Intuitive Machines

Intuitive Machines
logo de Intuitive Machines
Logo
illustration de Intuitive Machines
Maquette de Nova-C.

Création [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Kam Ghaffarian (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société du Delaware (en)[2],[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Action NASDAQ (LUNR)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Houston
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Steve Altemus
Activité Aérospatiale
Produits Atterrisseur, segment sol
Site web intuitivemachines.com

Intuitive Machines est une société aérospatiale américaine créée en 2013 à Houston (Texas) par un ancien directeur technique du Centre spatial Johnson (établissement de la NASA). Elle développe l'atterrisseur Nova-C, qui a été sélectionné par la NASA pour amener des équipements à la surface de la Lune dans le cadre du programme Artemis.

Développement d'un atterrisseur lunaire (2018)

[modifier | modifier le code]

En 2018, alors que la société compte 100 personnes, elle entame le développement de l'atterrisseur lunaire Nova-C aux caractéristiques techniques largement héritées des prototypes de la NASA développés dans le cadre des projets M et Morpheus. Ces projets avaient pour objectifs de mettre au point de nouvelles technologies pour l'atterrissage sur la Lune : moteur brûlant un mélange d'oxygène liquide et de méthane liquide, atterrissage de précision et détection d'obstacles en surface. Pour abaisser les coûts, Intuitive Machines fabrique en interne les principaux composants (notamment la chambre de combustion du moteur-fusée utilisé pour atterrir sur la Lune) et achète sur rayon les autres composants (vannes, caméras...)[4],[5].

Sélection de l'atterrisseur Nova-C (2019)

[modifier | modifier le code]

L'agence spatiale américaine, la NASA, développe dans les années 2010 un programme dont l'objectif final est d'installer un avant-poste semi-permanent à la surface de la Lune occupé par des astronautes qui seront notamment chargés de mettre au point de nouvelles technologies permettant en cible de lancer une mission vers Mars. À l'initiative de l’exécutif américain, le planning des missions est accéléré en 2019 avec un objectif de première dépose d'un équipage dès 2024. L'ensemble du projet est baptisé programme Artemis. Avant de faire atterrir des hommes dans la région du pôle sud lunaire, la NASA veut lancer plusieurs missions robotiques ayant pour objectif d'effectuer une première reconnaissance. Ces missions doivent notamment étudier les caractéristiques de la glace d'eau présente, raison d'être de la sélection du pôle sud. Les autres objectifs sont l'étude de la géologie lunaire et de l'environnement pour préparer les premières missions avec équipage. Ces missions robotiques se poursuivront après le premier atterrissage d'un équipage sur le sol lunaire. En 2018, l'agence spatiale décide de confier la dépose de missions robotiques sur la surface lunaire à des sociétés privées dans le cadre d'un programme baptisé Commercial Lunar Payload Services[6].

Après avoir soumis un cahier des charges provisoire en , la NASA sélectionne en novembre neuf sociétés susceptibles de répondre à l'appel d'offres définitif qui a été lancé courant 2018. Le programme dispose d'un budget de 2,6 milliards US$ sur les dix prochaines années. Les sociétés pré-sélectionnées comprennent notamment la société Intuitive Machines qui propose son atterrisseur Nova-C[7]. En , l'agence spatiale attribue le développement d'un atterrisseur lunaire à trois sociétés : Astrobotic Technology, Intuitive Machines et OrbitBeyond (en). Celles-ci vont recevoir 250 millions US$[8].

Missions planifiées

[modifier | modifier le code]

Fin 2021, trois missions sont planifiées.

La première mission Intuitive Machines Mission 1, IM-1, est attribuée par la NASA en pour un montant de 77 millions US$, initialement planifiée au 1er trimestre 2022 s'est posée avec succès sur la Lune le . Placée en orbite par une fusée Falcon 9, elle transporte cinq charges utiles de la NASA ainsi que des charges utiles d'autres clients. L'engin spatial doit initialement atterrir au niveau de la latitude 20° entre Mare Serenitatis et Mare Crisium, mais ce site est modifié au profit d'une zone à proximité du pôle Sud, le cratère Malapert-A. La durée prévue de la mission est de 14 jours[9],[10].

La deuxième mission, IM-2, est attribuée par la NASA en , et initialement planifiée en pourrait voler fin 2024. Elle doit transporter au pôle Sud de la Lune la foreuse et le spectromètre de masse qui seront installés sur l'astromobile VIPER pour s'assurer que ces deux équipements fonctionnent correctement en environnement réel[11].

La troisième mission IM-3, est attribuée par la NASA en , et initialement planifiée pour le 1er trimestre 2024 pourrait voler en 2025. Elle doit transporter sur le site lunaire de Reiner Gamma 92 kilogrammes d'instruments dont MoonLIGHT, un rétro-réflecteur laser fourni par l'Agence spatiale européenne[12].

Atterrisseurs lunaires

[modifier | modifier le code]

Nova-C est le premier atterrisseur développé par Intuitive Machines. D'une masse de 1,9 tonnes, il peut déposer à la surface de la Lune une charge utile de 100 kg. Sa durée de vie est limitée à une journée lunaire en raison de son incapacité à survivre à la longue nuit lunaire.

Tim Crain, directeur technique d'Intuitive Machines, évoque en octobre 2023 le développement possible d'un atterrisseur plus puissant nommé Nova-D[13]. Nova-D doit utiliser deux moteurs VR-900 et doit être capable de déposer plus de 500 kg à la surface de la Lune[14].

En août 2024, Intuitive Machines propose une mission visant à envoyer sur la Lune le rover VIPER de la NASA à bord d'un atterrisseur Nova-D au plus tôt fin 2027[15].

Intuitive Machines développe un autre atterrisseur, Nova-M, qui doit utiliser deux moteurs VR-3500, développés à l'origine pour la proposition d'HLS Boeing Lunar Lander (en) et doit être capable de déposer plus de 5 000 kg à la surface de la Lune[14].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://www.intuitivemachines.com/about »
  2. (en) Jeff Foust (en), « Intuitive Machines completes SPAC merger », (consulté le )
  3. « Certificate of Incorporation » (consulté le )
  4. (en) Steve Altemus, « Intuitive Machines », SatMagazine, no 122019,‎ , p. 32-33 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) Eric Berger, « For lunar cargo delivery, NASA accepts risk in return for low prices », sur Ars Technica, .
  6. (en) Stephen Clark, « NASA cancels lunar rover, shifts focus to commercial moon landers », sur spaceflightnow.com, .
  7. (en) « NASA Announces New Partnerships for Commercial Lunar Payload Delivery Services », NASA, .
  8. (en) Stephen Clark, « NASA picks three companies to send commercial landers to the moon », sur spaceflightnow.com, .
  9. (en) Intuitive Machines-1 Orbital Debris Assessment Report (ODAR) Revision 1.1, Intuitive Machines, (lire en ligne [PDF]), sur le site de la FCC.
  10. (en) Darrell Etherington, « Intuitive Machines picks a launch date and landing site for 2021 Moon cargo delivery mission », sur TechCrunch, .
  11. (en) Katherine Brown, « NASA Selects Intuitive Machines to Land Water-Measuring Payload on the Moon », sur NASA, .
  12. (en) « NASA Selects Intuitive Machines for New Lunar Science Delivery », NASA, .
  13. (en) « IM-1, Houston We Have a Podcast » [archive du ], NASA, (consulté le ).
  14. a et b (en) Mihir Neal et Lee Kanayama, « Intuitive Machines adds third mission following first lunar landings in 2022 » [archive du ], sur NASASpaceFlight.com, (consulté le ).
  15. (en) Jeff Foust, « Intuitive Machines seeks to take over NASA's VIPER lunar rover », sur SpaceNews, (consulté le ).