L'ethno-jazz, ou world jazz, est un sous-genre musical du jazz et des musiques du monde. Certains de ses rythmes et harmonies prennent leurs sources dans d'autres continents comme l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique latine. Il caractérise autant le jazz quand il prend des sonorités du monde, que les musiques du monde quand elles se teintent de jazz[1].
Il fut souvent synonyme de musiques du monde avant les années 1990.
Une signification nouvelle du mot ethno voit le jour après 1990 avec la mondialisation ainsi qu'avec le succès des musiciens et groupes ethno. Depuis, les milieux du jazz préfèrent le terme de « world jazz » plutôt que d'ethno-jazz[réf. nécessaire].
L'ethno-jazz est synonyme d'une musique qui s'exprime au moyen des standards et des structures du jazz (thème — improvisation — thème ou ses variantes) mais dont les thèmes et/ou le rythme et/ou l'harmonie s'inspirent des musiques du monde — en particulier du pays d'où la musique est jouée — plutôt que du Real Book, du swing et de l'harmonisation jazz américaine[réf. nécessaire]. Du point de vue européen et américain, il s'agit surtout d'une musique venue des pays émergents, en particulier d'Asie et d'Afrique[réf. nécessaire].
Le jazz issu des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, bien qu'ayant déjà sa dénomination jazz latin ou « latin jazz », pourrait également être qualifié d'ethno-jazz de ce point de vue, à la seule différence que ses thèmes (de Bossa Nova par exemple) sont devenus des standards de jazz : The Girl from Ipanema, Spain, etc.
L'ethno-jazz commence aux États-Unis, lorsque les jazzmen incorporent à leurs compositions des sonorités venant d'Orient, d'Amérique latine ou d'Afrique. Avec la diffusion du jazz dans le monde, des artistes émergent ailleurs qu'au États-Unis. Ils intègrent dans leur musiques des éléments des musiques traditionnelles de leurs pays. Des morceaux précurseurs du genre comprennent : Song of India par Tommy Dorsey[2], Indian Love Call par Artie Shaw, Redskin Rumba et Cherokee par Charlie Barnet, et Begin the Biguine par Cole Porter.