Les alternances d'argiles et de calcaires permettent l'existence de cultures étendues dans cette région. Une assez vaste carrière dans l'angle de la route de Bouvancourt à Hermonville, entame le plateau calcaire dans le Lutétien continental. Dans la descente vers Hermonville, sur la gauche, d'anciennes exploitations souterraines, creusées dans le calcaire grossier du Lutétien moyen. Une grande partie des matériaux extraits, le banc-royal d'Hermonville ou pierre dure d'Hermonville, fut utilisée pour la construction de la cathédrale de Reims et des églises et maisons de la région.
Carrières aussi utilisées autrefois pour la culture des champignons de couche. La superficie totale des galeries, datant de 1882, est d'environ cinquante hectares[1].
Il existe d'autre carrières dans le massif. En 1297, l'abbé et les religieux de Saint-Thierry permettent de prendre dans les carrières de leur abbaye entre Trigny et Hermonville toutes les pierres nécessaires à la construction de l'ancienne église Saint-Nicaise[2].
Les sables thanétiens qui affleurent entre Toussicourt et Marzilly ne contiennent pas de principes fertilisants et leur grande perméabilité les rend absolument stériles pendant les périodes de sécheresse
Le territoire d'Hermonville n'est traversé que par un mince ruisselet qui n'atteint pas un mètre de largeur. C'est le ruisseau de Robassa ou Rabassa qui vient des marais des Grattières et des Coquins, traverse la route de Laon, l'autoroute A26 et se jette dans La Loivre au niveau du canal de l'Aisne à la Marne[3].
Un autre, le ruisseau des Merlivats, d'importance encore plus faible draine la région comprise entre Toussicourt et Marzilly et vient se perdre au bas de Toussicourt dans un ancien marais que l'on est parvenu à dessécher en creusant un puits qui descend jusqu'à la craie ; de sorte que les eaux qui tombent sur le territoire n'ont nulle part d'écoulement, elles sont entièrement absorbées par le sol.
Les sources minérales des environs : fontaine Saint-Martin ou du Bois de l'Arbre, fontaine des Coquins, fontaine des Grattières qui faisaient tourner de nombreux moulins, sont répertoriées depuis le début du XVIIIe siècle[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 18 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Hermonville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (43,8 %), forêts (32,7 %), cultures permanentes (13 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), prairies (2,3 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Hermonville vient du latin Herimundi Villa, c'est-à-dire domaine d'Herimund ; Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». C'était souvent en milieu rural une ferme ou un hameau avec ses terres d'exploitation. Et il était d'usage de rattacher un nom de lieu à celui du maître du lieu. Les toponymistes y reconnaissent le nom de personne de type germanique comme Herman(n).
Vers 1825, quand les habitants d'Hermonville tiraient de la terre pour leurs vignes, ils mettaient fréquemment au jour des tombes en pierre. Au lieu-dit la Croix de Ringlet, aux environs de l'écart de Saint-Martin, au-dessus du mont Cholet, sur un monticule qui s'élève à quelque distance à l'est du hameau disparu de Sommeville, une nécropole mérovingienne du VIIe siècle ou VIIIe siècle a été découverte[19].
Hermonville appartenait en partie à l'abbaye de Saint-Thierry, probablement dès la fin du XIIe siècle. L'abbaye de Saint-Thierry était non seulement seigneur, mais aussi curés primitifs de l'église et patron collateur de la paroisse du village. L'autel lui avait été donné en 1093 par l'archevêque Renaud du Bellay[24]. Le droit de patronage (possibilité de présenter à l'évêque, pour qu'il l'ordonne, le desservant d'une église) lui appartenait donc, ainsi qu'une part dans les dîmes et revenus de l'autel. Les réparations de l'église incombaient en partie aux paroissiens, en partie au patron. Vers 1146, les habitants domiciliés au-delà du ruisseau, vers l'église Saint-Martin, construisirent un four, avec l'intention d'en affecter les profits aux réparations de l'église, four, qui devint alors banal et avait été donné par les habitants aux moines. Une bulle du mentionne le manse seigneurial de Toussicourt, avec le ban et la justice. En 1256, les moines de Saint-Thierry prétendaient avoir d'ancienneté en certains lieux d'Hermonville[22].
Chacune de ces seigneuries avait son maire et ses échevins nommés par le seigneur et à qui appartenait l'exercice de la haute justice. La population formait néanmoins une seule communauté, représentée par cinq jurés. En juin 1230, une charte de franchises, limitant les droits seigneuriaux, est concédée par l'abbaye Saint-Remi de Reims aux habitants d'Hermonville[25]. Un accord fut conclu en janvier 1256, les religieux de Saint-Thierry renoncèrent à réclamer la dîme des produits qui n'y avaient pas été assujettis jusqu'alors, tels que légumes, fruits, œufs, fromages[22].
Un accord est passé le entre les religieux de Saint-Remi de Reims et les habitants d'Hermonville, au sujet de la nomination des jurés chargés d'administrer le village, accord reconnu et accepté aussi par le chapitre de Reims et confirmés par des lettres de Philippe V, en 1320 et en 1321[21].
Plusieurs seigneuries d'Hermonville furent possédées par des seigneurs ardennais. En 1331, on trouve Baudry de Lonny, seigneur d'Angehan sur Muese (Anchamps), et Alis de Juvincourt, sa femme, qui reconnaissent comme vicomtes les franchises d'Hermonville et en 1353, Gui de Chappes (Cheppes, commune de Contreuve), qui était seigneur pour la moitié de Sainte-Marie-sous-Bourcq et tenait un fief à Neuvizy. Les conflits étaient fréquents entre ces petites seigneuries enchevêtrées les unes dans les autres : en 1353, il y a un conflit entre Gui de Cheppes et l'abbaye Saint-Remi[27].
Un accord est passé le entre les religieux de Saint-Remi de Reims et les jurés et habitants d'Hermonville, par lequel ces derniers ont droit de tenir un ban avant la moisson de chaque année, et de fixer le jour pour l'ouverture de la moisson. Le , permission est donnée par le chapitre de Reims aux habitants d'Hermonville, d'instituer des courtiers de vin, et de faire la visite et la taxe du pain mis en vente[21].
Jean-Baptiste Blavier (1705-1775) a dressé vers le milieu du XVIIIe siècle le sommaire des propriétés, seigneuries, fiefs et bois relevant de l'ancien comté de Roucy. La partie de ce manuscrit écrit à Hermonville, le , donne les détails sur l'appartenance des seigneuries[29]:
La Grande Vicomté d'Hermonville, appartenant à Marthe Elisabeth de la Rochefoucauld (1720-1784), duchesse d'Ancenis. Sa juridiction consiste en tous les usages dans toute la montagne, dans tous les chemins ; en la police, même sur les autres seigneuries, tous les rapports des délits se font au greffe de la Grande Vicomté, juridiction sur trois maisons de Marzilly.
La deuxième à l'abbesse de Saint-Pierre-les-Dames, 24 à 25 maisons répandues dans différents endroits et mêlées avec les autres seigneuries. L'église est dans l'étendue de sa juridiction, ainsi que la place au-devant et le cimetière et la maison seigneuriale, à main gauche de l'église.
La vicomté de Cramaille appartenant à Louis-Joseph d'Avennes (1710-1780)[Note 4]. Elle consiste en juridiction sur 24 ou 25 maisons, répandues dans tous les différents endroits du village et mêlées avec les autres seigneuries et plusieurs héritages sur différents cantons du terroir, aussi mêlés avec les autres seigneurs. Il a sur ces maisons et héritages droit de cens, emportant lots et ventes. On fait rapport en sa justice de tous les délits qui se font dans le village et sur le terroir d'Hermonville jusqu'au port du septentrion, depuis la fontaine de Gracières jusqu'au pont de Luxembourg, en suivant la rivière de Robansac qui sépare cette vicomté de Cramaille, appelée communément la Petite Vicomté, de celle de Mme la Duchesse, qui est de l'autre côté du ruisseau, côté du midi et qui est appelée la Grande Vicomté; et cependant les gardes-terroirs, gardes-vignes et autres se nomment toujours à la Grande Vicomté pour tout le terroir indistinctement.
La quatrième aux religieux de Saint-Remi qui ont la juridiction sur près de 80 maisons, situées comme les autres, dans différents endroits du village d'Hermonville et mêlées avec les autres seigneuries.
La seigneurie du Chapitre de l'Eglise Métropolitaine de Reims qui ont la juridiction sur 23 ou 24 maisons du village et sur plusieurs héritages situés sur le terroir, le tout mêlées et confondu avec les autres seigneuries.
Le fief de Révigneux ou de Follepeine, relevant de la terre de Cormicy, appartient pour les deux tiers à M. de Chimer d'Hermonville, l'autre tiers à M. d'Avennes, à M. de Tourville, à M. du Moncet, à M. Langlois et à M. de Courtel, chacun pour des parts inégales ; il consiste en la juridiction sur 24 ou 25 maisons et sur plusieurs héritages répandus sur le village et terroir d'Hermonville, mêlés comme les autres et portant cens, lots et ventes.
La seigneurie du commandeur du Temple qui n'a juridiction que sur une maison dont il est propriétaire : deux pièces de vignes, une en gratière, l'autre en marseleine; trois pièces de terre, l'une au clos de Marzilly ou près du Temple et deux à Herville dont il est pareillement propriétaire.
La seigneurie du trésorier de l'église métropolitaine de Reims a juridiction sur toutes les maisons de Marzilly, à l'exception des trois maisons qui sont de la juridiction de la Grande Vicomté et le château, mais n'a aucuns cens, ni lots, ni ventes. Le château est un franc-alleu noble.
La plus grande partie du terroir d'Hermonville et plusieurs maisons du village sont en franc-alleu, ne payant aucun droit à qui que ce soit et ces héritages, aussi tenus en franc-alleu, ne composent point des cantons particuliers, mais sont mêlés partout et dans tous les cantons avec les héritages sujets à droits de cens envers les différents seigneurs et messieurs les religieux de Saint-Rémy prétendant sur ces francs-alleus la juridiction qui leur est contestée par les autres seigneurs. La Montagne entière est du nombre des francs-alleus et les anciens titres en donnent la juridiction au comté de Roucy. Tous les bois sont aussi en francalleu.
En février 1814, Hermonville est occupé par 6 000 soldats de l'Empire russe sous les ordres du prince Kowansky et en 1815 par le régiment de hussards Alexandriski (régiment de Sa Majesté Impériale Alexandra Feodorovna de Russie)[30].
Hermonville est connu pour la production de vin rouge, le vin rouge de Marzilly et d'asperges.
On y exploite d'importantes carrières de pierre à bâtir. En 1846, il y plus de 200 ouvriers carriers rattachés à la commune[31]. En 1876, la Société Châtelot-Forest et Cie exploitent les carrières[32]. En 1889, La carrière de Saint-Joseph est exploitée par Châtelot et la carrière des Rouges-Monts de Marzilly par Dufresne[33].
Hermonville est envahie par les Allemands au début de la guerre, puis le village reste en possession des Français pendant presque toute la durée de la guerre. Il est situé à proximité immédiate du front et des combats pour la possession de Loivre et le contrôle du canal de l'Aisne à la Marne. C'est un lieu de cantonnement, très fréquenté par les soldats au repos, et une réserve pour les attaques françaises.
En 1915 est créée l'école des missions spéciales pour former dans le plus grand secret des dizaines d'espions et de les déposer derrière les lignes ennemies pour y mener des actions de sabotage et de renseignement. Il faut trouver des hommes courageux mais surtout pourvus d'une connaissance aiguë du terrain. Le commandement français se tourne alors tout naturellement vers le corps militaire des douanes de Charleville-Mézières. C'est à Hermonville que ces douaniers sont formés aux rudiments de l'espionnage[36].
Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe), promulguée le , qui prescrit le renforcement de la coopération intercommunale, le schéma départemental de coopération intercommunale du 30 mars 2016[41] prévoit le regroupement de 144 communes dans une nouvelle communauté urbaine centrée sur Reims, comptant environ 300 000 habitants, faisant de cette intercommunalité la deuxième de la nouvelle région Grand Est, derrière celle de Strasbourg.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[59].
En 2022, la commune comptait 1 409 habitants[Note 5], en évolution de −2,63 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Sauveur date du milieu du XIIe siècle. Elle est classée monument historique par arrêté du .Elle précédée d'un avant-porche champenois . Le buffet d'orgue en chêne, qui se trouvait avant la Révolution dans l'église Saint-Étienne de Reims, remonte en partie aux XVe, XVIIe et XXe siècles. Il est également classé monument historique depuis le [62]. Plusieurs tableaux datant de la Renaissance sont classés monuments historiques, ainsi qu'un retable en pierre.
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, inauguré le ..
Le château de Toussicourt, construit au XVIIIe siècle, par Jean-Baptiste Clicquot, conseiller au bailliage et directeur de la monnaie de Reims[63], à proximité immédiate d'une vaste ferme, plus ancienne. Au XVIIIe siècle, le domaine, dont les bois encadraient des terres de culture et même des vignes, devient la propriété de Jean-Baptiste Arnould, dit Arnould-Senart (1794-1846), marchand de draps à Reims, puis de Jacques Edmond Arnould[Note 6], qui l'a vendit, en 1855, au père de Hugues Krafft[64]. Bombardé pendant près de quatre ans, pendant la Première Guerre mondiale, le château ne sera pas reconstruit[65], les dommages de guerre ayant servi à la reconstruction de l'hôtel Le Vergeur
Le château de Marzilly rénové par la famille Ullens est le plus ancien. Au Moyen Âge, relais de Templiers, ayant appartenu ensuite au général Dubois. Emile-Oscar Dubois était le fils de Clément Désiré Jean-Baptiste Dubois instituteur à l'école d'Hermonville. Né à Savigny-sur-Ardre le 23 novembre 1819. Lorsque le conseil municipal d’Hermonville voulut recruter un instituteur, il organisa un concours et ce fut Clément Dubois, titulaire du Brevet élémentaire, qui arriva en tête, or, il n'avait que dix-huit ans. Les élus craignaient qu’il ne se fisse pas respecter par ses élèves en raison de son jeune âge. Or, il sut parfaitement bien dès le début, tenir son rang. Il était aussi secrétaire de mairie. Il se maria avec Marguerite Guerlet et eut un fils, Emile Oscar. Clément Dubois fut un excellent maître, qui resta à son poste pendant plus de quarante ans. Son décès affecta tout le village, et le jour où ses obsèques furent célébrées, le 6 juin 1898, le deuil fut conduit par son fils, alors colonel. Le maire, le conseil municipal, des officiers supérieurs du Génie et de l'Artillerie, Monsieur Communal capitaine de vaisseau, officier de la Légion d'Honneur, ses amis : Monsieur Renard juge à la Cour d'Appel, Monsieur Villiers le percepteur, Maître Tiret notaire, Monsieur André inspecteur d'Académie, Monsieur Andrieux maire de Pouillon, Monsieur le vicomte Gaston d’Avesnes, des instituteurs des communes voisines et toute la population d'Hermonville accompagnèrent l'instituteur à sa dernière demeure. Son fils Emile-Oscar, né le 12 mai 1842, profita certainement des leçons de son père, car il fut bon élève, et après de brillantes études à Reims et à l'école polytechnique où il entra le , sorti classé 87e sur 136 élèves, avec le galon de sous- lieutenant le . Il suivit les cours de l'école d'application de l'Artillerie et du Génie à Metz. En 1895, il fut directeur du Génie à Clermont-Ferrand. Le 6 avril 1896, il fut nommé colonel et directeur du Génie à Epinal. Le général Dubois fut chef de la Maison militaire de l'Elysée, pendant la présidence d'Émile Loubet. Il avait deux adresses, l'une à Paris 16 avenue de La Bourdonnais et l'autre à Hermonville, au château de Marzilly, sur la route de Trigny. Ce château dont la bâtisse la plus ancienne date du Moyen Âge et des Templiers, avait appartenu aux Clicquot de Toussicourt, une famille de facteurs d'orgues du roi, anoblie par Louis XV en 1765. Jean-Nicolas avait été maire d'Hermonville pendant la campagne de France de Napoléon en 1814, alors que les cosaques occupaient le village et réclamaient les denrées les plus coûteuses. À la fin du XIXe siècle, la famille Clicquot avait vendu le château à Jonathan Holden, un Anglais patron des tissages Holden, et exploitant agricole de la ferme des Anglais à Reims, qui le vendit à son tour au général Dubois en 1906. Le général était conseiller municipal à Hermonville, membre du comité du monument aux Morts présidé par Monsieur Boguet. Il est décédé à Paris le 22 janvier 1928. Ses obsèques eurent lieu à Hermonville, à midi, à l'église Saint-Sauveur. Elles furent d’une grande simplicité pour ce grand officier de la Légion d'Honneur. Le deuil fut conduit par Monsieur Etienne Peignot avocat général à la Cour d'Appel de Paris et par le général Tissier, ses gendres, ainsi que par la générale Dubois née Marie-Catherine Peltier et leurs enfants. Dans le convoi funèbre : le député Jacquy, la municipalité d'Hermonville, les municipalités des communes voisines où le général avait de vives sympathies. Le second château n'existe plus. Il avait été le lieu de résidence du consul d'Italie Mazzuchi.
Le château d’Avesnes ou du Mesnil d'Avesnes, actuelle maison de retraite, place de la Mairie. Les d'Avesnes étaient de très ancienne noblesse, celle de Saint-Louis.
Le château Druart, rue Visin, détruit pendant la Première Guerre mondiale et reconstruit. Propriété de Georges Communal en 1914. Lieu de réunion de l'État-Major de l'Armée française, et lieu supposé de l'École des missions spéciales.
Le château du Bois de l'Arbre ou château d'Hervelon, près de l'actuelle ferme Saint-Joseph, au lieu-dit Hervelon, construit en 1854 par Dubois de Fresnay, ayant appartenu ensuite aux familles Arnould, Guéry, de Bary et à Léon d'Anglemont de Tassigny (1862-1944), négociant en vins de Champagne, détruit pendant la Première Guerre mondiale. Il n'en reste rien.
Le château Saint Rémy ou de Sommeville, rue Charles-de-Gaulle, fut la propriété d'Achille Renard, président du tribunal civil de Reims, conseiller honoraire à la cour d'appel de Paris, où son fils l'écrivain Maurice Renard passa son enfance. Comme Marcel Proust, il lisait beaucoup et aimait à se réfugier dans un kiosque aux carreaux de couleur. Devenu propriété de Claire Renard, la fille d'Achille Renard, mariée avec le docteur Octave Guelliot. Il fut détruit pendant la Première Guerre mondiale.
Le château de Long-voisin, ayant appartenu à la famille Dubourg-Maldan.
La famille d'Avennes[26], vicomtes de Cramaille, seigneurs d'Hermonville, de Toussicourt, du grand hameau de Romain, de Variscourt et du fief de Plessy, appartient à la noblesse de Champagne et a conservé jusqu'à une période récente la terre d'Hermonville[66],[Note 7].
Louis-Joseph-Nicolas de Champagne (1707-1765), chevalier de Saint-Louis, seigneur des Hantes, Le Chêne, Ventelay, Vandières-sur-Marne, ancien capitaine de grenadiers au régiment d'infanterie du roi, officier de l'Armée du Rhin de Louis XV, en septembre 1744, veuf d'Anne-Radegonde de Champagne, meurt à Hermonville le des suites de blessures. Il est inhumé dans l'église d'Hermonville[67],[68].
Jean-Baptiste Clicquot (1717-1785), conseiller au bailliage, directeur de la monnaie et échevin de Reims, construisit le château de Toussicourt, anobli par Louis XV, dès lors connu comme Clicquot de Toussicourt, il mourut en 1785[64].
Jean-Nicolas Clicquot de Toussicourt (1746-1821), fils du précédent, seigneur de Toussicourt et d'Hermonville, écuyer, chargeur du Roi et entreposeur de tabac, propriétaire du château de Toussicourt, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Reims, maire d Hermonville en 1808.
Jean Marie Leroux-Goumant, né le à Guyencourt (Aisne), décédé à Hermonville le , juge suppléant, juge de paix du canton de Fismes, conseiller d’arrondissement, ancien vice-président du Comice agricole de l’arrondissement de Reims, ancien maire d'Hermonville.
Pierre Joseph Camille Dubourg-Maldan (1807-1881), conseiller municipal de Reims, mort à Hermonville, médecin, directeur de l’École de médecine de Reims en 1864[45].
Bernard de Susbielle (1808-1893), général de division, grand officier de la Légion d'honneur[69], habite, une fois à la retraite en 1879, le château de Marzilly.
Alphonse Bertherand (1815-1887)[Note 8], médecin militaire, propriétaire du château de Marzilly en 1866.
Henri Raymond Victor Petit (1819-1872), né à Vernon (Eure), docteur en médecine, maire d’Hermonville, membre du conseil d'arrondissement, mort le , en revenant de soigner un malade à Trigny (Marne). Maire, il fonda en 1853 une caisse d’épargne. En 1855, il s’efforça d’établir une caisse de secours mutuels qui ne dura que quelques années ; il créa, sur la place d’Hermonville, un square donnant à la commune un aspect nouveau, il contribua à la fondation d'une bibliothèque communale et rendit l’instruction primaire entièrement gratuite[70].
Jonathan Holden (1828-1906), industriel, propriétaire du château de Marzilly en 1906.
Emile Mazucchi, consul d'Italie à Reims, propriétaire du château de Marzilly en 1914.
Urbain Paul Louis Communal (1836-1898), maire d’Hermonville pendant plus de vingt ans, membre titulaire du Comice agricole de l’arrondissement de Reims, ancien capitaine de la compagnie de sapeurs-pompiers, président de la musique municipale[48].
Comte Edgard de Maigret (1841-1910), vice-amiral, grand-croix de la Légion d'honneur[71], fils d'Aline-Félicie d'Avennes d'Hermonville, comtesse de Maigret (1817-1870).
Le géneral Dubois (1842-1928), né à Hermonville[72], chef de la maison militaire du président de la République Émile Loubet, propriétaire du château de Marzilly en 1908, conseiller municipal d'Hermonville, chargé de faire ériger le monument aux morts, inhumé à Hermonville[73].
Elise Lurette (1852-1940), née à Hermonville, dame de compagnie de Marie-Eugénie Spencer, de la famille anglo-américaine Spencer, à laquelle appartenaient Winston Churchill et Lady Diana, rescapée du naufrage du Titanic qui eut lieu le .
Le docteur Octave Guelliot (1854-1943), propriétaire du chateau Saint Rémy.
Étienne Peignot (1871-1946), conseiller à la cour de cassation, gendre du général Dubois, il habitait le château de Marzilly.
Maurice Renard (1875-1932), écrivain, il évoque Hermonville dans son roman La Jeune Fille du Yacht.
d'azur à la gerbe de blé d'or posée sur une champagne cousue de sinople, au chef d'argent chargé de deux grappes de raisin de sable tigées et feuillées de sinople.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
L.Demaison, « Les archives de la commune d'Hermonville antérieures à 1790 », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 84, 1887-1888, p. 393-414 (lire en ligne).
Gaston Robert, « L'Abbaye de Saint-Thierry et les communautés populaires au Moyen Âge », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 142, 1927-1928, p. 87-120 (lire en ligne).
Gaston Robert, Les Seigneurs d'Hermonville au moyen âge, Impr. coopérative, , 25 p. (présentation en ligne)
Gaston Robert,La Juridiction échevinale à Hermonville en 1467, Reims, impr. L. Monce, 1910, 36 p.
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Georges Lallemand, L’église d’Hermonville à travers les âges, Imprimerie Coulon, Reims, , 72 p. (présentation en ligne)
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Gilberte Touret, Hermonville, mémoires de la Grande Guerre,2016.
↑La petite vicomté ou vicomté de Cramaille, appartint aux Chardon, à la famille de Bezannes, puis à la famille d'Avennes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Jacques Edmond Arnould dit Arnould-Baltard (1821-1893), exploitant du domaine de Toussicourt de 1842 à 1846
↑Gustave Chaix d'Est-Ange indique que Saint-Allais a cherché à la rattacher à la famille des anciens seigneurs de la ville d'Avesnes, en Hainaut« mais le système de filiation adopté par Saint Allais ne s'appuie sur aucune preuve et les premiers degrés de sa généalogie sont remplis d'anachronismes et de contradictions qui les rendent inacceptables ».
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↑« Hermonville : Le maire annonce sa démission par courrier », L'Union, (lire en ligne).
↑Guillaume Flatet, « Élection de la maire : Confiance, maître-mot de Katia Beaujard - Sans surprise, mais avec beaucoup de bonne humeur et de confiance, Katia Beaujard a été élue hier soir maire d'Hermonville », L'Union, (lire en ligne).
↑Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 2, Evreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 127.
↑Pol Gosset, « Notes généalogiques, tirées des registres paroissiaux du canton de Fismes », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 138, 1924-1925, p. 46-62 (lire en ligne, consulté le ).