Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
Université de Bordeaux (jusqu'en ) |
Activités | |
Père |
Daouda Tamsir Niane |
Mère |
Aissata Sam |
Fratrie |
Hadja Yaye Niane, épouse Thiam |
Conjoint |
Hadja Aissatou Diallo (d) |
Enfants |
Katoucha Niane Fifi Tamsir Niane (d) Fatou Tamsir Niane (d) Daouda Tamsir Niane (d) Bachir Tamsir Niane (d) |
A travaillé pour |
Fondation Léopold Sedar Senghor (Sénégal), Premier Directeur Général, Musée de l'Université des Mutants de l'ile de Gorée (Sénégal), Commissaire National aux expositions d'Art à l'Etranger (Sénégal), Conseiller Technique du Ministère de l'Education Nationale, Directeur des Archives Culturelles du Sénégal. |
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Religion |
Musulmane, de rite Omarien de la confrérie soufie tidjane |
Distinction |
Chevalier de l'Ordre National du Lion (Sénégal), Officier de l'Ordre National du Lion (Sénégal), Grand-Officier de l'Ordre National du Lion (Sénégal), Commandeur de l'Ordre National du Lion (Sénégal), Chevalier de la Légion d'Honneur (France). |
Archives conservées par |
Famille Niane dans les archives du Sénégal et de Guinée. Archiviste en chef Bachir Tamsir Niane |
Docteur Honoris Causa de Tufts University de Boston (USA), Professeur Emerite de Howard University (USA), Professeur Emerite de l'Université de Meiji (Japon), Professeur Honoraire de l'Université de Sao Paolo (Brésil). |
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Soundjata, ou L'Épopée mandingue (1960), Histoire Générale de l'Afrique, vol. 4, directeur de publication (UNESCO), Histoire des mandingues de l'ouest, Karthala, Le Soudan Occidental à l'époque des grands empires. |
Djibril Tamsir Niane, né le à Conakry en Guinée et mort le à Dakar au Sénégal, est un écrivain et historien guinéen.
Il est l'auteur de Soundjata ou L'épopée mandingue et est spécialiste de l’histoire du Mandé, notamment l'empire du Mali.
Né en janvier 1932 en Guinée[1], Djibril Tamsir effectue ses études supérieures à Dakar[2], avant de poursuivre à Bordeaux, où il obtient en 1959 une licence et un DES en Histoire[1].
Après ses études, Djibril Tamsir Niane enseigne à l'Institut polytechnique de Conakry. Il poursuit en Guinée ses recherches sur le thème retenu pour son DES : l’histoire de Soundjata, encore appelé Soundiata Keïta, fondateur de l’empire du Mali. Il échange notamment avec des griots dont Mamadou Kouyaté. Il soumet le manuscrit de son ouvrage, Soundjata ou L'épopée mandingue, à Alioune Diop, fondateur des éditions Présence africaine, à Paris, qui accepte immédiatement de le publier[1].
Il contribue avec enthousiasme, dans le domaine de l'éducation et de la recherche historique, en Guinée, à la construction d'un nouvel État, à la suite de l'indépendance. Il dirige, avec Jean Suret-Canale, le premier manuel d’histoire africaine utilisé par les écoles africaines du secondaire[1].
En 1961, certains de ses écrits lui valent la prison sous le régime de Sékou Touré. Il sort de prison en 1964, et reprend ses recherches historiques. Puis, il est contraint de s'exiler[3]. Il s'installe au Sénégal en 1972[1], et enseigne en particulier à l'Institut fondamental d'Afrique noire à Dakar. Puis il revient en Guinée
Djibril Tamsir Niane a été aussi professeur émérite de l’université Howard (Washington, D.C.) ainsi que de l’université de Tokyo. Il s'est également intéressé aux récits oraux. En particulier, en 1998, il participe à un rassemblement suscité par l’agence universitaire de la Francophonie, à Kankan, des spécialistes de la littérature orale. Une version de la Charte de Kurukan Fuga, « redécouverte » à cette occasion, devient pour les participants un véritable manifeste d’une pensée décoloniale[1].
Djibril Tamsir Niane meurt le à Dakar (où il a été évacué pour des soins) à l'âge de 89 ans, victime du Covid-19[4],[3],[5]. Sa sœur jumelle, Yayè Niane, était morte de la même maladie quelques heures auparavant à Conakry en Guinée[5].
Djibril Tamsir Niane est le père de cinq enfants avec son épouse Hadja Aissatou Diallo, originaire de la ville de Labé. Il s'agit par ordre de naissance de Daouda Tamsir Niane[6], journaliste qui a travaillé au sein du cabinet de presse de la présidence de la république de Guinée et qui est a présent le Directeur Général de la Bibliothèque Djibril Tamsir Niane[7]. Il a pour jeune sœur Katoucha Tamsir Niane, l'une des premières mannequins noires internationales, qui publie en 2007 Dans ma chair où elle révèle avoir subi une excision à l'âge de neuf ans[8], avant son décès à Paris au début 2008. Elle sera suivie par Raliatou Tamsir Niane, dite Fifi, actrice ayant joué dans le Mahabarata sous la direction de Peter Brook, réalisatrice et dramaturge. Fatou Tamsir Niane est éditrice de formation ayant travaillé vingt ans au sein des NEI Nouvelles Editions Ivoiriennes. Elle a dirigé la SAEC, la Société Africaine d'Edition et de Communication[9], fondée par le Professeur Djibril Tamsir Niane. Bachir Tamsir Niane, professeur de lettres modernes a l'université Général Lansana Conté de Sonfonia, écrivain, essayiste et critique littéraire est le cinquième et dernier enfant du professeur. Il a publié des romans de fiction comme Little Jamaica[10] aux Editions Le Manuscrit à Paris, l'Enfant de Gondar[11] aux Editions Edilivre et un ouvrage de vulgarisation scientifique intitulé Fatalité et Histoire dans les soleils des Indépendances d'Ahmadou Kourouma[12].
Son mémoire portant sur l’empire du Mali, il collecte auprès des griots, notamment Mamadou Kouyaté, des récits de la tradition orale. C’est à partir de ces recherches qu'il publie en 1960 Soundjata, ou L'épopée mandingue, son ouvrage le plus connu, qui relate brièvement l'épopée de Soundiata, épopée ouest-africaine médiévale inspirée de la vie de Soundiata Keïta[1].
Il a codirigé avec Joseph Ki-Zerbo la publication du volume IV de l’Histoire générale de l'Afrique sous les auspices de l’UNESCO[1].
Il est également auteur de nouvelles, de recueils de contes, et de pièces théâtrales historiques comme Sikasso, ou La Dernière citadelle, ou encore Chaka[13],[14].