Naissance |
Lennik-Saint-Quentin Empire français |
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Décès |
(à 54 ans) Gand Belgique |
Activité principale |
Langue d’écriture | néerlandais |
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Mouvement |
Littérature néerlandaise Mouvement flamand |
Genres |
Jules Ludger Dominique Ghislain baron de Saint-Genois des Mottes, né le à Lennik-Saint-Quentin et décédé le à Gand, est un historien, bibliothécaire, professeur d'université et homme politique libéral-catholique belge.
Il fut le premier président du Willemsfonds et fut également président de la commission qui, au sein de l'Académie royale de Belgique, préparait la publication de la Biographie nationale. Bien qu'issu d’une famille francophone, il fut un ardent défenseur des intérêts linguistiques flamands.
Jules de Saint-Genois descendait d’une vieille famille noble. Il étudia au collège de Malines, puis alla étudier la philosophie et les lettres à l'université de Gand. Il y fut promu au grade de docteur en droit. C'est à l'université qu'il se lia d'amitié avec Pierre Jacques François de Decker, homme politique de conviction catholique qui devint premier ministre en 1855.
Déjà au cours de ses études, il fit preuve d'un grand intérêt pour l'histoire. Avec le soutien du professeur allemand Léopold Warnkoenig, il écrivit son premier ouvrage, l’Histoire des avoueries en Belgique de 1834, dans le cadre d'un concours de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Cette œuvre fut couronnée par l'Académie. Si l'université de Liège lui offrit une chaire qu'il refusa, il accepta cependant le poste d'archiviste de la province de la Flandre-Orientale en 1836. C'est là qu'il trouvera l'inspiration pour ses œuvres historiques, alors encore à écrire.
Le , il se maria avec Albine-Henriette vander Bruggen, fille de Charles-Jean-Étienne vander Bruggen et de Maria-Josephe-Colette van Pottelsberghe de la Potterie. Le couple eut sept enfants.
En 1843, outre bibliothécaire, de Saint-Genois devint professeur à l'université de Gand. Membre de l'Académie royale de Belgique depuis 1846, il n’en fut pas moins un ardent défenseur des intérêts linguistiques flamands.
En 1846, lorsque le baron Jules Joseph d'Anethan, alors ministre de la Justice, proposa au roi Léopold I la publication aux frais de l'État d'un recueil des dispositions en vigueur sur le territoire de l'actuelle Belgique avant l'occupation française, Jules de Saint-Genois devint membre de la Commission royale ayant pour but de rassembler les textes historiques et juridiques relatifs à un passé auquel la jeune nation belge pourrait ensuite puiser son identité.
En 1851, de Saint-Genois fut cofondateur du Willemsfonds, une des organisations culturelles qui prenaient la défense de la langue néerlandaise. Il en fut le premier président jusqu'en 1855.
Après avoir été élu conseiller communal (catholique) de la ville de Gand, il devint échevin de l’enseignement de cette ville en 1855, mandat qu'il remplit jusqu'en 1857.
De 1859 jusqu'à sa mort, de Saint-Genois fut le président de la commission qui préparait la publication de la Biographie nationale. Le premier volume de ce dictionnaire biographique ne parut qu'un an avant sa mort.
À Gand, de Saint-Genois fut un des membres les plus illustres d'une compagnie flamande, Vlaamsch Gezelschap, qui subissait à la fois l'hostilité de la francophonie et des anciens orangistes. Dans cette qualité, il collabora à l'organisation des Congrès littéraires néerlandais (les Nederlandsche Letterkundige Congressen) et, de ce fait, au rapprochement renouvelé entre les Pays-Bas et la Flandre après 1830.
Jules de Saint-Genois est enterré au Campo Santo de Mont-Saint-Amand. À Gentbrugge, une rue porte son nom.
De Saint-Genois a écrit en néerlandais et en français. Toutefois, cette liste contient principalement les ouvrages en néerlandais. La plupart de ses ouvrages en langue française sont traduits en néerlandais.
En outre, il écrivit de nombreux articles dans les domaines littéraire et historique pour des revues.
Le Prix baron de Saint-Genois est un prix décerné tous les cinq ans, et cela depuis 1867, par l'Académie royale (francophone) de Belgique et destiné à l'auteur du meilleur travail d'histoire ou de littérature écrit en néerlandais. Ce prix fut institué en l'honneur de Saint-Genois et de sa défense des intérêts linguistiques flamands.