Montrichard | |||||
Le Cher à Montrichard. | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loir-et-Cher | ||||
Arrondissement | Romorantin-Lanthenay | ||||
Intercommunalité | Val-de-Cher-Controis | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Pierre-Yves Monjal 2024-2026 |
||||
Code postal | 41400 | ||||
Code commune | 41151 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montrichardais | ||||
Population | 3 319 hab. (2013) | ||||
Densité | 231 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 37″ nord, 1° 11′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 59 m Max. 134 m |
||||
Superficie | 14,36 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Montrichard (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Montrichard Val de Cher (chef-lieu) |
||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
| |||||
modifier |
Montrichard (prononcé en français : [mɔ̃tʁiʃaʁ]) est une commune historique du sud du Loir-et-Cher (région Centre-Val de Loire), reléguée au statut de commune déléguée depuis et la fusion administrative avec la commune voisine de Bourré pour créer la commune nouvelle de Montrichard Val de Cher, dont Montrichard est le chef-lieu[1].
Commune de l'est de la Touraine dans le département de Loir-et-Cher, au bord du Cher entre Tours et Vierzon. Paysage mixte : vignobles, bois, élevage et céréales.
Vit entre autres du tourisme dans la zone des châteaux de la Loire : à moins de 20 km de Chenonceaux, Amboise, Montpoupon, Valençay et Chaumont. Vallée plate du Cher au sud, coteau calcaire (tuf) au nord, avec des habitats troglodytiques spécifiques de la région Centre-Val de Loire, des caves à vin et champignonnières.
Chissay-en-Touraine, Vallières-les-Grandes, Pontlevoy, Saint-Julien-de-Chédon et Faverolles-sur-Cher.
Chissay-en-Touraine Amboise |
Vallières-les-Grandes | Pontlevoy Blois |
||
Chissay-en-Touraine Tours |
N | Bourré | ||
O Montrichard E | ||||
S | ||||
Saint-Georges-sur-Cher | Faverolles-sur-Cher | Saint-Julien-de-Chédon Saint-Aignan |
Distances à vol d'oiseau entre Montrichard et les grandes villes françaises :
La commune est desservie par le train à la gare de Montrichard, sur la ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps.
En complément, deux lignes d'autocars du Réseau de mobilité interurbaine (Rémi) desservent la commune :
Particularité : la prononciation est « MON-TRICHARD » [mɔ̃tʀiʃɑʀ]. La prononciation « MONT-RICHARD » [mɔ̃ʀiʃɑʀ] est parfois usitée à tort par des personnes étrangères à la région, par méconnaissance de cette particularité.
L'origine du nom est floue et plusieurs explications coexistent pour justifier la prononciation du « t » : « Montrichard » signifierait « mont entouré de trois tours carrées » (« tri » pour « trois » = « chard » pour « carrées »[2][source insuffisante], ou il s'agirait du « Mont du Tricheur » (mont dans le fief du comte Thibaud Ier de Blois, surnommé à titre posthume le Tricheur[3],[4]), ou encore, le château de Montrichard présentant un chemin difficile d'accès, qui trompait ou qui était fort étroit[5], on aurait donné à la commune le nom de « Mont qui triche », « Mont trichard »[6]. Selon une autre étymologie du nom, celui-ci fut écrit par certains Mont Richardus[6], faisant allusion à Richard Cœur de Lion, qui posséda effectivement la forteresse, justifiant ainsi une prononciation sans le « t ».
Au cours de la Révolution française, la commune porta le nom de Montégalité[7].
La ville s'est d'abord développée autour de l'actuelle église Notre-Dame de Nanteuil. En effet, une Villa Nantolium établie sur la route militaire de Tours à Bourges est ainsi citée à l'époque gallo-romaine[8]. Administrativement, le village était rattaché à la cité des Turones[5]. Non loin, la bourgade de Bourré, peuplée de carriers et de bateliers, est déjà à cette époque rattachée à Nanteuil[9].
Le toponyme de Nanteuil dérivant du celte « nant » signifiant source et « olium » (ayant donné « euil ») désignant une résidence : Nanteuil se référait donc à un village établi proche d'une source[5],[8], ce qui concorde avec la géographie du quartier de l'actuelle gare de Montrichard où se trouve l'église de Nanteuil.
Bien que Nanteuil n'est pas citée par Grégoire de Tours (VIe siècle) parmi les 6 paroisses créée par Saint Martin au IVe siècle[Note 1], la tradition chrétienne locale retient son passage dans le village et le baptême par Martin des premiers religieux de l'église[10],[Note 2]. Les restes retrouvés dans le cimetière primaire adjoint à l'église Notre-Dame prouvent une population gallo-romaine croissante à partir de la fin du VIe siècle[8],[10].
Au cours du IVe siècle, le cité semble avoir été occupée d'abord par les Wisigoths puis par les Hérules, avant sa conquête par Clovis vers l'an 507, conséquence de sa victoire à la bataille de Vouillé[8]. Au partage des royaumes francs à sa mort, Nanteuil appartient un temps au royaume d'Orléans puis au duché d'Aquitaine[8].
Au IXe siècle, Nanteuil fait partie du comté de Touraine, très vite temporairement réuni avec ceux de Blois, Anjou et Chartres pour former la Neustrie, sous Robert le Fort[11]. À la suite des premières incursions normandes sur le Cher, le roi Robert Ier renforce ce lien avec Tours en décidant de rattacher la paroisse de Nanteuil à la prestigieuse basilique Saint-Martin de Tours[8].
Au début du Xe siècle, la Touraine est cédée par Hugues le Grand en faveur de Thibaud l'Ancien, alors vicomte de Tours puis également de Blois. Ce-dernier confia Nanteuil à son vassal Gelduin, chassé de Saumur, à qui il offre en contrepartie de sa perte, les abords de Pontlevoy[12]. Néanmoins, la France se féodalise : les comtes alors alliés Thibaud Ier de Blois et Foulques II d'Anjou s'émancipent du pouvoir royal et cherchent à asseoir leur puissance sur leurs territoires. En Blésois, les Thibaldiens construisent des forteresses aux frontières, principalement au Nord du comté, sur la Loire et en Sologne, mais pas sur le Cher.
Néanmoins, l'administration de la Touraine devient le principal désaccord entre leurs successeurs, Eudes Ier de Blois et Foulques III d'Anjou (aussi dit Foulques Nerra). Alors que le Blésois profite de l'absence de l'Angevin, alors en pèlerinage, la représaille par Foulques III lui coûte Montrichard qui entre en période d'occupation en 1010[13]. Le cité nantolienne à moitié détruite, Foulques Nerra aurait ainsi fondé la forteresse de Montrichard[Note 3] sur le point le plus escarpé du coteau de la vallée du Cher. Revenu de Palestine avec un morceau de la Vraie Croix du Christ, Foulques Nerra commanda également la construction d'un temple pour la protéger, l'actuelle église Sainte-Croix, adossée au château et protégée par les murailles[14]. La première forteresse, probablement en bois[15], aurait ainsi servi de base pour préparer la bataille de Pontlevoy en 1016 puis celle de Nouy en 1044, après laquelle la Touraine dont Nanteuil fait partie est finalement cédée au comté d'Anjou en la personne de Geoffroy Martel.
Ainsi, si la fondation au cours du XIe siècle de la forteresse de Montrichard est attribuée à Foulques Nerra[15],[Note 3], la tour visible de nos jours est plus tardive et plutôt à attribuer à son vassal, le seigneur Hugues Ier d'Amboise[16],[17]. Suivant la construction de la forteresse, une nouvelle ville est érigée en contrebas du château, avec de nombreuses maisons à colombages s'étalant jusqu'à se réunir avec le vieux village de Nanteuil.
Foulques Nerra avait d'abord confié le commandement de Montrichard à Roger de Montrésor[18] mais, en 1014, il fit marier son sénéchal Lisois d'Amboise à sa parente Hersende de Buzançay, dont la dot comporte le donjon d'Amboise et la forteresse de Montrichard. Dès lors, la maison d'Amboise gardera la main sur Montrichard, avec un territoire discontinu entre la Loire et le Cher, et remontant jusqu'aux actuelles Chaumont-sur-Loire et Saint-Cyr-du-Gault[18], créant une véritable zone tampon entre les comtés de Blois et d'Anjou.
Une famine frappe les habitants entre 1030 et 1033, suivie d'une épidémie de peste[19].
À la mort de Lisois d'Amboise (vers 1065), lui succède son fils aîné, Sulpice Ier, qui conteste l'autorité du comte Foulques IV et entre en guerre contre son suzerain. Cependant, Sulpice est fait otage à Tours et, Albéric de Montrésor en profita pour occuper la forteresse[20] que jadis contrôlait son grand-père, Roger. Tout en continuant à occuper le fort de Montrichard, Albéric rendit en 1085 hommage au successeur de Sulpice Ier, le jeune Hugues Ier d'Amboise, alors encore sous la tutelle de son oncle Lisois de Verneuil[21].
En 1095, Hugues Ier répond avec enthousiasme à l'appel du pape Urbain II à la Première croisade, et confie la rive gauche de la Loire (dont Chaumont-sur-Loire et Montrichard) à son beau-frère Robert de Rochecorbon. Parti aux côtés du comte Étienne II de Blois et du prince Hugues Ier de Vermandois, il participa notamment au siège de Nicée de 1097[22].
Dans les années qui suivirent, plusieurs sires de la seigneurie d'Amboise (dont Albéric de Montrésor, toujours à Montrichard), aidés du comte Foulques IV, se rebellèrent contre Hugues Ier. En 1108, la cité de Montrichard est reconquise par Foulques IV, qui en cède le commandement à son beau-frère, Archambaud de Bray[23]. L'année suivante, Foulques V succède à son père comme comte d'Anjou et restitue en 1110 la forteresse de Montrichard à Hugues Ier d'Amboise. Ce-dernier céda ses droits sur l'église de Nanteuil à l'abbaye de Pontlevoy[23], avant de s'engager avec son suzerain en Terre sainte. Foulques V d'Anjou finit sacré roi de Jérusalem en 1130 où Hugues meurt l'année suivante. Son souvenir et ses prouesses sont encore sujets de pèlerinages locaux[24].
Sous son fils, Sulpice II d'Amboise, en guerre contre tous ces voisins afin d'agrandir son territoire, Montrichard est pillée à plusieurs reprises en représailles de ses assauts. De passage, le roi Louis VI requit hospitalité au château de Montrichard en 1137, peu avant sa mort[25]. Contrairement aux historiens, les religieux locaux avancent même que le roi rendit son dernier souffle à Montrichard, et non à Paris[25],[26].
En 1154, Henri II Plantagenêt, le fils de Geoffroy V d'Anjou, est couronné roi d'Angleterre et duc de Normandie : Montrichard entre de facto dans l'empire anglo-normand qui opposera le royaume de France lors de la guerre de Cent Ans. Dans un tel contexte, la rivalité grandissante entre la maison d'Amboise et celle de Blois en ressort exacerbée. Ainsi, à l'image d'Amboise et de Chaumont, le château de Montrichard est de nouveau fortifié.
C'est sous Henri II d'Angleterre qu'un premier pont en pierre est construit sur le Cher[27].
En 1188, le roi Philippe Auguste assiège la cité[28]. L'année suivante, après la mort d'Henri II Plantagenêt, le roi français profite de ce que Richard Cœur de Lion, alors capturé lors de son retour de la Troisième croisade, soit retenu prisonnier par l'empereur germanique Henri VI, et intrigue avec Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion, pour se faire donner les droits sur Montrichard[29]. Montrichard est de nouveau rendue par traité avec l'Angleterre en 1190 à Hugues II d'Amboise, qui en profite pour refortifier le château[30].
Fils d'Hugues II, Sulpice III se détache des Plantagenêts au profit de Philippe Auguste, qui le nomme parmi les premiers chevaliers bannerets[31]. Signe de paix avec le camp français, il se maria même avec la comtesse Élisabeth de Chartres, une des filles du comte Thibaut V de Blois.
De ce mariage naquit Mahaut qui réunit les domaines d'Amboise (dont Montrichard) au comté de Chartres, indépendant depuis peu du comté de Blois[32]. À sa mort sans descendance, Amboise et Montrichard échouèrent à son cousin Jean Ier d'Amboise[33], qui le transmit à ses descendants conjointement à Amboise.
En novembre 1394, les Juifs, principalement établis dans la rue de la Juiverie, sont bannis de la cité à la suite du décret royal du 14 septembre précédent[34].
En 1411, une faction des Armagnacs, soutenus par les Anglais, attaque et pille la cité[35]. En 1418, le roi contesté Charles VII visite pour la première fois Montrichard[35], avant de revenir en 1428[36].
En 1429, Louis d'Amboise, alors seigneur de Montrichard et de multiples autres bourgades, s'engage dans l'assaut d'Orléans aux côtés de Jeanne d'Arc. Si la Pucelle n'est pas passée par Montrichard, l'église Sainte-Croix contient une statue en son hommage.
Cependant, Louis d'Amboise meurt en 1469 sans descendants et ses domaines furent partagés : Amboise échoua à son cousin Pierre tandis que Montrichard à son gendre, Guillaume d'Harcourt, comte de Tancarville et époux de Péronnelle d'Amboise[37].
Le , le roi Charles VII revient à Montrichard pour visiter le comte de Tancarville où il séjourna pendant plusieurs jours, après s'être recueilli en l'église de Nanteuil[38]. L'année suivante, son épouse la reine Marie d'Anjou passe également plusieurs jours à Montrichard[39].
En 1461, alors que Louis XI vient d'être tout juste couronné, Guillaume d'Harcourt est forcé d'échanger ses terres de la vallée du Cher contre la vicomté de Gournay et la Ferté-en-Bray (en Normandie, proche de son fief de Tancarville), laissant Montrichard en faveur de Pierre Bérard, seigneur de Bléré et de Chissay. Après le traumatisme de la guerre de Cent Ans, il s'agissait en réalité de la volonté du roi de réunir la seigneurie de Montrichard-Nantueil, avec celle d'Amboise, au domaine royal[34],[40],[Note 4].
Établi dans le château d'Amboise, le roi Louis XI visite régulièrement les anciennes possessions de la famille d'Amboise, dont Montrichard au premier plan[41]. C'est à Louis XI que l'on doit la reconstruction et l'aspect actuel de l'église Notre-Dame de Nanteuil[41]. Le roi choisit également le château de Montrichard ainsi que l'église Sainte-Croix pour les célébrations du mariage de ses deux filles, d'abord celui d'Anne de France en 1474, puis pour Jeanne de France en 1476.
En 1514, le roi Louis XII, fraîchement remarié avec Marie Tudor après la mort prématurée d'Anne de Bretagne, cède la ville et le château au seigneur de Grignault[42]. Néanmoins, Louis XII décède en 1515 et son successeur, François Ier, attribue la cité et sa forteresse à Jacques de Génouillac, alors sénéchal d'Armagnac et grand écuyer de France[43]. À la mort de ce-dernier en 1546, Montrichard retourna temporairement à la couronne, jusqu'au couronnement d'Henri II l'année suivante. L'héritier de François Ier offra la Touraine et Montrichard en apanage à la veuve de son père, Éléonore de Habsbourg[44], jusqu'à sa mort en Espagne en 1558.
En 1562, peu après la conjuration d'Amboise, l'amiral de Coligny assiège Montrichard et saccage Nanteuil[45]. La cité échappe cependant au saccage de 1568 et ne déplore aucune victime lors du massacre de la Saint-Barthélemy[46].
En 1567, Montrichard est intégré par le roi Henri III dans l'apanage tourangeau qu'il concède en 1576 à son frère cadet, le duc François d'Alençon, qui le conserva jusqu'à sa mort en 1584[47].
Entre-temps, en 1578, le clocher de l'église de Nanteuil est incendié après avoir été frappé par la foudre[48].
En 1585, le fief de Montrichard est acquis par le comte Philippe Hurault de Cheverny[47], à qui l'on doit la rénovation de l'hôtel de la Chancellerie[49].
En 1614, le roi Louis XIII, se dirigeant vers la Bretagne, séjourna une nuit à Montrichard[50]. Plus tard, en 1619, la reine-mère Marie de Médicis s'évada de Blois où elle était assignée à résidence pour trouver refuge à Montrichard[51].
Faute de descendants, Louis Hurault de Cheverny vendit Montrichard à la sœur de son épouse, Jeanne de Montluc, la marquise de Sourdis, épouse de Charles d'Escoubleau[51].
À la mort de Charles d'Escoubleau, sa dernière fille en hérita et transmit la terre de Montrichard à son époux, Martin Coëffier Ruzé d'Effiat[52]. Cependant, le fils de ce-dernier, le marquis Antoine II Coëffier de Ruzé d'Effiat, meurt sans descendance, et Montrichard est transmis à sa cousine, Angélique d'Escoubleau de Sourdis[53]. À sa mort, cette-dernière laisse Montrichard à François-Gilbert de Colbert, alors marquis de Chabanais[54].
En 1767, sa veuve, Marie-Jeanne Colbert de Croissy, ayant conservé la propriété sur Montrichard, vend son domaine au célèbre duc de Choiseul[55]. Possédant également Amboise où il fit agrandir la pagode de Chanteloup, le ministre de Louis XVI cherchait à élever Amboise-Montrichard en duché-pairie, en vain. Mort endetté en 1785, le domaine est racheté par la couronne et transmis en apanage au duc de Penthièvre et petit-fils de Louis XVI, Louis de Bourbon, à qui l'on doit notamment l'actuel hôtel de ville[56],[Note 5].
Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[57], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Montrichard devient formellement « commune de Montrichard »[57],[58].
En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Montrichard, au district de Saint Aignan et au département du Loir-et-Cher avec Blois comme préfecture[58]. Dès 1793, les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[59],[60]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[59]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[61]. Montrichard est alors rattachée au canton de Montrichard et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[62],[58],[63]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.
En 1869, la ligne ferroviaire de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps (proche de Tours) est inaugurée, avec une gare construite pour Montrichard, qui est toujours en service.
À partir de 1913, Montrichard est également desservie par une ligne de tramways à vapeur jusqu'à Blois qu'assurent la Compagnie de Tramways de Loir-et-Cher. Sa station se situe constitue le terminus sud. Le service de tramways du Loir-et-Cher a cessé leur activité en 1934.
Bien que la ligne de démarcation décidée par le régime de Vichy suive le cours du Cher, la cité de Montrichard, située au Nord, est de fait placée sous occupation par l'Allemagne Nazie. L'occupation dura du jusqu'à la libération de la ville le [64] (commémorée par un odonyme).
Dans le cadre de la reconciliation franco-allemande, la commune de Montrichard s'est jumelée 1965 avec la ville d'Eltville ( Hesse)[65].
Depuis 2007, le canton de Montrichard n'est plus rattaché à l'arrondissement de Blois mais à celui de Romorantin-Lanthenay.
C'est également en 2007 qu'a été trouvé dans les sous-sols de l'actuelle office de tourisme le « trésor de Montrichard », un coffre rempli d'un total de 573 pièces d'or et d'argent datées du XVIIe siècle, comprenant notamment des louis d'or et des pistoles espagnoles[66]. À l'époque, le bâtiment appartenait la sœur du seigneur de la localité voisine de Faverolles-sur-Cher, Jean Lepot ; le trésor lui aurait ainsi appartenu[67].
En 2019, la commune a ouvert un second jumelage avec la ville française de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ( Pays de la Loire)[68].
En 2016, Montrichard absorbe sa voisine Bourré pour former la commune nouvelle de Montrichard Val de Cher.
Depuis 2016 et la création de Montrichard Val de Cher, le maire élu à Montrichard est maire délégué au maire de la commune nouvelle.
La commune de Montrichard est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[71],[Note 6].
En 2013, la commune comptait 3 319 habitants, en évolution de −3,24 % par rapport à 2008 (Loir-et-Cher : +1,74 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (41,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (55,3 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
À la fin des années 1950 et au début des années 1960, un premier trésor a été retrouvé par un retraité érudit qui a permis d'exhumer d'une petite construction annexe de l'église de Nanteuil des objets de culte (calices, ciboires, etc.) dissimulés au moment de la Révolution française (souvenirs personnels).
Le , sur un chantier de la vieille ville, un maçon portugais, Paulo Ferreira, a découvert un trésor de 374 pièces d'or et d'argent, frappées de François Ier à Louis XIV ainsi que des pièces d'or espagnoles. Ce trésor, d'un poids de cinq kilos, aurait été caché vers 1661, sous une ardoise près de la cheminée. Le , 295 de ces pièces ont été vendues aux enchères pour près de 300 000 euros.
Le , après avoir visité l'entreprise Daher à Saint Julien-de-Chédon, le président de la République Nicolas Sarkozy a présenté le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) à travers un discours dans la salle de l'espace culturel de Montrichard.
Le , Christine Arron, athlète française spécialiste du sprint détenant depuis 1998 le record d'Europe du 100 mètres en 10 s 73, était la marraine du Touraine Primeur 2011.
Le avait lieu la première élection Miss Prestige Touraine du comité Miss Prestige National, en présence de Geneviève de Fontenay dans la salle de l'espace culturel de la commune.
157 odonymes recensés à Montrichard au | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Promenade | Quai | Rampe | Route | Rue | Autres | Total |
2[N 1] | 5[N 2] | 1[N 3] | 17 | 0 | 5[N 4] | 0 | 2[N 5] | 6[N 6] | 0 | 4[N 7] | 1[N 8] | 2[N 9] | 101[N 10] | 11[N 11] | 157 |
Notes « N » |
| ||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & perche-gouet.net & OpenStreetMap |
Les armoiries de Montrichard se blasonnent ainsi : |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.