Laurent Monsengwo Pasinya | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Mongobelé, Congo belge |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 81 ans) Le Port-Marly, France |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par Benoît XVI | |||||||
Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Maria "Regina Pacis" in Ostia mare | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le pape Jean-Paul II | |||||||
Dernier titre ou fonction | Archevêque émérite de Kinshasa | |||||||
Archevêque de Kinshasa | ||||||||
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Archevêque de Kisangani | ||||||||
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Évêque auxiliaire de Kisangani | ||||||||
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Évêque auxiliaire d'Inongo | ||||||||
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Évêque titulaire d'Aquae Novae-en-Proconsulaire (de) | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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« In fide veritatis » | ||||||||
(it) Notice sur www.vatican.va | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Laurent Monsengwo Pasinya, né le à Mongobelé (village situé dans la province de Bandundu au Congo belge, aujourd'hui République démocratique du Congo) et mort le au Port-Marly, est un prêtre catholique congolais, docteur en Écritures Saintes et professeur de théologie. Archevêque de Kisangani en 1988, il est nommé à Kinshasa en 2007 et fait cardinal en 2010. Il se retire de sa charge épiscopale en 2018.
Après ses études primaires à Nioki et secondaires au petit séminaire de Bokoro (en), Laurent Monsengwo intègre le grand séminaire de Kabwe où il suit le cycle de philosophie avant de partir pour Rome suivre à l'Université pontificale urbanienne le cycle de théologie. Il est ordonné prêtre le pour le diocèse d'Inongo par le cardinal Agagianian, préfet de la Congrégation pour la propagation de la foi. Il détient la note la plus élevée aux épreuves de dissertation écrite, un record jusqu'à ce jour qui fait de lui le meilleur élève de la République démocratique du Congo. Laurent cardinal Monsengwo est polyglotte avec 14 langues dont l'araméen, langue de Jésus-christ.
Il poursuit ses études à Rome et en 1970, il est le premier Africain à obtenir un doctorat en Écriture sainte à l'Institut biblique pontifical de Rome, avec une thèse préparée sous la direction d'Ignace de La Potterie, ayant pour sujet La notion du ‘Nomos’ dans le Pentateuque grec.
De retour au Congo — entre-temps devenu Zaïre — il occupe différents postes de professeur de théologie aux Facultés catholiques de Kinshasa (aujourd'hui Université catholique du Congo) et dans plusieurs séminaires, notamment Jean XXIII à Kinshasa.
De 1976 à 1980, il est secrétaire général de la Conférence épiscopale du Zaïre.
Le il est nommé évêque auxiliaire d'Inongo. Il reçoit la consécration épiscopale le suivant, des mains mêmes du pape Jean-Paul II. Dès le , il est transféré à Kisangani, toujours comme évêque auxiliaire.
En 1984, il est élu président de la Conférence épiscopale du Zaïre (CEZ), poste qu'il conserve jusqu'en 1992. En 1987, il est également élu membre du Conseil du secrétariat général du synode des évêques, poste auquel il est réélu en 1990 et en 2001.
Le , il est promu archevêque de Kisangani. À ce poste, il s'impose comme l'un des acteurs politiques majeurs de la période de retour à la démocratie qui a suivi le régime du dictateur Mobutu. Ainsi en 1991, il devient président du Bureau de la Conférence nationale souveraine puis, de 1992 à 1996, du Haut conseil de la république, érigé en parlement de transition en 1994.
En 1997, après en avoir été premier vice-président pendant trois ans, il est élu président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), poste qu'il conserve jusqu'en 2003.
En 2002, il devient vice-président de Pax Christi international et, en 2004, il est élu président de la Conférence épiscopale nationale du Congo. À la suite de cette désignation, face aux rumeurs l'annonçant candidat à l'élection présidentielle, il déclare lors d'un point presse, « Je n'envie pas le pouvoir politique… si je le voulais, je l'aurais pris en 1997, avec la chute de Mobutu, mais je ne l'ai pas fait, car mon pouvoir ecclésiastique est mille fois supérieur au pouvoir politique ».
Le , Benoît XVI le transfère au siège métropolitain de Kinshasa. Le pape François accepte sa démission de cet office le . Il est alors âgé de 79 ans.
Il est créé cardinal par Benoît XVI au consistoire du 20 novembre 2010. Il reçoit alors le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria "Regina Pacis" in Ostia mare.
Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François. Le , le nouveau pape constitue un groupe de huit prélats issus de tous les continents, chargés de l'épauler dans la réforme de la Curie romaine et la révision de la constitution apostolique Pastor Bonus. Pour l'Afrique, c'est le cardinal Monsengwo qui est choisi[1].
Le , il est nommé par François Père synodal pour la troisième assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille se déroulant du 5 au en qualité de membre du conseil ordinaire du synode des évêques[2].
Hostile au régime autoritaire de Joseph Kabila, le cardinal se joint aux efforts pour convaincre le président de quitter le pouvoir en 2018.
Au cours de la 27e réunion il est annoncé qu'il n'est pas renouvelé dans ses fonctions de membre pour raison d'âge[3],[4].
Laurent Monsengwo Pasinya meurt au Port-Marly[5] le à 81 ans[6], six jours après avoir été évacué dans un « état critique ». Il est inhumé le en la cathédrale Notre-Dame-du-Congo à Kinshasa.