Organisation | NASA Goddard |
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Constructeur | Swales Aerospace |
Programme | New Millennium |
Domaine | Validation de technologies spatiales |
Statut | Mission terminée |
Autres noms | EO-1 |
Lancement |
21 novembre 2000 à 13 h 24 TU |
Lanceur | Delta II 7320-10C |
Fin de mission | 31 mars 2017 |
Durée | 18 mois (mission primaire) |
Désorbitage | Vers 2055 |
Identifiant COSPAR | 2000-075A |
Site | https://eo1.gsfc.nasa.gov/ |
Masse au lancement | 588 kg |
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Masse instruments | 155 kg |
Ergols | Hydrazine |
Masse ergols | 23 kg |
Δv | 85 m/s |
Contrôle d'attitude | Stabilisé sur 3 axes |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Puissance électrique | 350 watts |
Orbite | Héliosynchrone |
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Altitude | 705 km |
Période de révolution | 98,7 minutes |
Inclinaison | 98,2° |
ALI | Imageur terrestre amélioré |
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Hyperion | Imageur hyperspectral |
LAC | Imageur hyperspectral |
Earth Observing-1 ou EO-1 est un satellite de télédétection expérimental faisant partie du programme New Millennium de la NASA. Il est destiné à valider de nouveaux types d'instruments d'observation de la Terre et de nouvelles technologies utilisées par la plate-forme qui doivent permettre d'accroître les performances tout en réduisant la masse et le coût.
Earth Observing-1 est la deuxième mission spatiale du programme New Millennium (NMP) de la NASA. New Millennium s'inscrit dans la nouvelle stratégie de la NASA mise en place par son administrateur Daniel Goldin, consistant à développer des missions moins coûteuses et plus nombreuses que par le passé (faster, cheaper, better). Jusque-là les nouvelles technologies spatiales sont testées sur les missions opérationnelles en profitant de leurs budgets très importants comme le recours aux mémoires flash durant la mission Cassini. Cette option n'est plus envisageable dans le cadre des nouvelles missions, qui imposent pour limiter les coûts, d'utiliser des technologies parfaitement rodées. Pourtant ces nouvelles missions nécessitent la mise au point de nouvelles technologies spatiales permettant la miniaturisation et la réduction des coûts. Pour gérer ce besoin Charles Elachi, directeur du centre JPL, propose à Goldin, un nouveau programme rassemblant des missions développées dans l'esprit du « faster, cheaper, better » et dédiées à la qualification de ces nouvelles techniques avant leur déploiement sur des missions plus opérationnelles. Parmi ces technologies figurent notamment la propulsion ionique. La gestion du programme est confiée au centre Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Les objectifs principaux de ces missions sont donc d'abord d'ordre technique, les retombées scientifiques étant un objectif secondaire. En juillet 1995, le Congrès américain donne son accord pour le lancement du programme New Millennium et en particulier pour le développement d'une mission Deep Space 1 consacrée principalement à la mise au point de la propulsion ionique[1].
Le satellite Earth Observing-1, construit par Swales Aerospace, a une forme hexagonale (1,4 x 1,4 x 2 m mètres de côté) avec une masse au lancement de 588 kg. Il est constitué d'une structure en nid d'abeilles d'aluminium. Le satellite est stabilisé sur 3 axes avec une précision de pointage d'environ 36 secondes d'arc et une stabilité de 0,5 seconde d'arc par seconde. Le contrôle d'orientation utilise un viseur d'étoiles qui suit de 10 à 5 étoiles de référence, une centrale à inertie et des capteurs solaires. Quatre petits moteurs-fusées brûlant de l'hydrazine et d'une poussée de x newtons sont utilisés pour corriger l'orbite. Le réservoir contient 23 kilogrammes d'ergols. L'énergie est fournie par des panneaux solaires rassemblés en une seule aile composée de 3 panneaux déployée en orbite et orientable avec un degré de liberté. Les panneaux solaires fournissent au maximum 350 watts en début de mission. L'énergie est stockée dans une batterie nickel cadmium de 50 A-h. Les communications sont réalisées en bande X pour les données avec un débit maximum de 105 mégabits par seconde (liaison descendante) et en bande S pour les commandes et télémesures. EO-1 dispose d'une mémoire de masse de 48 gigabits pour stocker les données. Le satellite est conçu pour une durée de vie de 18 mois[2].
EO-1 embarque trois instruments scientifiques expérimentaux destinés à être déployés sur de futures missions d'observation de la Terre[3] :
EO-1 est placé en orbite le 21 novembre 2000 par un lanceur Delta II qui décolle de la base de lancement de Vandenberg. Il est placé sur une orbite héliosynchrone voisine de celle de Landsat 7 (altitude de 705 kilomètres, inclinaison orbitale de 98,2°). Pour valider le fonctionnement du satellite, celui-ci prend des mesures identiques avec ses instruments à celles de Landsat 7. Les données fournies par les deux satellites sont comparées. La mission, dont la durée initiale est de 18 mois, est prolongée à plusieurs reprises. La NASA y met fin le 31 mars 2017. La NASA estime que le satellite effectue sa rentrée atmosphérique vers 2055[4].
La mission permet de valider le fonctionnement de l'instrument ALI dont la conception est reprise pour le développement de l'instrument OLI (Operational Land Imager) embarqué à bord de Landsat 8. Hyperion fonctionne de manière nominale et les techniques employées doivent être reprises dans une future mission destinée à étudier les écosystèmes de la planète en identifiant les différentes espèces de végétaux et en détectant les incendies et les zones de sécheresse. Les équipements expérimentaux fonctionnent tous conformément à leur cahier de charges. Le satellite n'a connu aucun incident grave alors qu'il est resté opérationnel 16 ans (durée initiale prévue de 18 mois). Plus de 1 500 articles sont publiés sur les instruments et équipements de EO-1[4].