Titre québécois | Petit Format |
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Titre original | Downsizing |
Réalisation | Alexander Payne |
Scénario |
Alexander Payne Jim Taylor |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Ad Hominem Enterprises Annapurna Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Comédie |
Durée | 135 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Downsizing, ou Petit Format au Québec, est une comédie de science-fiction américaine réalisée par Alexander Payne, sortie en 2017.
Ce film dystopique est un récit d'anticipation doublé d'une satire sociale qui a été présenté en avant-première à la Mostra de Venise en août 2017 puis au festival de Toronto, en septembre de la même année.
Dans un futur proche, le scientifique norvégien Jørgen Asbjørnsen met au point le downsizing (qu'on peut traduire par « réduction ») qui permet de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm. Cette technologie irréversible de miniaturisation cellulaire doit officiellement réduire la surpopulation et promouvoir la décroissance mais est utilisée par les volontaires, des Américains de classe moyenne (en), pour consommer beaucoup plus (maison, nourriture, parures de diamants aux petits formats coûtant moins cher) dans des nouvelles cités sous cloche dédiées spécialement aux downsizés. Une entreprise commerciale présente ces cités avec force marketing comme des paradis terrestres du farniente et prend en charge les opérations de downsizing[1].
Cette promesse d'augmenter de façon considérable leur niveau de vie, décide Paul Safranek et sa femme Audrey, jeune couple au train de vie un peu morose et en proie à des problèmes de crédit, à abandonner leur quotidien à Omaha, pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours. Les Safranek optent pour Leisureland, du nom de la cité de luxe où vivent déjà quelques audacieux. Mais après l'opération de downsizing, Paul se réveille seul : Audrey lui téléphone pour lui annoncer qu'elle a renoncé à la dernière minute à le suivre dans cette aventure, par peur d'être coupée de sa famille. Écœuré car sa miniaturisation est hélas irréversible, Paul élit domicile dans son manoir flambant neuf de Leisureland. Un an après son installation, son quotidien le rattrape. Ne pouvant effectuer son métier d'ergothérapeute[2], il doit se contenter d'un job dans un centre d'appel. En difficulté financière après son divorce, Paul est contraint d'habiter un modeste appartement. Crédule idéaliste, il se lie d'amitié avec son voisin, Dušan, trafiquant serbe cynique qui s'est fait miniaturiser pour mieux flamber, et Ngoc Lan (militante écologiste vietnamienne qui a été miniaturisée contre son gré par son gouvernement), la femme de ménage estropiée de ce dernier. Paul admire cette femme courageuse, unijambiste affublée d’une prothèse et qui fait la chasse au gaspillage pour nourrir les laissés-pour-compte, des immigrants vivant dans des immeubles. Paul et Ngoc Lan tombent amoureux.
Paul, Dušan et Ngoc Lan rejoignent en Norvège le docteur Asbjørnsen, gourou d'une communauté de downsizés plus radicale qui veut se réfugier sous terre en prévision de l'extinction prochaine de l'espèce humaine due au relargage du méthane de l'Arctique. Prêt à rejoindre cette communauté, Paul y renonce finalement, par amour pour Ngoc Lan, le couple restant à la surface afin d'aider leurs semblables.
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Alexander Payne et le scénariste Jim Taylor passent plusieurs années à développer le script, durant les sept ans séparant Sideways (2004) et The Descendants (2011). Downsizing devait initialement être produit après Sideways, mais Alexander Payne concrétisera d'abord The Descendants puis Nebraska (2013)[6]. En novembre 2014, Downsizing est officiellement annoncé comme le prochain projet du réalisateur après Nebraska[7].
Jusqu'en octobre 2015, la 20th Century Fox est attachée à la distribution avant que les droits soient acquis par Paramount Pictures[8]. En janvier 2015, Annapurna Pictures participe au financement du film[9], avec la société d'Alexander Payne, Ad Hominem Enterprises[7].
Reese Witherspoon était liée au projet depuis 2009, tout comme Paul Giamatti et Sacha Baron Cohen[10],[11]. En novembre 2014, Matt Damon rejoint officiellement la distribution[12].
En janvier 2015, Reese Witherspoon est toujours attachée au film et doit retrouver le réalisateur après L'Arriviste (1999)[13]. Alec Baldwin, Neil Patrick Harris et Jason Sudeikis rejoignent ensuite le film[14].
En mars 2016, la participation de Christoph Waltz et Hong Chau est officialisée[15]. Quelques jours plus tard, Kristen Wiig remplace finalement Reese Witherspoon dans le rôle féminin principal[16]. En août 2016, Margo Martindale est annoncée dans un petit rôle[17]. Alec Baldwin est finalement absent du film.
Le tournage débute le à Toronto, notamment à l'Université York, CityPlace et aux Pinewood Toronto Studios. Il a également lieu aux États-Unis (Omaha et Los Angeles) ainsi qu'en Norvège (Trollfjord)[18],[19],[20],[21],[22].
Site | Note |
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Metacritic | 63/100 |
Rotten Tomatoes | 49% |
Allociné |
Périodique | Note |
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Télérama[23] |
En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,2/5 à partir de l'interprétation de 36 critiques de presse recensées[24].
La presse est partagée sur le film. Pour Le Monde, côté positif, « la mise en scène de Payne colle à ces ruptures de ton, avec cette faculté à installer une familiarité immédiate avec les personnages »[25]. Pour Le Parisien, « grand amoureux des comédiens, qui le lui rendent bien, Payne s'est entouré d'acteurs épatants »[26].
Moins convaincus, Libération évoque une « critique convenue de l’american way of life »[27]. Pour Rolling Stone, « Downsizing a donc tout pour plaire… et pourtant. Si son scénario repose sur les fondements solides d’une inquiétante quasi-réalité, il pèche par un manque cruel d’ambition »[28]. Pour Télérama, « la fable sarcastique prend, alors, une tournure à la fois plus politique et plus filandreuse, où l’écologie est assimilée à une secte. Pour finir dans un prêchi-prêcha potentiellement réactionnaire qui fait s’écrouler toute l’ironie de la première partie »[23].
Sur le sol américain et canadien, Downsizing a rapporté 24,4 millions de dollars pendant ses six semaines d'exploitation. À l'international, le film cumule près de 30,5 millions de dollars de recettes. Produit avec un budget estimé à 68 millions de dollars, Downsizing est un échec puisqu'il engendre seulement 55 millions de dollars au box-office mondial ne permettant pas de couvrir l'intégralité des frais de production[29].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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États-Unis Canada |
24 449 754 $[30] | 6 | |
France | 563 847 entrées[31] | 6
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Total mondial | 55 003 890 $[30] | - | - |