Conseiller général Canton de Seuil-d'Argonne | |
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Vice-recteur Académie de Paris | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 57 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Antoni Poincaré (d) |
Mère | |
Fratrie | |
Conjoint |
Marie Andrée George-Lemaire |
Parentèle |
Henri Poincaré (cousin germain paternel) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Section des sciences de l'Institut d'études catalanes (d) () |
Distinction |
Lucien Antoine Poincaré, né le à Bar-le-Duc et mort le à Paris, est un physicien et homme politique français[1],[2].
Il est le frère cadet du président de la République Raymond Poincaré, et cousin germain du mathématicien Henri Poincaré[3].
Lucien Poincaré naît dans une famille aisée de Bar-le-Duc, en 1862. Il est le fils d'Antoni Poincaré (1825-1911), polytechnicien (1845), ingénieur, puis inspecteur général des Ponts et Chaussées. Sa mère, Nanine Marie Ficatier (1838-1913), issue de la famille du général-baron Florentin Ficatier, est profondément croyante. Lucien Poincaré passe son enfance dans la maison bourgeoise des grands-parents Ficatier, rue du docteur Nève, à Bar-le-Duc ; ces derniers avaient fait fortune à Neuilly-sur-Seine dans le commerce du bois.
Par ailleurs, il est l'arrière-petit-fils de Jean Landry Gillon, député sous le règne de Louis-Philippe ; il est également le neveu d'Emile Poincaré, doyen de la faculté de médecine de Nancy, le frère cadet de Raymond Poincaré, neuvième Président de la IIIe République, et le cousin germain du mathématicien et savant Henri Poincaré.
Exilé avec sa mère et son frère en Normandie pendant la guerre franco-allemande de 1870, il revient à Bar-le-Duc en décembre 1871, pour finalement voir le rez-de-chaussée de sa maison occupé par des soldats prussiens jusqu'en juillet 1873. Il finit par s'installer à Paris, avec sa famille, au 10 rue de Babylone, dès 1879.
De 1883 à 1886, Lucien Poincaré suit des études supérieures scientifiques à l'École normale supérieure, où il est le camarade de promotion de Paul Painlevé et de Paul Janet, et à la faculté des sciences de Paris où il obtient les licences ès sciences mathématiques et ès sciences physiques.
Il enseigne au lycée de Bourges (1886-1887), puis, après son succès au concours d'agrégation de physique en 1887, devient préparateur au laboratoire d'enseignement de la physique d'Edmond Bouty à la faculté des sciences de Paris. Il y prépare une thèse pour le doctorat ès sciences physiques intitulée Recherches sur les électrolytes fondus, soutenue en 1890 à la faculté des sciences de Paris.
Il est ensuite nommé professeur au lycée de Marseille (1891-1893), actuel lycée Thiers, puis, en 1893, au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il devient l'année suivante professeur à l'École normale supérieure de jeunes filles (1894-1900), puis chargé du cours de physique pour le certificat d'études physiques, chimiques et naturelles à la faculté des sciences de Paris, en parallèle avec Paul Janet, de 1895 à 1900.
En 1896, il est professeur par délégation à l'École supérieure d'électricité (que dirige Paul Janet). Il devient en recteur de l’Académie de Chambéry, Pierre Curie le remplaçant à la faculté des sciences puis, en 1902, inspecteur général de l'Instruction publique. En 1910, il est nommé directeur de l'enseignement secondaire, puis directeur de l'enseignement supérieur et enfin en 1917 vice-recteur de l’Académie de Paris à la suite de Louis Liard[4].
En 1919, il est élu conseiller général du canton de Triaucourt (Meuse). À sa mort, c'est son frère Raymond Poincaré qui lui succédera.
Il existe une avenue du Recteur-Poincaré dans le 16e arrondissement de Paris.