Fernand Lévecque | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans, 2 mois et 13 jours) |
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Élection | 20 août 1893 |
Circonscription | 1re d'Amiens |
Législature | VIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Lucien Millevoye |
Successeur | Ernest Cauvin |
Gouverneur de la Martinique | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Maurice Gourbeil |
Gouverneur du Sénégal | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Raphaël Antonetti |
Successeur | Pierre Didelot |
Gouverneur de la Guyane | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Pierre Didelot |
Successeur | Pierre Didelot |
Gouverneur de l'Inde française | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Adrien Bonhoure |
Successeur | Alfred Martineau |
Conseiller général de la Somme | |
– (12 ans) |
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Circonscription | Canton d'Amiens-Sud-Est |
Prédécesseur | Georges Boulanger |
Successeur | Alphonse Fiquet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beaurieux |
Date de décès | (à 94 ans) |
Lieu de décès | 14e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
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Ernest Fernand Lévecque, né le à Beaurieux, mort à Paris 14e le [1],[2], est un homme politique et haut fonctionnaire colonial français.
Fils d'un marchand de rouennerie, il officie comme avocat au barreau d'Amiens de 1876 à 1897, et siège au conseil municipal de cette ville de 1877 à 1890. Adjoint au maire de 1879 à 1885, il exerce à deux reprises les fonctions de maire par intérim de la ville, d' à mai 1882 puis d'avril à . Membre du conseil d'arrondissement du canton sud-est d'Amiens de 1881 à 1889, il en devient le président en 1886. Il siège ensuite comme conseiller général du canton sud-est d'Amiens de 1889 à 1901.
Il se présente en 1889 comme candidat républicain aux élections législatives mais est battu par l'amiral Charles de Dompierre d'Hornoy. Il est toutefois élu député au scrutin suivant en 1893 et intervient à l'Assemblée sur les questions de législation pénale. Il ne se représente pas à l'issue de son mandat en 1898.
Fernand Lévecque embrassa ensuite la carrière d'administrateur colonial. Nommé directeur-adjoint des douanes et régies de l'Indochine le , il est promu Résident supérieur de l'Annam le .
Il sera reconnu par ses pairs comme un diplomate médiocre. Il va lancer une cabale contre le jeune empereur Thanh Thai à coup de calomnies et fausses rumeurs qui entraînera sa destitution en 1907.
Le gouverneur général par intérim Louis Alphonse Bonhoure note dans son rapport n°1919 du 22/07/1908 au ministre des colonies[3]:
Sans méconnaitre les qualités de travail et d'activités de Monsieur Levecque, je dois constater qu'il a manqué trop souvent de tact et de ce sens subtil de la diplomatie indigène, indispensable à notre représentant à Hué
Henri de Montpezat lance une charge plus cinglante[4]:
Oui j'ai dit que l'Indochine menaçait de devenir le dépotoir de la Chambre, oui j'ai dit que les épaves parlementaires - Levecque avait été député- trouveraient ici un refuge doré- oui j'ai dit que pour obtenir ici aux dépens des plus méritants les situations les plus élevées, il suffisait de remplir deux conditions: d'avoir été député et d'avoir perdu la confiance de ses électeurs
Élevé au rang de Gouverneur des colonies le , il prend alors la tête des Établissements français de l'Inde. Il officie ensuite comme gouverneur de la Guyane française de 1911 à 1913 puis de 1914 à 1916. Passé lieutenant gouverneur du Sénégal de 1917 à 1919, il y succède à Raphaël Antonetti et est lui-même remplacé à Dakar par Pierre Didelot. Il devient ensuite gouverneur de la Martinique de 1921 à 1922. Il meurt à Paris 14e le .