Il part, en 1678, à Rome où il passera toute sa carrière. Il fut rapidement employé par le cardinal Flavio Chigi, pour qui il exécuta, entre autres œuvres, deux retables pour la cathédrale de Sienne, Le Christ entre saint Philippe et saint Jacques, en 1687 et Le Martyre des quatre saints couronnés en 1688[2].
Son mentor à Rome est le cardinal vénitien Pietro Ottoboni, neveu d'Alexandre VIII, figure de premier plan de l'Académie d'Arcadie[2], et un des plus importants mécènes du moment, qui protège le jeune Filippo Juvarra et quelques compositeurs comme Arcangelo Corelli, Alexandre Scarlatti et Georg Friedrich Händel. Trevisani fut admis officiellement à l'Académie en 1712 et en adopta les idéaux. Il dépassa les tendances baroques pour des compositions simplifiées, une expression plus sobre des sentiments, des tonalités délicates et un usage plus fonctionnel de la lumière destiné à servir la représentation[2].
À Rome, il devient un des plus importants artistes qui continuèrent dans le sillage de Carlo Maratta. Dans les années, 1690-1700, il s'est surtout consacré à l'art de la miniature[1], mais il faut noter parmi les œuvres les plus importantes de sa carrière, les deux toiles pour l'église Santa Cristina de Bolsena, Miracle du corporal, 1699 et Nativité de la Vierge en 1704, ainsi que La Mort de saint Joseph, en 1712-1713 à Saint Ignace, et les peintures pour la chapelle de la bienheureuse Lucia di Narni, à la cathédrale de Narni, en 1712-1715. Par ailleurs, son activité de portraitiste servit d'exemple à Pompeo Batoni[2].
Le Banquet d'Antoine et Cléopâtre, étude préparatoire au tableau du palais Spada, huile sur toile, 65 × 63 cm, monogrammé F. T., musée des Offices, corridor de Vasari. Envoyé par l'artiste à Ferdinand de Médicis[1]
Retable avec la Mort de Saint Joseph (1712-1713), chapelle Sacripante, Sant'Ignazio
↑ abc et dMina Gregori (trad. de l'italien), Le musée des Offices et le palais Pitti : La peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 478-479
↑ abcd et eElena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le musée des Offices et le palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 666