La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meurthe sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 40,2 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 751 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 808 m3/s, atteint le [5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 4 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records NANCY-ESSEY (54) - alt : 212m, lat : 48°41'16"N, lon : 6°13'17"E Records établis sur la période du 01-09-1927 au 04-01-2024
Au , Malzéville est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,3 %), forêts (17,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,3 %), terres arables (8,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %), prairies (2,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le plateau qui domine Malzéville a été occupé à différentes époques de la protohistoire. Des fouilles du XIXe siècle ont révélé plusieurs ensembles de tumulus, un reste de mur cyclopéen au lieu-dit La Trinité, des vestiges de fonderie de fer à la butte Sainte-Geneviève, ainsi que des poteries noires et des haches de pierre polie[19].
Village de l'ancien duché de Lorraine, Malzéville est mentionné pour la première fois dans une charte du duc Simon Ier en 1130. En 1246, les moines de Clairlieu font construire un moulin sur la Meurthe au-dessus du pont de Malzéville. En 1496, Antoine Warin, seigneur de Clémery, cède au duc René II la moitié de la seigneurie de Malzéville qu'il détenait pour la somme de 1 371 francs[20]. Le village relevait de la châtellenie de Nancy, bailliage de cette ville.
Le village est partiellement détruit pendant la guerre de Trente Ans. Après l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Empire allemand en 1871, Malzéville reçoit de nombreuses personnes déplacées de la zone annexée et sa population passe à 2 200 habitants[20].
De 1927 à 1984, Malzéville était traversée par le TP Max, transporteur par câble aérien qui acheminait du calcaire depuis les carrières de Maxéville jusqu'à l'usine Solvay de Dombasle-sur-Meurthe.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2021, la commune comptait 7 927 habitants[Note 7], en évolution de −0,61 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
3 écoles maternelles publiques : les écoles Gény, Jéricho et Leclerc, situées dans les rues-avenue du même nom.
3 écoles élémentaires publiques : les écoles Paul-Bert, rue de la République (installée pour partie dans l'ancienne mairie de la commune), Pasteur et Jules-Ferry, dans les rues du même nom.
un collège public : le collège Paul-Verlaine, avenue du Général-Leclerc, dont le bâtiment actuel date de 2005.
un lycée agricole public : le lycée Mathieu de Dombasle, installé sur le domaine de Pixerécourt depuis 1953. En réalité, l'Établissement Public Local d'Enseignement et Formation Professionnelle Agricole de Pixerécourt se compose du lycée, qui dispense les formations par la voie scolaire, d'un CFA-CFPPA dans lequel se déroulent les formations par la voie de la formation continue et de l'apprentissage, d'une exploitation agricole (la Ferme de Pixérécourt), d'une halle de technologie équipée pour la fabrication agroalimentaire, et enfin d'un Cercle hippique (Hippix). L'ensemble s'étend sur 16 hectares.
Château de Pixerécourt[28], château construit en 1860 d'après les plans de Corrard des Essarts de style XVIIIe siècle, remplaçant un château plus ancien du XVIIe siècle. Parmi les châtelains successifs, il convient de citer René-Charles Guilbert de Pixerécourt, Ferdinand Alfred comte O'Gorman et Émile Driant qui en fut locataire. L'avenir de ce château est menacé, du fait de son entretien lourd. La question de le détruire a été évoquée en [29] et en [30]. Ces questions font suite à la rénovation au début des années 2000 du lycée agricole et du départ de son administration du château pour des bâtiments neufs.
Fondation Jacquemin, bâtiment édifié en 1903 sous l'impulsion de Georges Jacquemin, disciple de Pasteur. S’inspirant des usines en brique, construites en Angleterre au XIXe siècle, la façade est de composition classique, symétrique.
Église Saint-Martin, peintures murales du XVIe siècle (dont un remarquable « chemin de croix », cycle de la Passion en réalité, classé)[34], boiseries du chœur du XVIIIe siècle (classées). Clocher fortifié (présence de meurtrières). Une association, créée en , a « pour but de promouvoir, d'encourager ou d'organiser toutes les actions et manifestations tendant à mieux faire connaître les valeurs historiques, culturelles, artistiques et religieuses de l'église Saint-Martin de Malzéville, et d'œuvrer pour l'entretien et la restauration de son patrimoine, notamment des peintures murales »[35]. Une monographie, parue en 2012, offre un beau panorama illustré de l'édifice et de son histoire[36].
Église Saint-Michel, moderne et de forme ronde ; construite par le chanoine André Vaillant (inhumé dans le narthex). À moitié sur le territoire de Saint-Max.
Chapelle Saint-Pierre de Pixerécourt. Elle accueille actuellement le musée Mathieu-de-Dombasle du lycée agricole de Pixérécourt.
Chapelle Saint-Gauzelin, dépendant de l'église Saint-Martin. Désacralisée et vendue en 2009. Vitraux de Jacques Le Chevallier (en partie détruits). La cloche, datée de 1760 (réemploi), est aujourd'hui visible dans le transept sud de l'église Saint-Martin.
Chapelle de la Gueule du Loup.
Croix de Mission, du XIXe siècle, qui a donné son nom au quartier. Restaurée en 2000[37].
Nicolas Dupont (1714-1781), facteur d'orgues, vivait à Malzéville. Lui sont dus, notamment, les orgues des cathédrales de Toul (1755), Nancy (1763) et Verdun (1766).
Charles Cournault (1815-1904), peintre, archéologue, conservateur de musée. Il transforme un simple chalet de Malzéville en une véritable villa imitant le style mauresque, la Douëra.
Teresa Milanollo (1827–1904), violoniste. Elle possédait une maison de famille à Malzéville et y donnait des concerts pour ses connaissances même si elle avait cessé de se produire en public après son mariage en 1857.
Émile Driant (1855-1916), officier, écrivain, député de Nancy. Locataire du château de Pixerécourt.
Charles-A. Gesnel-Demange, Rapport sur la concession de Malzéville, Impr. de l'Indépendance de l'Est, Bar-le-Duc, 1890, 15 p.
Gustave Bleicher, Géographie régionale. La colline de Malzéville, Impr. de Berger-Levrault, Nancy, 1899, 8 p.
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André Cronel, Malzéville, 1789. Le cahier de doléances, Société d'histoire de Malzéville, s.d., 28 p. dactylo.
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Roger Beck, Malzéville, 34 fascicules édités entre 1975 et 1985, réédition ANDT, 1995-1998 en 6 tomes.
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Étienne Martin (dir.), Ilona Hans-Collas, Laurence Blondaux, L’église Saint-Martin, Malzéville : ASPE Saint-Martin, 2012, 40 p. (ISBN978-2-7466-5282-8).
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Etienne Martin, Jean-Pierre Franoux, Alain Colotte, Denis Marchal Pixerécourt 1000 d'histoire un territoire aujourd'hui rattaché à Malzéville, Malzéville : ANDT, ASP-Pix, 2019, 88 p. (ISBN978-2-9569-58307)
« Malzéville-Pixerécourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 596 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1960 au 01/04/2018.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nancy comprend une ville-centre et 27 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )