Masevaux, avec ses 3 278 habitants, est le chef-lieu d'un canton qui compte 11 054 habitants. Avec les communes de Bourbach-le-Bas et Guewenheim, du canton de Thann, il est le pôle d'une unité urbaine de 12 793 habitants.
Situé en zone de montagne, à 23 km de Belfort, 16 km de Thann et 30 km de Mulhouse, Masevaux est ouverte à tous les grands axes routiers (D 83) et autoroutiers (A 36).
la Doller (rivière de 1re catégorie) et de nombreux ruisseaux (le Bourbach, le Sickertbach, l'Alfeld, l'Isenbach, le Seebach, le Soultzbach, Lachtelweiherbachechle, le Houppachbaechle pour en nommer quelques-uns).
Masevaux est probablement dérivé de Mason, petit-fils du duc d'Alsace Etichon, qui habitait le château de Ringelstein aujourd'hui en ruines ; son fils unique âgé de huit ans s'étant noyé dans la Doller, il fonda en 720, près de la chapelle voisine de Saint Jean[Lequel ?], où lui était apparu un cerf portant une croix entre les perches, une abbaye de dames nobles sous la règle de saint Benoît et en l'honneur de son parent saint Léger. Les biens de 25 villages furent affectés à l'entretien de 18 chanoinesses, de 6 chanoines et de 13 chapelains. L'église actuelle conserve un sarcophage avec une inscription latine disant : « Ci-gît enterré le fils du roi Mason, fondateur de ce couvent. L'anniversaire de ce fils se célébrait le et en même temps l'on distribuait du pain et des fèves. »
L'advocatie du monastère appartenait aux comtes de Ferrette ; ceux-ci exerçaient la juridiction au nom du chapitre, qui se vit peu à peu frustré de ses droits et fut obligé en 1241 de consentir à une transaction, qui mit entre les mains de la famille de Ferrette les tiers des revenus de la justice. Les archiducs, héritiers des comtes de Ferrette, achevèrent cette usurpation et ne laissèrent à l'abbaye que le patronage et la perception des dîmes, tandis que la seigneurie devint la propriété de Rodolphe, fils d'Albert, et fut engagée plus tard à une famille noble qui prit le nom de Massevaux.
Après l'extinction de cette famille, en 1572, l'investiture en fut donnée aux seigneurs de Bollwiller, puis aux comtes de Fugger[10], leurs héritiers. Dépossédés par les Suédois, les Fuggers furent rétablis par le traité de Munster et vendirent leurs droits, en 1680 au maréchal de camp Conrad de Rosen, avec le consentement de Louis XIV, qui convertit l'engagement en fief. Le même Conrad de Rosen vendit la seigneurie (1684) à son gendre Nicolas-Frédéric de Rothenbourg ; celui-ci eut pour successeur son fils, Conrad-Alexandre, qui fut ambassadeur de France près les cours d'Espagne et de Prusse, et mourut en 1735, après avoir acquis la seigneurie de Rougemont[Lequel ?] ; il laissa cet héritage à sa sœur, mariée à Nicolas-Joseph, comte de Vaudrey et baron de Saint-Rémy, dont la fille, Jeanne-Octavie, épousa le marquis de Rosen et lui apporta ces domaines en dot.
Masevaux a été libérée le par le général de Lattre de Tassigny. Avant d'évacuer la ville, les Allemands font sauter les deux ponts sur la Doller, ce qui provoque l'incendie de l'hôpital[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 343 habitants, en évolution de +2,7 % par rapport à 2008 (Haut-Rhin : +1,54 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Sanatorium construit par l'architecte strasbourgeois Gustave Oberthür en 1924, devenu une maison de repos[18].
L'hôtel du Schimmel. ("Luftkurhotel Schimmel" ), Centre Médical "Le Schimmel" géré par l'UGECAM (Union pour la gestion des établissements des caisses d'Assurance maladie d'Alsace.)[19].
Erhard Pâtissier Glacier (PME de 330 salariés dont le siège est à Masevaux)[20]
Église Saint-Martin[21],[22]. On y trouvait les orgues les plus importantes d'Alsace, détruites par un incendie en 1966. Les grandes orgues Kern[23] ont été construites en 1975 en remplacement des orgues historiques Callinet détruites. La sonnerie de l'église comporte actuellement 5 cloches et est l'une des plus belles d'Alsace. Quatre cloches de 1969 coulées par Schilling (Heidelberg), un bourdon Lab2 de 5 070 kg, Do3, Mib3, Lab3 ainsi qu'une cloche plus ancienne Fa3 en provenance d'Oranie (Algérie) [24],[25];
Temple de protestants[26] et son orgue d'Heinrich Koulen de 1894[27] ;
Chapelle-pèlerinage Notre-Dame de Houppach : édifiée à la fin du XVIIe siècle[33] par le fils d'un médecin de Louis XIV, devenu ermite sous le nom de Frère Augustin, elle contenait une statue de Vierge noire. Ce premier édifice fut détruit à la Révolution, reconstruit provisoirement, puis sous une forme plus pérenne, et béni en 1807. En 1869, la chapelle fut abattue pour laisser place à un nouveau monument, lequel, en raison de la guerre de 1870-71, ne put être terminé qu'en 1875. La Vierge noire fut détruite en 1880 par un simple d'esprit qui la jeta au feu, puis remplacée par une nouvelle statue issue des Ateliers de Munich. La chapelle bénéficia d'une nouvelle rénovation entre 1985 et 1989. Elle est toujours un lieu de pèlerinage[34],[35].
Masevaux compte huit fontaines. La fontaine de la place des Alliés (anciennement Münsterplatz) a été réalisé par Jean-Baptiste Sellinger en 1768, mais une fontaine se trouvait à cet emplacement au moins dès les années 1580. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1937. La fontaine de la place Clemenceau a été réalisée par Jacob Loys en 1614 et restaurée en 1862. Là-aussi elle remplace une fontaine antérieure qui existait déjà à la fin du XVIe siècle[36],[37]. Parmi les plus anciennes fontaines figure également celle située rue du Maréchal Foch, qui date de 1768 et est inscrite aux monuments historiques depuis 1937[38].
Parmi les autres bâtiments d’intérêt figurent plusieurs maisons de la place des Alliées, dont les portes datant de la première moitié du XVIe siècle sont inscrites aux monuments historiques[39],[40],[41]. La maison dite Capplerhof, située rue Meyenberg, qui a été la demeure des comtes de Rosen-Rothenbourg est également inscrite, de même que ses annexes[42],[43]. Enfin, dans les bâtiments inscrits aux monuments historiques figure également l’hôtel de ville de 1748[44].
Les de Masevaux (en allemand : von Massmünster) était une famille noble de Haute-Alsace possédant la seigneurie de Masevaux de 1465 à 1531.
Conrad Alexandre Gérard est certainement le plus illustre Masopolitain. Il est né à Masevaux le , d’un père originaire des Vosges et d’une mère native de Burnhaupt-le-Bas, Marie France Wetzel. Il devient le premier ambassadeur de France auprès des États-Unis.
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1)
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Biographie de Cloches. Les grandes sonneries de cloches de France : la sonnerie de l'église Saint-Martin de Masevaux dans le Haut-Rhin comporte 5 cloches. Quatre cloches de 1969 coulées par Schilling (Heidelberg) un bourdon Lab2, Do3, Mib3, Lab3 ainsi qu'une cloche plus ancienne Fa3 en provenance d'Oranie (Algérie)