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Nom de naissance |
George General Grice Jr. |
Pseudonyme |
Gigi Gryce |
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Musicien de jazz, chef d'orchestre, compositeur, chef d'ensemble à vent, saxophoniste, artiste d'enregistrement |
Membre de | |
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Instrument | |
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Columbia Records, Philips Records, Prestige, Metronome (d) |
Genre artistique | |
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Discographie |
Discographie de Gigi Gryce (d) |
George General Grice, Jr, dit Gigi Gryce, né le à Pensacola, Floride, mort le , est un saxophoniste et compositeur de jazz américain.
Né George General Grice le à Pensacola[1], Gigi Gryce grandit à Hartford[2].
Il passe quelque temps dans la Navy, où il rencontre des musiciens comme Clark Terry, Jimmy Nottingham (en) ou Willie Smith[Lequel ?]. En discutant avec eux, il abandonne son idée d'être médecin pour devenir musicien[1].
À partir de 1948, il étudie au conservatoire de Boston[2], où il apprend la composition classique auprès de Daniel Pinkham (en) et Alan Hovhaness[1]. Il obtient une bourse Fulbright, qui lui permet d'aller étudier à Paris[1]. Certaines sources affirment qu'il étudie auprès de Nadia Boulanger et Arthur Honegger, mais ces affirmations sont difficilement vérifiables[1]. C'est sans doute à Paris que Gryce se convertit à l'Islam et adopte le nom de Basheer Qusim[1].
Il compose plusieurs œuvres classiques modernes : trois symphonies, un ballet (The Dance of the Green Witches), un poème symphonique (Gashiya-The Overwhelming Event) et de nombreuses œuvres de musique de chambre (fugues, sonates, quatuors à cordes, œuvres pour piano à deux et quatre mains[1].
En parallèle, Gryce étudie le jazz auprès de saxophonistes méconnus : les altistes Ray Shep, Andrew 'Goon' Gardner et Harry Curtis et le ténor Julius Pogue[1]. S'il joue principalement du saxophone alto, Gryce joue également du saxophone ténor et baryton, de la clarinette, de la flûte et du piccolo : on l'entend jouer de ces instruments sur l'album Gigi Gryce (en) (1958)[1].
Alors qu'il étudie encore au conservatoire de Boston, Gigi Gryce écrit des arrangements pour Sabby Lewis (en), et joue avec Howard McGhee et Thelonious Monk[1]. Stan Getz le remarque et lui demande des arrangements. En 1951, Getz enregistre trois compositions de Gryce, Yvette, Wildwood et Mosquito Knees[1],[3].
Après son passage à Paris à la suite de sa bourse Fulbright, Gryce s'installe à New York, où il écrit des arrangements pour Howard McGhee et Max Roach[1]. À l', il rejoint le groupe de Tadd Dameron, et à l'automne il joue avec Lionel Hampton, avec qui il tourne en Europe[2]. Dans ce groupe, il rencontre la jeune génération du jazz de l'époque : Clifford Brown, Art Farmer ou Quincy Jones[1]. Dans le dos d'Hampton, ces musiciens enregistrent à Paris pour Vogue[1],[2].
En 1954, de retour à Manhattan, il joue en quintet avec Art Farmer[1].
De 1955 à 1958, il dirige avec Donald Byrd le Jazz Lab Quintet[2],[1].
En 1955 paraît Nica's Tempo (en), avec un orchestre et un quartet qui comprend Thelonious Monk. En 1957, le pianiste l'invite à participer à Monk's Music. Gryce décrit cette session comme l'une des plus difficiles et les plus humiliantes qu'il ait connues (alors que pour Nica's Tempo les premières prises avaient suffi)[1].
Il travaille également avec Oscar Pettiford[2] en tant qu'instrumentiste, arrangeur et compositeur[1].
Entre 1959 et 1961, il a un quintet orienté blues avec Richard Williams[2],[1].
Par ailleurs, Gryce est un des premiers musiciens noirs à créer sa maison d'édition, Gryce's Melotone, afin de contrôler sa production créative et celle de ses collègues musiciens[1].
En 1961, après moins de 10 ans de carrière, il arrête brutalement sa carrière de musicien pour se concentrer exclusivement sur l'enseignement[2] à Long Island[1]. Une école porte même son nom dans le Bronx, la PS53 Basheer Qusim School (utilisant son nom musulman)[1].
Bien qu'on ignore la raison de ce choix, plusieurs possibilités sont évoquées : pressions psychologiques, intérêts commerciaux et éditorial, drame personnel[1]. Malgré sa maison d'édition, Gryce restait à la merci des maisons de disque, qui contrôlaient les droits sur la musique[1].
Gigi Gryce épouse Eleanor Sears en 1953. Ils ont trois enfants : Bashir, Laila et Lynette. Ils se séparent en 1964[1].
Il se remarie, sous le nom de famille de Qusim, avec Ollie[1].
Alors qu'il est en convalescence à Pensacola, il meurt d'un infarctus du myocarde le [1].
Gigi Gryce est un bon saxophoniste alto, mais il est surtout resté dans les mémoires pour son talent de compositeur[2].
Il a notamment écrit Minority, devenu un standard de jazz[2].