Les Fugitifs est un film français réalisé par Francis Veber et sorti en 1986. Il s'agit du troisième et dernier long métrage du réalisateur avec le duo formé par Gérard Depardieu et Pierre Richard, après La Chèvre (1981) et Les Compères (1983). Malgré l'indépendance des scénarios, ces trois films sont considérés par de nombreux cinéphiles comme une trilogie à cause de la récurrence des relations entre les personnages. C'est également la dernière apparition de Pierre Richard dans le rôle de François Perrin / Pignon, personnage qu'il aura incarné à sept reprises entre 1972 et 1986.
Jean Lucas (Gérard Depardieu), repris de justice pour de nombreux braquages de banques, est libéré après cinq ans de prison. Lucas est bien décidé à « se ranger » et à mener une vie honnête, ce qui ne manque pas de laisser dubitatif le commissaire Duroc (Maurice Barrier). À sa sortie de prison, il vend les bijoux qui lui ont été restitués lors de sa levée d'écrou, puis se rend dans une banque pour y déposer le chèque qu'il a reçu du bijoutier.
Alors qu'il fait la queue pour ouvrir un compte, un homme armé surgit pour effectuer un hold-up. Cet individu, François Pignon (Pierre Richard), un chômeur, peu expérimenté en la matière, mène très maladroitement son forfait et la banque est rapidement cernée par Duroc et ses hommes. Contraint de sortir, Pignon prend Lucas comme otage, mais le commissaire Duroc ne croit pas à cette répartition des rôles, persuadé que Lucas ne peut être que le véritable braqueur. La situation surréaliste manque de tourner au drame et les deux hommes parviennent in extremis à s'échapper, mais Lucas reçoit au passage une balle dans la jambe, tirée par Pignon.
Mal en point, Lucas accepte d'être soigné tant bien que mal par un ami de Pignon, vétérinaire à la retraite (Jean Carmet). Il découvre alors l'existence de Jeanne (Anaïs Bret), la fille de François qui, très affectée par la mort de sa mère trois ans auparavant, reste depuis totalement mutique.
L’assistance publique menace Pignon, au chômage et sans revenus, de lui enlever la garde de Jeanne, ce qui lui est insupportable. C'est pour rester avec sa fille mutique et subvenir à ses besoins que Pignon s'est résolu à braquer la banque. En cavale avec l'enfant, les deux hommes concluent un marché : Pignon signe des aveux complets innocentant Lucas, en échange de quoi ce dernier l'aide à semer la police. Mais Jeanne, qui s'est prise d'affection pour Lucas, retrouve l'usage de la parole et ne veut plus être séparée de l'ancien braqueur.
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La bijouterie est située au bout de la rue Sainte Catherine, elle s'y trouve toujours. La banque est située place Meynard, l'emplacement est actuellement occupé par un salon de thé. La poursuite en voiture se termine rue Macau, en face de la résidence Rivière. Le chantier de l'époque est devenu la résidence « Les jardins de Tivoli ». La maison du vétérinaire se situe rue Reignier, elle a été rasée depuis. La galerie marchande donne dans la rue Piliers de Tutelle. Le magasin de jouets à la devanture verte dans la galerie n'existe plus depuis janvier 2019, c'étaient les Ets. Verdeun.
La camionnette est volée rue des Terres de Borde (quartier Belcier). La poursuite de Jeanne en camionnette se termine place du Champ de Mars. La scène de la séparation est tournée dans le jardin public de Bordeaux.
Meaux
Le lampadaire dans lequel François Pignon se cogne, avant et après avoir parlé aux deux policiers, est situé place Doumer, à proximité du monument aux morts. La discussion dans la camionnette le long des quais a été filmée quai Jacques Prévert prolongé. L'église qu'on aperçoit en arrière-plan est la cathédrale Saint-Étienne. Le marché couvert où François Pignon passe la nuit est la halle métallique de Meaux, place du Marché.
Vaujours
La scène se déroulant à "l'Assistance Publique" a été tournée à l'École Fénelon de Vaujours (93410), le lieu ayant été choisi pour son architecture classique..
Dans son enquête de concernant les 20 films de cinéma les plus regardés par les Français entre 1989 et 2014 lors de leur diffusion à la télévision française, Médiamétrie indique que le film avait été vu par 13,36 millions de téléspectateurs le ; il arrivait donc en 14e position de la liste des films les plus vus [13].
Dans la scène où François Pignon demande Labib au bar, on peut entendre une musique reprise du film La Chèvre de Francis Veber dont la musique a également été composée par Vladimir Cosma.
Dans l'une des scènes, Lucas conduit une camionnette pour détruire le bar de Labib. Un des câbles de sécurité, qui devait arrêter le véhicule à temps, avait étė mal attaché ce qui a failli coûter la vie à Jean Benguigui[15].
↑Virgile Dumez et Frédéric Mignard, « Kamikaze : la critique du film », sur cinedweller.com (consulté le ) : « Sorti le , période qui coïncidait avec l’anniversaire historique de la Gaumont à la tête de laquelle siégeait depuis 12 ans Nicolas Seydoux, le film de science-fiction est intercalé de façon symbolique une semaine avant la sortie des Fugitifs, grosse machine de Francis Veber de 28 millions de francs qui allait permettre à Gaumont, en période de crise du cinéma gravissime, de célébrer son anniversaire sur des airs triomphants ».