Naissance | |
---|---|
Nationalités | |
Formation | |
Activités | |
Enfant |
Calypso Medeiros dite Calypso Valois, Cesar Medeiros Matta, Pumita Paz Matta, Riley Medeiros aka Riley « Kitty » Frost |
Label | |
---|---|
Genre artistique | |
Site web |
Elli Medeiros est une chanteuse et actrice uruguayenne née le à Montevideo (Uruguay).
Sa mère, Mirtha Medeiros, actrice, l'emmène, dès son plus jeune âge, assister à ses cours de théâtre à l'école nationale d'Uruguay. Mirtha diplômée, sa carrière devient vite active et Elli est elle-même régulièrement embauchée pour les rôles d'enfant dans des pièces de théâtre et des téléfilms. Elle obtient ainsi son premier rôle, à quatre ans, en jouant le fils de Madame Butterfly à l'Opéra de Montevideo.
Alors qu'elle a cinq ans et que ses parents sont séparés depuis deux ans, le père d'Elli quitte l'Uruguay.
Elli Medeiros et sa mère quittent à leur tour l'Uruguay pour l'Argentine lorsqu'Elli a neuf ans, puis l'Argentine pour la France lorsqu'elle en a quatorze.
À Paris, Elli s'inscrit à l'École des arts appliqués, qu'elle abandonne au bout d'un trimestre : elle vient de former les Stinky Toys au printemps 1976, souvent qualifié de « premier groupe punk français », avec son compagnon Jacno et ses meilleurs amis du lycée Victor-Hugo et du lycée Charlemagne.
Groupe parisien de la jeune scène punk française, les Stinky Toys donnent quelques concerts à Paris durant l'été et Malcolm McLaren s'intéresse à eux et notamment à Elli, qui chante en anglais. Ils sont invités dans des festivals londoniens avec The Clash ou The Sex Pistols et font la couverture du Melody Maker à l'automne 1976. Le groupe, qui vante l'anarchie, la fête et les excès, suscite une véritable fascination dans les milieux branchés, et notamment auprès d'Alain Pacadis, le célèbre chroniqueur de l'underground du quotidien Libération.
Après deux albums, le groupe des Stinky se sépare mais Elli continue à chanter avec Jacno. Tous deux forment le duo techno-pop Elli et Jacno lequel, selon les critiques rock de l'époque, influence significativement le son des années 1980. À la suite du succès de Rectangle, Jacno, devient producteur de Lio. Sa reprise des Stinky Toys, Lonely Lovers (Amoureux solitaires), se vend à un million d'exemplaires. Il produit aussi notamment Étienne Daho, Daniel Darc, Mathématiques Modernes, Jacques Higelin. Après les albums Rectangle, Tout va sauter, Boomerang et Les Nuits de la pleine lune, bande-son du film d’Éric Rohmer, (dans lequel Elli fait aussi une courte figuration muette), le duo se sépare et Elli Medeiros entame une carrière solo, à partir de l'année 1985.
Extraits de l'album Bom Bom qu'elle réalise avec son nouveau compagnon Ramuntcho Matta, les singles Toi mon toit et A bailar Calypso représentent deux grands hits français de 1986 et 1987. Ce succès lui ouvre de nombreuses scènes. Elle assure ainsi notamment durant une semaine, la première partie du spectacle d'Étienne Daho à l'Olympia. Considérée par la presse comme l'un des sex-symbols français des années 1980, Elli pose en couverture de Playboy.
Durant cette période, elle publie également des bandes dessinées dans la presse (Annie aime les sucettes, Façade...), où elle affirme sa conviction pour le végétarisme.
Elli conçoit et crée graphiquement elle-même ses pochettes ainsi qu'une ligne de vêtements et accessoires de mode avec notamment la complicité de son ami styliste Jean-Charles de Castelbajac. Ses bandes dessinées, dessins et articles sont publiés dans l'ouvrage Images et paroles édité par Futuropolis. Parallèlement à la musique, Elli Medeiros suit des cours de théâtre et tourne dans plusieurs films de Philippe Garrel, Tonie Marshall, Olivier Assayas, Marion Laine, Brigitte Coscas, Stéphane Giusti ou encore Christophe Rodriguez.
Dans les années 1990, elle consacre son temps à ses quatre enfants, tout en faisant quelques incursions dans la musique à travers des participations comme Jazz à Saint-Germain ou la chanson Tout baigne ! (dans notre amour) en duo avec Grégori Czerkinsky et des apparitions au cinéma dans Jet Set ou Pourquoi pas moi ? aux côtés de Johnny Hallyday.
Au début des années 2000, Elli Medeiros partage pendant quatre ans la vie du réalisateur Brian De Palma[1] qu'elle a rencontré au Festival du film policier de Cognac en avril 2000[2]. Elle dessine le bijou qu'on voit dans le film de son compagnon, Femme fatale[3]. Ce bijou est volé durant le tournage d'une scène du film, ce dont le réalisateur a l'idée en allant présenter avec Elli Medeiros, son film Mission to Mars au Festival de Cannes 2000, alors qu'elle porte des bijoux de grande valeur et est protégée par des gardes du corps[4].[pas clair]
Elle publie en 2006 l'album EM, qu'elle réalise avec Étienne Daho, et revient au cinéma aux côtés de Catherine Deneuve dans le film de Gaël Morel Après lui.
En 2007, l'album EM sort en Argentine et en Uruguay, où elle se rend pour une série de concerts, les premiers « chez elle ». À la fin de cette même année, elle retourne à Buenos Aires pendant plusieurs mois pour le tournage de Leonera de Pablo Trapero, en sélection officielle au Festival de Cannes de 2008. Pour son rôle dans ce film, elle obtient plusieurs prix d'interprétation en Argentine.
Sur France Inter en 2012, dans l'émission Pop, etc., Lio révèle que les paroles de la chanson Amoureux solitaires n'ont pas été écrites par Elli Medeiros mais par Jacques Duvall, lequel n'a reçu aucun droit d'auteur : « Le disque s'est vendu à douze millions d'exemplaires dans le monde et Duvall n'a pas touché un centime[5]. » Toutefois, cette allégation ne serait pas fondée, puisque Amoureux solitaires est une adaptation en français de la chanson Lonely Lovers créée par les Stinky Toys, une chanson bien écrite par Elli Medeiros.
En 2014, Elli Medeiros tourne avec Eva Ionesco dans Rosa Mystica et en Argentine, à Rosario, avec Gustavo Postiglione dans Brisas Heladas.
Elli Medeiros a quatre enfants : Calypso Medeiros (dite Calypso Valois, fille de Jacno, comédienne et chanteuse[6]), Cesar Medeiros Matta, Pumita Paz Matta, Riley Medeiros aka Riley « Kitty » Frost . Le père de l’un de ses fils est Kên Higelin[7].
En septembre 2018, elle cosigne une tribune dans The Guardian en soutien à l’appel des artistes palestiniens à boycotter le Concours Eurovision de la chanson 2019 qui doit se tenir en Israël[8]. En 2019, elle cosigne dans Mediapart un appel au boycott[9] de l'Eurovision à Tel Aviv.
Elle signe en , parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « les Gilets jaunes, c'est nous »[10].