Châteaumeillant | |||||
Église Saint-Genès. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Berry Grand Sud | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Durant 2020-2026 |
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Code postal | 18370 | ||||
Code commune | 18057 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelmeillantais | ||||
Population municipale |
1 703 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 33′ 46″ nord, 2° 12′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 388 m |
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Superficie | 42,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaumeillant (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | chateaumeillant.fr | ||||
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Châteaumeillant est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Châteaumeillant se situe à une altitude de 245 m environ dans le Boischaut Sud à la pointe nord de la Châtaigneraie, dans le département du Cher, sur l'axe reliant Châteauroux à Montluçon, aux limites du Bassin parisien (dont elle fait encore partie) et du Massif central qui débute au sud de la ville ; on s'en aperçoit en traversant la petite forêt dénommée le bois de Maritet sur la route vers Boussac.
La commune est chef-lieu du canton, même après 2015[1].
Vicq-Exemplet (Indre) |
Beddes | Saint-Jeanvrin | ||
Néret (Indre) |
N | Saint-Maur | ||
O Châteaumeillant E | ||||
S | ||||
Urciers (Indre) |
Lignerolles (Indre) |
Saint-Saturnin |
La Bidoire, Beaumerle, Dargout, La Filaine, La Betoule.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 814 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 0,7 | 2,5 | 4,5 | 8,1 | 11,5 | 13,2 | 13,1 | 9,6 | 7,8 | 4,2 | 1,9 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 4,6 | 5 | 8 | 10,5 | 14,3 | 17,9 | 20 | 20 | 16,1 | 12,7 | 8 | 5,2 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 8 | 9,4 | 13,4 | 16,6 | 20,4 | 24,3 | 26,9 | 26,9 | 22,6 | 17,6 | 11,9 | 8,5 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−20,9 16.01.1985 |
−14,8 07.02.12 |
−14 01.03.05 |
−6,8 04.04.22 |
−2 06.05.02 |
1,3 03.06.06 |
4,6 02.07.11 |
2,8 29.08.1998 |
−3 27.09.1972 |
−8,4 30.10.1997 |
−11,1 22.11.1993 |
−13 16.12.01 |
−20,9 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,5 01.01.22 |
23,7 24.02.1990 |
25,8 16.03.12 |
30 30.04.05 |
34,2 27.05.05 |
40,2 27.06.11 |
41,2 23.07.19 |
41 06.08.03 |
38 06.09.23 |
33,9 02.10.23 |
27,1 08.11.15 |
25 04.12.1985 |
41,2 2019 |
Précipitations (mm) | 64,3 | 52,9 | 51,9 | 68 | 84,3 | 68 | 65,7 | 60 | 70,8 | 73,8 | 71,4 | 68,2 | 799,3 |
Aucune
Châteaumeillant est desservie par la ligne F du Réseau de mobilité interurbaine[7].
La commune est située sur le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs.
Au , Châteaumeillant est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), terres arables (11,2 %), forêts (8,2 %), zones urbanisées (6,6 %), cultures permanentes (3 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), eaux continentales[Note 1] (0,7 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Châteaumeillant est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 286 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1285 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011, 2018, 2019 et 2020, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1994[13].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Châteaumeillant est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].
Châteaumeillant correspond au Mediolanum Biturigum, l'oppidum des Bituriges Cubes, peuple gaulois dont la capitale était Avaricum (Bourges)
Traditionnellement l'on attribue au toponyme Mediolanum (Mediolanon en Gaulois) le sens de « [localité au] milieu de la plaine », « plaine du milieu » ou « plaine médiane »
L'historien français Henri Martin a suggéré dès le XIXe siècle que Mediolanum pouvait signifier « centre de la région », identifiant ainsi un sanctuaire « central », c'est-à-dire un lieu de culte et de nombreux chercheurs après lui considèrent cette théorie du XIXe siècle comme exacte, avec la nuance toutefois de « centre sacré ». Selon Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, le toponyme aurait été donné à une soixantaine de cités en Gaule et signifierait « sanctuaire central ».
Par rapport aux autres villes de même nom, le Médiolanum de Châteaumeillant est véritablement au centre du monde gaulois. Les villes nommées Mediolanum sont dans un premier temps des villes-centres tant du point de vue fonctionnel qu'administratif et religieux.
D'autres Mediolanum furent fondées à la frontière de deux peuples, presque à équidistance de leurs deux villes.
Au Moyen Age, la ville est désignée comme Médiolano Castro sur des monnaies de la période mérovingienne et Grégoire de Tour cite plusieurs fois la ville de Castrum Mediolanense. L'on retrouve bien les origines du nom actuelle de la ville bien que castrum ou castro se réfère à un camp militaire non pas à un château. La présence d'une « Rue du Camp Romain » en témoigne.
Dans une publication récente du Bulletin de la Société Française de Numismatique datée d'octobre 2023, il est indiqué que les deniers frappés à Châteaumeillant lors du règne de Eudes et Raoul II de Déol entre 1160 et 1218 portent les mentions "Melhiares" ou "Melianus" avec "Chastellom Melhiares" mais aussi "Cast Mellani".
L'édification du château débutera en 1152. La cité sera par la suite mentionnée comme Château-Meillant notamment sur des gravures de 1655. Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Tell-le-Grand[19].
Cette cité, dont les coteaux voisins produisent des vins gris réputés, a joué à l'époque gallo-romaine un rôle important comme marché et centre de voies de communication. Elle aurait été évangélisée par saint Genès, martyrisé, croit-on, à l'emplacement de l'église actuelle.
Nommée Mediolanum (la « plaine du milieu ») dans l’Antiquité, la ville de Châteaumeillant est habitée depuis au moins la fin du IIIe siècle av. J.-C. Un siècle plus tard, cet oppidum gaulois (place forte) avait été protégé par un important rempart, entourant une précédente enceinte faite de poutres entremêlées avec de la terre, avec un parement de pierres, que César nommera murus gallicus.
Plus de 600 amphores retrouvées sur le site témoignent d’un intense commerce avec le bassin méditerranéen d’où ses habitants font surtout venir du vin d’Italie. Une fois vides, elles étaient entreposées dans des caves à amphores qui font la célébrité du site. Ces caves ont été retrouvées dès la fin du XIXe et dans la seconde moitié du XXe siècle dans les jardins des Castelmeillantais, dans le quartier Saint-Martin, au sud de l’agglomération.
Au milieu du Ier siècle av. J.-C., alors que la guerre des Gaules fait rage, Jules César arrive en Berry. Malgré la défense accrue de l’oppidum avec la construction d’un rempart massif en terre dans sa partie sud (encore très bien visible), Mediolanum, comme une vingtaine d’autres villes bituriges, a probablement été incendiée à cette période sur les ordres de Vercingétorix qui pratiquait la politique de la terre brûlée.
L’époque gallo-romaine, quant à elle, est surtout connue par de nombreux puits à eau creusés dans toute la ville. Dans ces puits, les archéologues retrouvent de très nombreux vestiges. Mediolanum est alors une station routière sur la voie conduisant d’Argentomagus à Clermont-Ferrand, mentionnée sur la table de Peutinger.
La ville a été le siège d'un atelier monétaire aux temps mérovingiens[20] et au XIIIe siècle[21].
On trouve la trace de la culture de la vigne dès le VIe siècle.
En 583, la ville voit s'affronter le roi Chilpéric Ier, de Neustrie, et son frère Gontran, roi de Bourgogne.
La famille de Guillebaud est originaire du château de la Roche-Guillebaud, situé aux confins du Cher et de la Creuse, à l'extrémité ouest du département de l'Allier, à huit kilomètres au sud du château de Culan, sur la commune de Saint-Éloy-d'Allier. Elle s'est emparée de la châtellenie de Châteaumeillant au début du XIe siècle[22].
Début 1115, à la mort d'Adalard Guillebaud[23],[24], seigneur de Saint-Chartier, de Châteaumeillant, de Cluis-Dessous et de Neuvy, ses possessions sont passées à Raoul le Vieil, seigneur prince de Déols qui est marié à sa fille Beatrix (alias Fénion). Son frère Guillaume Guillebaud n'hérite que de Château-Guillebaud et du château de Rochefort sur le plateau de Millevaches (en plein Limousin ; il en devait l’hommage aux vicomtes de Ventadour).
En 1141, Raoul de Déols meurt. Ses possessions passent à son fils, Ebbes II, mort en 1160. Nouvelle bataille en 1152 entre le roi Louis VII et Ebbes II de Déols qui est un vassal d'Henri Plantagenêt[25].
En 1188, Philippe II Auguste a enlevé à Henri II Plantagenêt une série de places et a démembré la principauté de Déols. La ville a eu comme seigneurs les plus grandes familles féodales : les princes de Déols seigneurs de Châteauroux, les vicomtes de Brosse (car Marguerite de Déols, dame de Ste-Sévère, Boussac, Huriel, Lapeyrouse, fille d'Ebbes III († v. 1256), marie Roger de Brosse) et les Bomès/Bommiers en 1226 (car Robert IV de Bometz, sire de Blazon, Mirebeau et Chemelliers, marie Mahaud, fille d'Ebbes III de Déols et sœur cadette de Marguerite), les Sully (1282 ; car Henri III de Sully épouse Marguerite, fille de Robert IV de Bommiers et Mahaut de Déols : leur fils est Henri IV de Sully), les La Trémoille (1385 ; issus des Sully : cf. Georges Ier), les d'Albret (1401 ; issus des Sully : cf. Charles II et son petit-fils Jean, ce dernier étant le cousin germain d'Alain, père de Charlotte, dame - entre autres terres - de la Mothe-Feuilly et de Néret, qu'on retrouvera plus loin[26]), les Foix-Lautrec (1527 ; car Odet de Foix marie Charlotte d'Albret d'Orval), les Clèves (1553) et les Gonzague (1577) de Nevers (issus des d'Albret : cf. François de Clèves et Jean d'Albret).
Le 22 février 1588, Louis de Gonzague, duc de Nevers, dernier seigneur héréditaire de Châteaumeillant, vendit sa châtellenie-baronnie à Georges de Gamaches (né v. 1560-† v. 1624/1628[27] ; vicomte de Raymond, sire de Jussy et Quincampoix, chambellan d'Henri III et d'Henri IV, défenseur en 1589 des droits du roi en Berry contre le ligueur Claude de La Châtre, notamment à Issoudun et au Dorat). Son fils Charles († 1630) fut suivi de son propre fils Jean-Frédéric de Gamaches, qui l'a aliénée le 19 mai 1644 à Jean Fradet de St-Août († 1659 ; époux de Marie-Jeanne, fille de Josué de St-Gelais-Lusignan de Puy-Jourdain : Parents d'Antoine-Armand Fradet), maréchal de camp et lieutenant-général de l'Artillerie de France, en faveur de qui la châtellenie a été érigée en comté en juin 1644 par le jeune Louis XIV.
Leur fils Louis Ier du Plessis-Châtillon (né le 31 janvier 1678 et † le 13 février 1754 ; sa sœur Jeanne-Marie du Plessis-Châtillon (1686-1763) épousa en 1709 Philippe-Charles d'Estampes de La Ferté-Imbault (v. 1684-1737) ; leur frère Anne-Hilarion du Plessis fut reçu chevalier de Malte en février 1726), colonel du Régiment de Provence (Monsieur) en 1700, brigadier en 1704, maréchal de camp en 1718 et lieutenant-général en 1734, gouverneur d'Argentan, 4e comte de Châteaumeillant en 1738, marquis de St-Août et de Nonant, sire de St-Gelais et de La Mothe-Feuilly, épousa 1° en 1712 Anne, fille de Jean Neyret de La Ravoge, Grand-audiencier de France et trésorier général de la Marine, puis 2° en 1718 Catherine-Pauline (1699-1773), fille de Jean-Baptiste Colbert de Torcy. Louis et sa 2e femme Catherine-Pauline Colbert laissèrent entre autres enfants :
Son fils, Armand Pâris (1748-1781), marquis de Brunoy, 8e comte de Châteaumeillant, dilapida sa fortune. Ses héritiers démembrèrent et vendirent par parties le comté de Châteaumeillant : St-Jeanvrin à Luc Chénon ; La Mothe-Feuilly au sieur de Maussabré ; Néret et Boulaize à Robin de La Cotardière ; et Châteaumeillant à Pierre-Michel de Brosse, vicomte de Brosse et seigneur de Sainte-Sévère[28], 9e et dernier comte de Châteaumeillant, émigré lors de la Révolution (mais sa femme la vicomtesse de Brosse, devenue la citoyenne Bizemont-Debrosse, resta en Berry où elle aliéna peu à peu ses biens), puis rentré en France et domicilié à Paris, le couple liquidant alors complètement le domaine et le château mutilés (vente ultime au sieur Goutasson en 1808).
Le château a été gouverné notamment par les capitaines Berenger de Chamborant (1517), René de Buchepot, Claude de Buchepot (1558, frère du précédent), Bariot (1559), de la Chassaigne (1573), Jean de Cullon (1688), Christophe de Leysterie, Nicolas Ernault (1750)[29].
La ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1800.
Pendant l'Occupation, les habitants ont protégé une quarantaine de familles juives qui s'y étaient réfugiées, en les cachant et les soustrayant aux poursuites des autorités de l'État français ainsi que des troupes d'occupation allemandes[30],[31]. Depuis 2004, sur l'un des piliers de la Halle, à l'extérieur, on peut voir une plaque qui rappelle ces événements[32],[33],[34],[35].
La ville a été admise au réseau « Villes et Villages des Justes de France »[36] et une plaque commémorative a été apposée, à côté de la première, en juin 2022.
Le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[40].
La communauté de Châteaumeillant est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 305 feux en 1709 à 286 en 1726[41]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[42].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2021, la commune comptait 1 703 habitants[Note 2], en évolution de −11,9 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les armes de Châteaumeillant se blasonnent ainsi : Écartelé : au 1er d'or aux trois fers de lance de sable, au 2e burelé d'argent et d'azur, au 3e d'azur à la croix alésée d'argent, au 4e d'azur aux deux fasces d'argent accompagnées de six besants du même[56]. |