Le Conseil serbe « Dveri » est au départ une organisation née de la revue Dveri srpske, fondée le jour de la Saint Sava (Savindan) en 1999 pour donner un moyen d'expression aux étudiants en serbistique de la faculté de philologie de Belgrade.
L'organisation promeut une idéologie nationaliste serbe prononcée. Sur la base de l'évaluation de la partialité et de l'absence de condamnation des crimes commis par une autre ethnie[3], Dveri s'est opposé à une résolution adoptée par le parlement serbe en mars 2010 qui condamnait le massacre de Srebrenica commis par l'armée serbe de Bosnie dans l'est de la Bosnie en 1995[4], Dveri s'est également farouchement opposé à la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo[5]. Il est également connu pour son opposition aux droits des homosexuels[5].
Avant de devenir officiellement un parti politique en , Dveri était alors un mouvement sans chef, dont l'organe principal était le conseil d'administration, composé de membres éminents comme Boško Obradović, Branimir Nešić, Vladan Glišić et Danilo Tvrdišić.
En 2010, Dveri, s'appuyant sur la « Loi sur le libre accès aux informations d'intérêt public »[7], demande à la Haute cour et à la Basse cour de justice des informations sur le nombre de détenus dans les prisons gérées par le ministère de l'Intérieur de la république de Serbie. Le , le mouvement organise une nouvelle Marche des familles, la veille de la Gay pride[8].
Le , Dveri organise une table ronde à la faculté de génie mécanique, sur le thème Projet Serbie, où il est question du développement et du rayonnement de la culture pop chez les jeunes gens de Serbie. Plusieurs membres du groupe Beogradski sindikat, Aleksandar Protić, Feđa Dimović et Boško Ćirković (Škabo), y prennent la parole. Le mouvement organise d'autres rencontres sur l'agriculture, l'économie et les affaires étrangères.
Lors d'une conférence de presse tenue le , le Conseil serbe « Dveri » annonce son projet d'entrer en politique et de participer aux élections de 2012[9],[10]. Il doit aller aux élections sous le nom de Pokret za život Srbije (« Mouvement pour la vie de la Serbie ») et compte s'allier à d'autres mouvements patriotiques du pays.
Le programme électoral du parti, qui porte le nom de Novi narodni dogovor (« Nouvel accord national ») se compose de dix objectifs : la défense de la famille, la solidarité et le patriotisme social, l'économie nationale, le développement réel et durable de la Serbie, la défense d'une Serbie et d'un peuple libres, un contre-système pour lutter contre le parasitage des partis politiques et le colonialisme administratif, une politique étrangère entièrement orientée dans l'intérêt des Serbes, la création de réseaux serbes, des politiques culturelles, éducatives et sportives identitaires et la création d'un nouveau sentiment d'enthousiasme[réf. nécessaire].
Aux élections générales du , le parti présente une liste intitulée Dveri za život Srbije (« Portes pour la vie de la Serbie »), qui compte 209 candidats[12].
Aux élections provinciales de Voïvodine, le mouvement présente une liste intitulée Dveri za Srpsku Vojvodinu (« Portes pour une Voïvodine serbe »), qui obtient 46 169 voix, soitt 4,56 % des suffrages, ce qui ne lui permet pas non plus d'obtenir de député à l'Assemblée de la province autonome[24].
↑ a et bSpaces and borders : current research on religion in Central and Eastern Europe (András Máté-Tóth, Cosima Rughiniş), Berlin, De Gruyter, , 259 p. (ISBN978-3-11-022814-4, OCLC757261200, lire en ligne)
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↑The right-wing critique of Europe : nationalist, souverainist and right-wing populist attitudes to the EU (Joanna Sondel-Cedarmas, Francesco Berti), Abingdon, Oxon, (ISBN978-1-003-22612-3, OCLC1266207734, lire en ligne)
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