Lionel Dumont | ||
Terroriste Braqueur | ||
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Information | ||
Naissance | Roubaix, Nord, France |
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Nationalité | française | |
Allégeance | Gang de Roubaix | |
Idéologie | Djihadisme | |
Sexe | Masculin | |
Condamnation | 16 juillet 1997 18 octobre 2001 (contumace) 16 décembre 2005 5 avril 2007 |
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Sentence | 20 ans (1997) Perpétuité (2001) 30 ans (2005) 25 ans (2007) |
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Actions criminelles | Attentats, homicides, tentatives d'homicides, braquages | |
Arrestation | 1997 2003 |
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Lionel Dumont, né le à Roubaix, est un terroriste français membre du Gang de Roubaix.
Lionel Dumont naît le [1] à Roubaix, dans une famille ouvrière catholique[2] de huit enfants[3] vivant à Tourcoing.
Après son baccalauréat, il entreprend, en 1991-1992, des études d’histoire à l’Université de Lille[4] pour être journaliste. Puis il effectue son service militaire au 4e RIMA de Fréjus. Il part à Djibouti avec le 5e RIAOM[5],[6] où il participe dans le cadre de l'opération humanitaire française Oryx à l'intervention multinationale de l'ONU en Somalie (1992-1993)[7],[8] où il est révolté de l'inaction de la société civile face aux atrocités commises[9].
À son retour, Il fréquente la mosquée Dawa à Roubaix[10] et se convertit à l’islam en 1993. Chauffeur routier pour l’ONG Aide directe en Croatie, il rejoint, en , le bataillon des moudjahidines arabes dirigé à Zenica (Bosnie) par l’émir algérien Abou el-Maali[11]. En 1994-95, il combat à leurs côtés contre les Serbes[12]. De retour en France, il se fait appeler Abou Hamza et épouse selon le rite musulman le , Azhra, une paysanne bosniaque de 16 ans[6].
Il participe à la fondation du Gang de Roubaix formé de plusieurs français convertis à l’islam qui organisent des braquages pour financer la cause islamiste[13]. Entre janvier et , les opérations du gang - des attaques de supérettes ou de fourgons blindés - sont d'une extrême violence : une fusillade sur un parking le à Croix (Nord) contre des policiers ; une autre fusillade contre les forces de l'ordre le après un vol dans une supérette, qui sera fatale à un passant ; l'attaque d'un véhicule de la Brink's le ; la tentative d'attentat à la voiture piégée contre le commissariat de Lille le [14].
Le , Dumont échappe à l'arrestation des membres du Gang de Roubaix dont il était l'un des chefs présumés. Il gagne la Bosnie et y commet plusieurs hold-up[15].
Dumont commet également un meurtre, le , en tuant un policier bosniaque au cours de sa cavale. Il est finalement arrêté le , à Zenica et placé en détention provisoire[16].
Le , il est condamné à une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour des braquages de stations-service, au cours desquels un policier et un gardien ont été tués[17],[6].
Le 26 , Dumont parvient à s'évader de la prison de Sarajevo alors que ses gardiens regardaient la finale de Champions League[18].
Le [19], en Malaisie[20], il épouse à la mosquée Celia Dos Santos[21], une Allemande d'origine portugaise qui travaille dans une agence de voyages à Francfort. Il prétend s'appeler Christophe, rebaptisé Sami depuis sa conversion, et lui cache tout de son passé, éludant la question à chaque fois qu'elle lui demande de la rejoindre à Munich.
Durant sa cavale, Dumont est jugé en son absence, le , devant la Cour d'assises de Douai. Il est condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation à une série de braquages[22].
Le , Dumont entre depuis Singapour[23] au Japon, grâce à un faux passeport au nom de Gérald Tinet. Dumont s'installe entre et avec sa seconde épouse à Niigata, un port de la côte ouest du Japon, au sein de la communauté pakistanaise très présente dans le commerce de voitures d'occasion[24]. Il se lance dans ce négoce avec la Russie et la Corée du Nord[25] tout en s’efforçant de monter des cellules d'Al-Qaida[26].
Entre 2002 et 2003, il se rend en Malaisie à six reprises et en Indonésie où il aurait été en contact avec le réseau islamiste Jemaah Islamiyah[27]. Il débarque par la suite à Francfort avec la volonté d'ouvrir avec Celia un restaurant de sushi[28].
En cavale depuis quatre ans et demi, Dumont est finalement arrêté le , par la police allemande dans une chambre d'hôtel surveillée depuis plusieurs jours à Munich. Lionel Dumont est incarcéré à la prison de Munich en l'attente d'être rejugé. Il est détenu cinq mois en Allemagne, avant d'être extradé vers la France[29] en [11].
Lionel Dumont comparaît le , devant la cour d'assises du Nord, à Douai. Au terme de deux semaines de procès, la Cour d'assises le reconnaît coupable de trois tentatives d'homicide volontaire contre des policiers, le à Roubaix, alors qu'il conduisait une voiture dans laquelle se trouvaient d'autres membres du gang, d'une autre contre un convoyeur de fonds lors de l'attaque d'un véhicule de la société de transport de fonds Brink's, le , à Leers, près de Roubaix, ainsi que pour sa participation à l'attentat manqué à la voiture piégée - avec trois bonbonnes de gaz - près du commissariat central de Lille et d'une bouche de métro, le .
Le , Dumont est condamné à 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Il interjette appel de cette décision[30].
Lionel Dumont est rejugé en appel et condamné, le , à 25 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté de 16 ans par la cour d'assises de Paris pour deux braquages, en février-mars 1996 près de Roubaix (Nord), ainsi que d'une tentative d'attentat à la voiture piégée devant le commissariat central de Lille, le [31].
Le , alors qu'il purge sa peine à la prison de Sequedin, Dumont est mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de préparer une évasion en 2010[32],[33],[34]. Il est finalement relaxé par un non-lieu le [35],[36].
Durant sa détention en 2017, il revient dans les radars de la justice avec la fraterie Saouti et la découverte d'un véritable arsenal de guerre dans un box de garage à Bruxelles Anderlecht ou il bénéficiera plus tard d'un non-lieu. On lui reproche ses liens avec les frères Saouti, Particulièrement Akim saouti braqueur connus du grand banditisme belge et actuellement en prison pour plusieurs attaque a main armée.il est proche du groupe de motards les kamikazes -Riders connus de la justice en Belgique.
Lionel Dumont demande à plusieurs reprises sa libération. Lors de sa détention, il ne pose pas de problème de comportement particulier et finit par bénéficier de plusieurs permissions de sortie et de réduction de peine[37]. En , un juge d'application des peines autorise sa remise en liberté sous port du bracelet électronique. Sur appel du parquet, la cour d'appel de Caen confirme la décision du juge d'application des peines par arrêt du [37]. Lionel Dumont est libéré le , après avoir effectué près de 18 ans de détention[37]. Il s'installe à Dunkerque.