Il est connu surtout pour ses portraits de Sarah Bernhardt, à laquelle il est lié par une longue amitié et qu'il dépeint dans nombre de rôles dans lesquels elle s'est illustrée, tels que celui de la reine dans Ruy Blas (1879), de Mélisande dans La Princesse lointaine (1895 et 1899), de Cléopâtre (1900), de Théodora (1902) et de sainte Thérèse d'Avila ; il la représente aussi dans des poses plus intimes (Portrait de Sarah Bernhardt, 1876, Paris, Petit Palais, offert au musée à la mort de la comédienne, par son fils en 1923).
Il a également peint plusieurs plafonds : foyers de l'opéra Garnier à Paris (1874) et du théâtre de Cherbourg ; Grand Théâtre de Tours, coupole de la Bourse de commerce de Paris (L'Afrique et l'Asie)[3], plafond du théâtre d'Épernay. Clairin a aussi réalisé une vingtaine des panneaux pour le palais Cousiño à Santiago, dont la plupart ont été détruits dans un incendie en 1968, sauf huit dans le vestibule : quatre avec les saisons de l’année et quatre peintures florales ; dix toiles brûlées représentant des scènes de la vie de la famille Cousiño Goyenecha à Santiago et à Paris ont été remplacées par des copies[4].
Georges Clairin est le témoin de Louis Besnard, fils du peintre Albert Besnard, à son mariage le [5].
Orléans, musée des Beaux-Arts: Esquisse pour le portrait de Sarah Bernhardt dans Théroigne de Méricourt, 1903, crayon noir sur papier vergé bleu, 59 x 37 cm[8].
« Le portrait de Mme Sarah Bernhardt est assurément une des œuvres les plus saillantes du Salon, tant par l'originalité de la composition que par la splendeur du coloris […] M. Clairin nous la représente enveloppée dans un long peignoir de satin blanc à queue traînante, elle est étendue sur un riche divan de satin rosé, et accoudée sur un coussin de même étoffe chamarrée d'or ; à sa droite et dans le fond de cet appartement tout oriental, est une glace de Venise entourée de rideaux de velours violet ; à sa gauche une plante tropicale abaisse ses larges feuilles vertes sur l'actrice et sculpteur en méditation ; à ses pieds, un lévrier jaune de grande race repose sur ses longues pattes et allonge sa tête fière et aristocratique »
« Mlle Sarah Bernhard n'est pas jolie, mais elle a des traits fins et intelligents dont Clairin n'a su faire qu'un minois régulier et vulgairement sensuel tel que le peindrait un Cabanel »
Les Archives nationales de France conservent sous la cote MC/ET/XXIX/1526, Dossier 127, plusieurs pièces de Georges Clairin, dont le brouillon de son testament, ses comptes, la vente de son atelier et la correspondance afférente. Une partie des archives de Georges Clairin est conservée à la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art[12].
↑Lynne Thornton, La Femme dans la peinture orientaliste, Courbevoie, www.acr-edition.com, , 264 p. (ISBN2-86770-011-6, lire en ligne), p. 232.
↑Philippe Dagen, « Une fresque du commerce international très IIIe République », Le Monde, supplément de quatre pages « Le nouvel écrin de la collection Pinault », , p. 4 (lire en ligne).
↑Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN9 788836 651320), n°171