Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Raffaele Cantarella (d) |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinction |
Prix Bagutta () |
Eva Cantarella, née à Rome le , est une juriste, universitaire et écrivaine italienne. Elle a été professeure de droit romain et de droit grec ancien à l'université de Milan et doyenne de la faculté de droit de l'université de Camerino. Ses analyses mettent en rapport les droits antiques et contemporains dans une perspective à la fois juridique et sociale. Elle a reçu en 2003 le prix Bagutta.
Fille de l'helléniste et byzantinologue salernitain Raffaele Cantarella (it), elle étudie à l'université de Milan avant de compléter sa formation à Berkeley et Heidelberg. Sa carrière universitaire la conduit à Camerino (où elle occupe les fonctions de doyenne de la faculté de droit), à Parme, à Pavie, ainsi qu'à l'université du Texas à Austin et à celle de New York, en tant que professeure invitée[1]. De à sa retraite en , elle est professeure de droit romain et de droit grec antique à l'université de Milan.
Elle publie des ouvrages sur le droit et divers aspects des sociétés de l'Antiquité grecque et romaine, qu'elle met en rapport avec les sociétés contemporaines. Ses domaines d'étude incluent l'histoire juridique et sociale de la sexualité, de la famille et de la condition féminine, le droit civil, le droit pénal[2] et la peine de mort, dont les marges de la société et les comportements jugés atypiques en termes d'orientation sexuelle et d'identité de genre. Elle interroge la complexité des perceptions géohistoriques, politiques et culturelles de l'homosexualité et de la bisexualité masculines et féminines, des liens entre sexualité, genre, amour et religion, s'illustre aussi comme historienne du droit et philologue classique, en rapport renouvelé avec ses champs de réflexion aux implications politiques et sociétales.
Le , elle est faite grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne, motu proprio, par le président Carlo Azeglio Ciampi. Elle reçoit en 2003 le prix Bagutta pour son ouvrage Itaca. Eroi, donne, potere tra vendetta e diritto.