Fauteuil 6 de l'Académie française | |
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Administrateur (d) Bibliothèque Mazarine | |
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Columbarium du Père-Lachaise ( - |
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La Chance de Françoise (d) |
Georges de Porto-Riche est un dramaturge et romancier français, né à Bordeaux le et mort le dans le 6e arrondissement de Paris[1].
Georges de Porto-Riche naît dans une famille juive. Son grand-père paternel, d'origine italienne, s'était installé à Bordeaux en 1778. Son père avait épousé Mathilde Lunel.
Refusant de suivre les traces de ses parents, Georges de Porto-Riche veut faire une carrière littéraire et s’installe très tôt à Paris où il fait son droit avant de travailler quelque temps dans une banque. Politiquement situé à gauche, il a failli se faire fusiller en 1871 pour avoir pris le parti des insurgés lors de la Commune de Paris[2].
« En 1879, il se marie avec sa cousine germaine, Lise Lunel (1858-1940). Le ménage aura un fils unique, né en 1881 et mort prématurément en 1905, laissant ses parents inconsolables »[3].
Son allure romantique en faisait un séducteur-né, selon le chroniqueur mondain André de Fouquières. Il fréquente le salon littéraire de Geneviève Halévy, où l'on croise Henri Meilhac, Paul Bourget et Edgar Degas. Il est aussi un intime de Laure de Chevigné. Il se consume d'amour pour la comtesse Greffulhe[4].
Il n'avait que vingt ans lorsque ses premières pièces historiques en vers furent jouées sur les théâtres parisiens. Il publia également des poésies (Primo verba, Tout n’est pas rose, Bonheur manqué) qui furent bien accueillies.
Son Drame sous Philippe II (1875), qui se passe lors d'un soulèvement dans le duché de Brabant au XVIe siècle est un échec retentissant. La critique en est tellement dévastatrice qu'il se jure de ne plus écrire. Il reviendra cependant à la littérature en 1887 afin de gagner le cœur de la comtesse Greffulhe par des poèmes qu'il recueillera sous le titre Bonheur manqué (1889)[5].
Il se console de son échec amoureux en se tournant vers le théâtre psychologique avec La Chance de Françoise (1888) jouée au Théâtre-Libre d'Antoine. Cette pièce est un grand succès et fait de lui le créateur du « théâtre d'amour », dont on loue la vérité. L'auteur a trouvé sa veine, qui est d'explorer les rapports sentimentaux et psychologiques au sein du couple, ce qui le fit comparer à un « Racine bourgeois ». Amoureuse, créée le , fut un très grand succès ; le rôle de Germaine, l'héroïne passionnée de la pièce, fut l'un des meilleurs de Réjane. Puis, c'est L'Infidèle (1891) et Le Passé. Il reprendra ces quatre pièces dans Théâtre d'amour (1898). Le titre choisi pour ce recueil est destiné à marquer la différence entre son théâtre, qui repose avant tout sur des ressorts psychologiques, et les pièces politiques et sociales qui dominaient la production de son époque. Même dans une pièce comme Les Malefilâtres (1904), dont les personnages appartiennent à la classe ouvrière, c'est l'amour qui forme le fil de l'intrigue.
Porto-Riche est élu à l'Académie française le au fauteuil d'Ernest Lavisse, après quatre tentatives infructueuses et vingt tours de scrutin, ce qui en fait sans doute l'élection la plus difficile jamais acquise, bien que Porto-Riche, bibliothécaire de la Mazarine, fût un familier de l'Institut. Au demeurant, l'intéressé ne fut jamais reçu officiellement sous la Coupole. En effet il n'avait prévu de consacrer que quelques lignes à son prédécesseur dans son discours de réception, qu'il refusa de corriger, comme ses nouveaux collègues le lui demandaient.
Il est grand officier de la Légion d'honneur.
Il est enterré avec son fils Marcel (auteur de quelques pièces de théâtre, mort à 24 ans et crématisé au Père-Lachaise en ) au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer depuis le mois d'août 1931. Sur sa pierre tombale ce vers : ''J'aurai peut-être un nom dans l'histoire du cœur''[6].