Bien que sa vie soit peu connue, on sait qu’en 1621, à l’âge de dix ans, il est apprenti chez le restaurateur d’images et de tableaux Hans van den Berghe. Dix ans plus tard, il entre dans la Guilde de Saint-Luc d'Anvers en tant que maître. Il voyage à Paris en 1633 et 1634, et sans doute en Italie (Venise, Rome, Naples et Florence) à des dates indéterminées. Il s'installe à Anvers en 1641 : sa présence y est attestée par de nombreux documents d'archives, notamment des procès intentés à des confrères peintres, pour violation de ses droits[1].
Il est formé par Frans Snyders (1579-1657), lui aussi peintre d’Anvers[2] à qui on le compare beaucoup, sans toutefois lui reconnaître le même talent, sauf en ce qui concerne les sujets animaliers et surtout les plumages et les fourrures, qui font sa réputation. Ses compositions sont souvent agrémentées de divers éléments de vaisselle (plat en étain, vase en porcelaine, etc.). Spécialisé dans de grands tableaux représentant des scènes de butin de chasse, Fyt peint également des fleurs et des scènes de cours de ferme avec des volailles. Il peint principalement des natures mortes où la présence de gibiers (souvent des lièvres) s’impose. Dans des compositions équilibrés, Fyt se distingue de Snyders par des empâtements plus vibrants.
Il peint jusqu’à sa mort un grand nombre de toiles : il signe plus de 160 tableaux ; on lui en attribue le même nombre par similitude stylistique. En 1983, le catalogue d'Edith Greindl identifie 287 natures mortes de sa main[3]. En 2016, Sandrine Vézilier Dussart répertorie 76 tableaux signés et datés pour la période 1642-1661[4].
1642 : Gibier à poil et à plume, fruits et engins de chasse avec un chien, huile sur toile, 110 × 155 cm, signé et daté, musée des beaux-arts de Liège.
1642 : Gibier à poil et à plume avec des fruits et un chat, huile sur toile, 100 × 140 cm, signé et daté, collection privée[réf. nécessaire].
1661 : Nature morte dans un paysage avec deux perdrix, un trébuchet, un filet, une gibecière et un chien, huile sur bois, 46,9 × 58,9 cm, signé et daté, musée de Picardie, Amiens.
Nature morte avec des oiseaux et un trébuchet dans un paysage, huile sur toile, 46,1 × 68 cm, musée de Picardie, Amiens.
Nature morte dans un paysage avec deux perdrix, un trébuchet, un filet, une gibecière et un chien, 1661, huile sur bois, 46,9 × 58,9 cm, musée de Picardie, Amiens.
↑Robert Hooze, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, , p. 46
↑Edith Greindl, Les peintres flamands de nature morte au XVIIe siècle, Sterrebeek, Belgique, Editions d'Art Michel Lefebvre, 1983.
↑Sandrine Vézilier Dussart, « Les Trophées de chasse ou l'élégance de la vie silencieuse », in L'Odyssée des animaux, catalogue d'exposition, Cassel, musée de Flandre, 2016, p. 45.
↑Sandrine Vézilier Dussart : " Les Trophées de chasse ou l'élégance de la vie silencieuse", in L'Odyssée des animaux, catalogue d'exposition, Cassel, musée de Flandre, 2016, p. 144-145.
↑Sandrine Vézilier Dussart : " Les Trophées de chasse ou l'élégance de la vie silencieuse", in L'Odyssée des animaux, catalogue d'exposition, Cassel, musée de Flandre, 2016, p. 134-135.
Edith Greindl, Les Peintres flamands de nature morte au XVIIe siècle, Bruxelles, 1983.
Hilliard T. Goldfarb, « Nature morte aux fruits, oiseaux chanteurs, perdrix et lièvre morts, avec un chat et un perroquet de Jan Fyt », Revue M du Musée des beaux-arts de Montréal, , p. 12-13 (ISSN1715-4820).
Sandrine Vézilier Dussart : " Les Trophées de chasse ou l'élégance de la vie silencieuse", in L'Odyssée des animaux, catalogue d'exposition, Cassel, musée de Flandre, 2016, pp. 45-55.