Joseph-Alfred Mousseau | |
Joseph-Alfred Mousseau, vers 1880. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Québec | |
– (1 an, 5 mois et 23 jours) |
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Lieutenant-gouverneur | Théodore Robitaille |
Gouvernement | Mousseau |
Législature | 5e |
Prédécesseur | Joseph-Adolphe Chapleau |
Successeur | John Jones Ross |
Président du Conseil Privé de la Reine pour le Canada | |
– (6 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Louis François Rodrigue Masson |
Successeur | Archibald Woodbury McLelan |
Député à l'Assemblée législative du Québec | |
– (8 mois et 11 jours) |
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Élection | 26 août 1882 |
– (3 mois et 27 jours) |
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Élection | 26 septembre 1883 |
Circonscription | Jacques-Cartier |
Législature | 5e |
Groupe politique | Conservateur |
Prédécesseur | Narcisse Lecavalier |
Successeur | Arthur Boyer |
Député à la Chambre des communes | |
– (6 ans, 9 mois et 17 jours) |
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Élection | 22 janvier 1874 |
Réélection | 17 septembre 1878 |
– (1 an, 8 mois et 8 jours) |
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Élection | 20 novembre 1880 |
Réélection | 20 juin 1882 |
Circonscription | Bagot |
Législature | 2e, 3e, 4e, 5e |
Groupe politique | Conservateur |
Prédécesseur | Pierre-Samuel Gendron |
Successeur | Flavien Dupont |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sainte-Geneviève-de-Berthier (Bas-Canada) |
Date de décès | (à 48 ans) |
Lieu de décès | Montréal (Canada) |
Sépulture | Cimetière Notre-Dame-des-Neiges |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti conservateur du Québec Parti conservateur du Canada |
Diplômé de | Académie de Berthier |
Profession | Avocat |
Religion | Chrétien catholique |
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Premiers ministres du Québec | |
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Joseph-Alfred Mousseau, né le à Sainte-Geneviève-de-Berthier et mort le à Montréal, est un juriste, secrétaire d'état, écrivain et homme politique québécois[1]. Il est premier ministre du Québec du au ainsi que secrétaire d'État et président au Conseil Privé de la Reine pour le Canada au fédéral.
Né le [2] à Sainte-Geneviève-de-Berthier, il est le fils du cultivateur Louis Mousseau et de Sophie Duteau dit Grandpré[1]. Son grand-père, Alexis Mousseau, fut député de Berthier dans les années 1820 et 1830. Son frère, Joseph-Octave (père), et son neveu Joseph-Octave (fils), feront comme lui de la politique[1]. Le , il épouse dans sa paroisse natale Hersélie Desrosiers, fille du notaire Léopold Desrosiers et de Louise Douaire Bondy[1]. Ils eurent 11 enfants.
Il commence ses études à l'Académie de Berthier, puis fait l'apprentissage du droit auprès de Louis-Auguste Olivier, Thomas Kennedy Ramsay, Lewis Thomas Drummond et Louis Bélanger. Il est admis au Barreau du Bas-Canada le [3]. Il est créé conseiller de la reine le . Pendant vingt ans, il pratique sa profession autant en droit civil qu'en criminel, un certain temps avec Joseph-Adolphe Chapleau. Laurent-Olivier David le décrit comme un bourreau de travail travaillant jusqu'à très tard dans la nuit.
De 1862 à 1863, il est copropriétaire et cofondateur du journal Le Colonisateur, successeur de La Guêpe[3]. L'agriculture et la colonisation sont parmi les thèmes affectionnés par l'équipe. En 1870, il fonde l’hebdomadaire L'Opinion publique avec Laurent-Olivier David et George-Édouard Desbarats[1]. Loin d'être un polémiste, il y signe la chronique sur la politique internationale pendant trois ans. Mousseau sera l'auteur de deux ouvrages. Le premier, publié en 1860, fait le portrait de quelques patriotes canadiens-français, dont Joseph-Narcisse Cardinal et Joseph Duquet. Son second, publié le , est un plaidoyer en faveur de la Confédération du Canada[4].
Il est d'abord élu à la Chambre des communes du Canada en tant que député conservateur du comté de Bagot, et est réélu en 1878. En 1880, il est nommé au cabinet du premier ministre John A. Macdonald, d'abord au poste de président du Conseil privé de la Reine pour le Canada, puis en tant que secrétaire d'État pour le Canada. Lorsqu'il est nommé au poste de président du Conseil le , son siège devient vacant. Il est réélu sans opposition à l'élection partielle du 20 novembre 1880 dans sa circonscription. De nouveau, par acclamation, il est réélu le 20 juin 1882[1].
Le suivant, Mousseau quitte la politique fédérale pour devenir premier ministre conservateur du Québec. Il est élu député à l'Assemblée législative du Québec de la circonscription de Jacques-Cartier lors d'une élection partielle le . Cette élection est annulée le , mais il est réélu lors de la reprise de l'élection dans une partielle tenue le . Son mandat est marqué par de fortes divisions internes dans le parti[3]. Il démissionne comme député le après avoir été nommé juge puîné à la Cour supérieure du district de Rimouski[3]. Le lendemain, il démissionne de son poste de premier ministre[1].
Il meurt à Montréal le à l'âge de 48 ans et ce fut le premier ancien premier ministre québécois à mourir. Le , il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[1].
Le fonds d'archives de Joseph-Alfred Mousseau est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[5].
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Joseph-Alfred Mousseau | Conservateur | 860 | 65,7 % | 411 | |
Joseph-Adélard Descarries | Conservateur | 449 | 34,3 % | - | |
Total | 1 309 | 100 % |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Joseph-Alfred Mousseau | Conservateur | 796 | 51,4 % | 42 | |
Joseph-Adélard Descarries | Conservateur | 754 | 48,6 % | - | |
Total | 1 550 | 100 % |