À son retour en France, il est chargé de négocier les problèmes financiers à Vienne (1792). Il est ministre de France auprès de la diète d'Empire et quitte les affaires pendant la Terreur.
En 1803, il négocie le traité de cession de la Louisiane aux États-Unis. Ministre du Trésor, il réorganise avec succès l'administration des finances, mais ne peut éviter la crise financière de 1805. Il se voit révoqué le à la suite d'une faute de gestion avec les Négociants réunis où figurait aussi Gabriel-Julien Ouvrard, et il est remplacé par Mollien. Il n'en devient pas moins en 1807 Premier président de la Cour des comptes nommé par Napoléon Ier. Il est fait membre du Sénat conservateur le , pair de France en 1814. Il vote pour la déchéance de Napoléon et fait partie de la commission qui rédige l'acte. Il se rallie aux Bourbon en 1814.
Il sera maintenu dans cette fonction de président de la Cour des comptes par Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe Ier jusqu'en 1834, date de sa retraite. Sous Louis XVIII, il est quelque temps garde des sceaux, nommé dans cette fonction le 27 septembre 1815 jusqu'au 10 mai 1816, dans le cabinet du duc de Richelieu, tout en conservant sa fonction de premier président à la Cour des comptes[3], fonction qu'il occupe jusqu'en 1834.
À la Chambre des pairs, il est favorable à l’abolition de la traite des noirs. Il s'élève contre la création des colonies pénales, dont il a fait l'expérience en Guyane. Membre de la Société royale pour l'amélioration des prisons, il milite pour l’amélioration de la condition pénitentiaire. Le 14 février 1829, il est chargé des travaux préparatoires pour l’établissement d’une maison de refuge et de travail pour l’extinction de la mendicité. Il est membre du conseil général des hospices.
Après avoir dû quitter la cour des comptes en 1834 en raison des infirmités de l'âge, il siège toutefois au procès des insurgés d'avril à la suite du Massacre de la rue Transnonain, où Daumier le caricature.
De gueules, au cheval cabré contourné d'or, à une fasce d'argent chargée de trois étoiles en fasce de gueules brochant sur le tout ; adextré d'un franc-quartier d'azur à trois bandes d'argent : franc-quartier des comtes sénateurs brochant au 9e de l'écu.[4],[8]
De gueules, au cheval cabré et contourné d'or, à la fasce d'argent chargée de trois étoiles de gueules, brochant sur le tout ; au franc-quartier d'azur, chargé de trois bandes d'argent.[8],[5]
Mémoire laissé par M. Barbé de Marbois, intendant à Saint-Domingue, Bordeaux, Paul Pallandre jeune, imprimerie de P. Beaume,
État des finances de Saint-Domingue, contenant le résumé des recettes & dépenses de toutes les caisses publiques, depuis le 1er janvier 1788, jusqu’au 31 décembre de la même année, Paris, Imprimerie Royale, , 48 p. (lire en ligne).
Catéchisme municipal, ou l'Administration municipale, mise à la portée de tout le monde, S.l., s.n., (lire en ligne)
Les précieux avantages de la nouvelle constitution, s.l., s.n., , 16 p. (lire en ligne)
Récit des Troubles survenus à Montauban, le 10 Mai 1790, s.l., s.n., , 16 p. (lire en ligne)
« Mémoire de Barbé-Marbois adressé à son épouse », daté du 12 thermidor an VI, dans Anecdotes secrètes sur le 18 fructidor, et nouveaux mémoires des déportés à la Guyane, écrits par eux-mêmes et faisant suite au Journal de Ramel; Paris : chez Giguet & Cie, s.d. (avant 1800), pp. 204-235 [1]
Il serait, d'après Barbier, traducteur de La richesse des cultivateurs, ou dialogue entre Benjamin Jachère et Richard Trèfle, laboureurs, sur la culture du trèfle, de la luzerne et du sainfoin [traduit de l’allemand], Metz, Ve Antoine et fils, [et Paris], 1792, in-8°, XIV-174 p. ; [Paris, 1792, in-8°] ; [Metz, 1798, in-8°] ; Paris, G.-J. Marchand, 1803 (an XI), in-8°, XVI-175 p[9].
Visite des prisons des départements de l'Eure et de la Seine-Inférieure par un membre de la Société Royale pour l'amélioration des prisons, Paris, Imprimerie de Denugon, octobre 1819, 44 p., en [10]
Continuation de la visite des prisons du département de la Seine-Inférieure, en septembre 1822[11]
Rapport sur l'état actuel des prisons dans les départements du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de la Seine-Inférieure, et sur la maison de correction de Gaillon () [12]
État de la population des prisons (au et )
Rapport fait à la Chambre, au nom d'une Commission spéciale, chargée de l'examen du projet de loi relatif à la répression de la traite des noirs, P., 1827.
Observations sur les votes de quarante-un conseils généraux de département, concernant la déportation des forçats libérés, P., Imprimerie royale, 1828.
Histoire de la Louisiane et de la cession de cette colonie aux États-Unis de l'Amérique septentrionale ; précédée d'un discours sur la constitution et le gouvernement des États-Unis, P., Firmin-Didot, 1829[13].
Journal d'un déporté non jugé, ou déportation, en violation des lois, décrétée le 18 fructidor an V (), P., Didot, 1834 (2 tomes).
Journal d’un déporté non jugé, ou déportation en violation des lois, décrétée le 18 fructidor an V (), t. 1, Paris, Chatet, Fournier, , 275 p. (lire en ligne).
Journal d’un déporté non jugé, ou déportation en violation des lois, décrétée le 18 fructidor an V (), t. 2, Paris, Chatet, Fournier, , 328 p. (lire en ligne).
Philippe de Ladebat, Seuls les morts ne reviennent jamais : les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous le Directoire, Nantes, éd. Amalthée, 2008 (ISBN978-2-35027-894-0).
Tugdual de Langlais, Jean Peltier Dudoyer, l'armateur préféré de Beaumarchais, de Nantes à l'Isle de France, Éd. Coiffard, 2015, 340 p. (ISBN9782919339280). Pour la Louisiane.
Tugdual de Langlais, Marie-Etienne Peltier, Capitaine corsaire de la République, Éd. Coiffard, 2017, 240 p. (ISBN9782919339471). Pour le séjour en Guyane.
Guy Antonetti, « Barbé-Marbois (François) », dans Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (I) : Dictionnaire biographique 1790-1814, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN978-2-8218-2825-4, lire en ligne), p. 277–310
(en) E. L. Higgins, « Review of The Man Who Sold Louisiana. The Career of Francois Barbé-Marbois », The Arkansas Historical Quarterly, vol. 2, no 1, , p. 78–80 (ISSN0004-1823, DOI10.2307/40021464, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-François Potton, « François Barbé-Marbois, itinéraire d’un libéral », Comité d'Histoire de la Cour des Comptes, , p. 4 (lire en ligne [PDF])
↑Assemblée provinciale du Nord de Saint-Domingue, Arrêt de l'Assemblée provinciale de la Partie du Nord de Saint-Domingue séant au Cap, contre Barbé de Marbois , ses conseils, complices et adhérens, , 5 p. (lire en ligne)
↑Guy Antonetti, « Barbé-Marbois (François) », dans Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (I) : Dictionnaire biographique 1790-1814, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN978-2-8218-2825-4, lire en ligne), p. 277–310
↑Florian Reynaud, Les bêtes à cornes dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire, 2009, annexe 2 (13 mars 1792).
* En 2010, Alain Pichon occupe par interim la fonction en tant que doyen des présidents de chambres après le décès de Philippe Séguin ; Sophie Moati fait de même en 2020 après le départ de Didier Migaud.