmanuel Macron, alors secrétaire adjoint de l'Élysée chargé des questions budgétaires, fiscales et économiques, et du directeur adjoint du ministre de l'Économie chargé de la fiscalité des entreprises, Alexis Kohler, devenu secrétaire général de l'Élysée en 2017[9].
En , Christian Eckert se dit opposé au projet de loi sur le contrôle du patrimoine des élus[10]. En , à la suite de la défaite des élections municipales pour le PS, il fait partie des 89 députés réclamant un nouveau contrat de majorité[1].
Le , il est nommé secrétaire d'État chargé du Budget, dans le premier gouvernement Valls[11]. La députée Valérie Rabault devient alors rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale. Il est porte devant la commission des Finances de l'Assemblée de la loi Eckert relative aux comptes bancaires inactifs et aux contrats d’assurance-vie en déshérence, promulguée en .
Le , au nom du gouvernement, il fait revoter et annuler l'amendement socialiste sur la transparence fiscale des grandes sociétés[12],[13],[14].
Pendant la primaire citoyenne de 2017, il soutient Manuel Valls[15].
En , la Cour des comptes critique sévèrement dans un audit les textes budgétaires du gouvernement sortant, jugeant qu'ils sont entachés « d'insincérités ». Elle juge que le déficit 2017 a été minimisé du fait « d'une sous-estimation des dépenses de l'État » pourtant connues du gouvernement dès l'automne 2016[16]. Christian Eckert, tout comme Michel Sapin, se défend de tout manque de sérieux[17].
Il est candidat à sa succession dans la troisième circonscription de Meurthe-et-Moselle lors des élections législatives de 2017, avec Jean-Marc Fournel, maire de Longwy, comme suppléant. Il est éliminé dès le premier tour avec 9,52 % des voix[18].
En 2018, il publie aux éditions Robert Laffont un livre intitulé Un ministre ne devrait pas dire ça… (par analogie avec le livre d'entretiens avec François Hollande, Un président ne devrait pas dire ça...), dans lequel il se montre très critique à l'égard du président Emmanuel Macron, sur le poids des groupes d'intérêt lorsque celui-ci était ministre de l'Économie du gouvernement Valls et sur l'utilisation de son ministère comme un « tremplin » dans la préparation de sa campagne présidentielle[19].
Le , il annonce son départ du Parti socialiste en dénonçant « des tergiversations nationales et locales » au sujet des élections régionales[20].