Château de Kenilworth | |||
Château de Kenilworth vue de l'est sur la droite la porte normande, au centre le grand hall | |||
Période ou style | Château-Fort | ||
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Début construction | 1120 | ||
Propriétaire initial | Geoffroy de Clinton | ||
Propriétaire actuel | English Heritage | ||
Coordonnées | 52° 20′ 47″ nord, 1° 35′ 23″ ouest | ||
Pays | Royaume-Uni | ||
Région historique | Warwickshire | ||
Localité | Kenilworth | ||
Géolocalisation sur la carte : Angleterre
Géolocalisation sur la carte : Warwickshire
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Site web | http://www.english-heritage.org.uk/daysout/properties/kenilworth-castle/ | ||
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Le château de Kenilworth est situé dans le comté de Warwickshire, en Angleterre. D'origine médiévale, il était connu pour ses douves et par son siège de 1266 par Henri III d'Angleterre, il fut rebâti par Jean de Gand remarquable par son grand Hall. Élisabeth Ire le visita ; il en reste le jardin élisabéthain mais aussi l'outrage laissé par la visite des troupes d'Oliver Cromwell sur la porte normande.
L'origine du château est incertaine mais remonterait à une motte médiévale, sa porte normande étant de construction ancienne. Immortalisé par Walter Scott, il est bâti à partir de 1120, en même temps que l'abbaye par Geoffroy de Clinton, chambellan et trésorier du roi Henri Ier d'Angleterre, pour les services rendus, mais en même temps pour contrecarrer la puissance de Roger de Beaumont, deuxième comte de Warwick. C'est de ce fait que Geoffroy fut aussi sheriff du Warwickshire[1].
Henri II fait du château l'une de ses bases, lors de la Révolte de 1173-1174, et les Clinton séjournent dans un autre de leurs châteaux dans le Buckinghamshire (Barton)[2]. Ses fortifications sont alors renforcées, ce qui en fait une des places fortes des Midlands des plus puissantes. Après la mort de Geoffroy II de Clinton, le château passe dans les possessions royales[3].
Henri III donne la forteresse à Simon de Montfort, mais celui-ci se révolte lors de la seconde guerre des Barons (1263-1267) et y emprisonne le prince Édouard, futur roi Édouard Ier. S'étant échappé, celui-ci assiège la forteresse en 1266 et le siège dura presque un an, le plus long de l'histoire d'Angleterre car le château est au centre des opérations des barons révoltés. Le Dictum of Kenilworth (en) du met fin aux opérations car le siège ne fit jamais céder les défenseurs. Les fameuses défenses de Kenilworth servent alors de fondations aux futures fortifications de par le pays (comme le Château de Caerphilly).
Henri III donne alors le château à son plus jeune fils Edmond de Lancastre. Jean de Gand commence à transformer la forteresse en une demeure résidentielle au XIVe siècle, œuvre continuée par son petit-fils, le roi Henri V. Le château reste dans la couronne jusqu'à ce qu'il soit donné au favori d'Henri VIII, John Dudley. Après l'exécution de ce dernier, Élisabeth Ire le donne à son propre favori Robert Dudley, fils de John. Pendant cette période, la cour d'Élisabeth s'y déplace en 1566, 1568, 1572 et 1575. Cette dernière visite est fameuse. Elle est fastueuse, car pendant un mois entier, l'on y dépense mille livres par jour (~2 000 000 € de 2010)[4],[5]. Cette festivité aurait été la source d'inspiration du Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare[6].
Le château devait revenir en pleine propriété au fils naturel du comte Dudley de Leicester, Robert Dudley, dit de Warwick, mais un procès en succession défavorable (1605) et l'exil volontaire de Robert permettent au roi Jacques Ier de confisquer ces biens au bénéfice de la Couronne. Le château est démantelé en 1656, comme de nombreux châteaux forts après la Première Révolution anglaise. En 1660, Charles II le donne à Edward Hyde de Clarendon, famille dans laquelle le château reste jusqu'en 1937, date où il passe dans les mains de John Davenport Siddeley, qui fut créé « Baron Kenilworth ». Ses héritiers le confient à l'English Heritage en 1984.
Liste non exhaustive des connétables du château de Kenilworth :