Président d'honneur (d) Fédération internationale de la presse cinématographique | |
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Président d'honneur (d) Syndicat français de la critique de cinéma |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière parisien de Pantin (depuis le ) |
Nom de naissance |
Michel Jean Ciment |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Producteur de radio, animateur de radio, producteur de cinéma, critique de cinéma, journaliste, scénariste de cinéma |
Période d'activité |
À partir des années 1960 |
Enfant | |
Parentèle |
Ulysse Ciment (petit-fils en lignée masculine) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Michel Ciment, né le à Paris 1er et mort le à Paris 14e[1], est un écrivain, universitaire, critique de cinéma, journaliste et producteur de radio français.
Directeur de la publication et membre du comité de rédaction de la revue Positif, il est aussi maître de conférences en civilisation américaine à l'université Paris VII-Denis-Diderot[2].
Né dans le 1er arrondissement de Paris le , Michel Ciment est le fils d'un père (« attachant et taciturne ») d'origine juive hongroise, Alexander Cziment, et d'une mère rayonnante qui lui fait découvrir la littérature, la peinture, le théâtre[3], Hélène. Son père est tailleur pour la haute couture, sa mère travaille avec son mari[4].
La famille doit se cacher pendant la guerre à cause des origines juives du père, qui a la chance d'être prévenu la veille par un policier de la rafle du Vel d'Hiv[3]. Alexander Cziment se réfugie en Normandie, où il est caché par des paysans jusqu'à la fin de la guerre. Michel Ciment rejoint son père en Normandie, et sa mère fait des allers-retours à Paris[4].
Il entre ensuite au lycée Condorcet puis en hypokhâgne à Louis-Le-Grand, et part aux Etats-Unis pour poursuivre ses études, une partie de sa famille paternelle y étant installée après avoir quitté la Hongrie[3].
Révolté et « très politisé », engagé contre la guerre d'Algérie, il se décrit comme étant plutôt de « gauche libertaire plus proche des surréalistes » que du parti communiste[3].
Michel Ciment s'intéresse très tôt au cinéma. Initié également par sa mère, il découvre des films plus exigeants et la cinémathèque de la rue d’Ulm. Une passion pour le cinéma émerge qui, conjuguée à celle de la littérature, le pousse à écrire sur le cinéma, à l'image des critiques de l’époque tels Roger Tailleur ou Robert Benayoun[3], chez qui il retrouve cet intérêt pour le surréalisme. Il écrit ses premiers textes dans une petite revue étudiante nommée CinémaTexte[5].
En 1963 il fait parvenir un texte consacré au film d'Orson Welles Le Procès au comité de rédaction de la revue Positif qui publie son article[6]. Trois ans plus tard il rejoint le comité de la revue dont il finira par prendre la direction de la publication[7].
En 1970 il rejoint l'équipe de critiques de l'émission radiophonique Le Masque et la Plume, dont il reste membre jusqu'à son décès (il y est intervenu pour la dernière fois fin septembre 2023 pour défendre Le Grand Chariot de Philippe Garrel et Acide de Just Philippot)[8]. En 1973 il publie son premier livre, Kazan par Kazan, dans lequel il s'entretient avec le cinéaste[9]. Sur le même modèle suivront des livres consacrés à Francesco Rosi, Joseph Losey et, en particulier, Stanley Kubrick (1980) dont Michel Ciment est l'un des principaux exégètes.
Au début des années 1990, tout en continuant son travail à Positif, il lance une nouvelle émission radiophonique, Projection privée, à France Culture, dans laquelle, de 1990 à 2016, il reçoit un ou plusieurs invités venus discuter autour d'un thème inspiré par l'actualité cinématographique[10].
En 1994 il reçoit à Cannes le premier prix Maurice Bessy, qui récompense « une personnalité exerçant son activité ou son talent dans les domaines de l’écriture cinématographique[2] ».
Il est le père de Gilles Ciment et le grand-père d'Ulysse Ciment.
Il meurt le [2],[11] à Paris[12] à l'âge de 85 ans des suites d'une longue maladie[13]. Ses obsèques se tiennent le au cimetière parisien de Pantin[14].
Dans les années 1990 (notamment en 1997[16]), Michel Ciment exprime à plusieurs reprises son inquiétude au sujet de l'impact sur le cinéma français de ce qu'il a appelé le « triangle des Bermudes » de la critique cinématographique, à savoir Les Cahiers du cinéma, Le Monde et Libération (auxquels il ajoutera Les Inrockuptibles)[17]. Sa critique a pour cibles l'appauvrissement général de la qualité de la critique et ce qu'il considère comme une uniformisation des opinions à la suite de l'essaimage d'anciens collaborateurs des Cahiers du cinéma[11].