Nom local |
Musée national - Collection Schlumpf |
---|---|
Type | |
Ouverture |
10 juillet 1982 |
Gestionnaire |
Association de gestion du musée national de l'Automobile de Mulhouse (d) |
Surface |
25 000 m2 |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections |
Plus de 500 automobiles de près de 98 marques... |
---|---|
Genre | |
Provenance |
Collection Schlumpf, et nombreuses autres ... |
Époque |
Article dédié | |
---|---|
Protection |
Collection et bâtiment classés Monuments Historiques |
Pays |
France |
---|---|
Division administrative | |
Commune | |
Adresse |
192 avenue de Colmar / 17 rue de la Mertzau |
Coordonnées |
Le musée national de l'Automobile - Collection Schlumpf est un musée situé à Mulhouse (Haut-Rhin), dans le quartier du Péricentre, et qui abrite la plus importante collection de voitures du monde[3]. On y trouve en effet plus de 500 véhicules - dont la célèbre collection Schlumpf des frères Schlumpf (560 automobiles de 98 marques différentes, pionnières de l'histoire de l'automobile, construites entre 1878 et 1918 dont 430 classées aux monuments historiques[4], le plus important ensemble d'automobiles antérieures à 1910 avec le musée Louwman de La Haye, une impressionnante collection de 14 Rolls Royce, et la plus importante collection Bugatti (plus de 120) au monde. Le musée, hébergé dans une ancienne usine de filature textile des frères Schlumpf datant de 1880, classée aux monuments historiques[5], s'étend sur plus de 20 000 m2.
De 1999 à 2021, l'exploitation du lieu a été confiée à Culturespaces. Depuis, le musée s’est agrandi et modernisé[6]. Depuis le 1er janvier 2022, la gestion du musée est confiée à l'Association de gestion du musée national de l'Automobile.
L'initiative de la collection et du musée revient à deux importants industriels alsaciens du textile du XXe siècle, les frères Schlumpf, Hans (1904-1989) et Fritz (1906-1992). Passionnés par les automobiles de collection, ils consacrent frénétiquement une grande partie de leur fortune, durant les années 1960 au moment de leur succès industriel, à l'achat de voitures de collection aux quatre coins du monde et à leur restauration dans leur propre atelier spécialisé, dans le plus grand secret[7], avec une prédilection pour les Bugatti alsaciennes de l'usine Bugatti de Molsheim.
Les 560 automobiles restaurées sont abritées dans trois hangars tenus secrets de leur important site industriel, dans une ambiance Belle Époque, décorés de 500 répliques de candélabres du Pont Alexandre-III de Paris séparant Rolls Royce, Bugatti et autres marques[7]. En 1977, les deux frères sont sur le point de créer la surprise médiatique mondiale en ouvrant leur musée au public. Les billets, les cadeaux souvenirs sont déjà en place. Mais leur industrie prospère sombre dans la faillite en 1976, à la suite du premier choc pétrolier et de la mondialisation économique, qui condamne rapidement l’ensemble de l'industrie textile en Occident[8].
Le , les 2 000 ouvriers licenciés économiques de l'empire textile en faillite des frères Schlumpf découvrent par surprise le musée secret durant leur manifestation, en même temps que l'envahissent les médias du monde entier, et en ouvrent l'accès au public[7]. Le syndicat CFDT le nomme « Musée des travailleurs » et organise des visites gratuites.
L'industriel Jean Panhard fonde alors l'Association du Musée national de l'automobile avec la ville de Mulhouse, le conseil général du Haut-Rhin, le conseil régional d'Alsace, la Chambre de commerce et d'industrie Sud Alsace Mulhouse et l'Automobile Club de France pour sauver ce patrimoine national et le maintenir en Alsace. 422 modèles sur 560 de la collection sont classés monuments historiques[10]. Une longue procédure judiciaire autorise l'État français à acheter la collection pour 44 millions de francs au syndic de la liquidation Schlumpf[7] (collection estimée à plus de 325 millions de francs, par la société de vente aux enchères Christie's). En 1978 le Conseil d'État classe la collection monument historique puis la vend pour 44 millions de francs en 1981 à l'« Association du Musée national de l'automobile », qui acquiert collections, terrains et bâtiments pour un coût global de 69 millions de francs[11]. Le musée national de l'automobile ouvre au public à Mulhouse le 10 juillet 1982[7].
En 1989, Fritz Schlumpf obtient de la cour d'appel de Paris que le musée soit rebaptisé « Musée national de l'automobile - Collection Schlumpf ». Après sa disparition en 1992, la Cour dédommage sa veuve Arlette Schlumpf-Naas en 1999 de 25 millions de francs et lui restitue la « collection Malmerspach » (62 véhicules non restaurés du stock de réserves et de pièces détachées de Malmerspach, constitué notamment de doublons, en particulier pour les seize Bugatti de cinq modèles différents)[12],[13]. À la disparition de celle-ci en 2008, la collection Malmerspach est achetée par les vendeurs de voiture de collection Jaap Braam Ruben et Bruno Vendiesse, qui la dispersent en vendant notamment douze Bugatti et quelques autres véhicules au milliardaire américain Peter Mullin pour sa prestigieuse collection d'Oxnard en Californie[14].
En 2006, le musée est renommé « Cité de l'automobile » et agrandi, restructuré, rénové pour un montant de 20 millions d'euros. Une nouvelle muséographie est conçue par le studio d'architecture de Jean-François Milou[7]. Le musée rouvre ses portes le en présentant, à cette date, la plus importante et la plus prestigieuse collection d'automobiles au monde. Le , un autodrome de 450 m est inauguré sur l'ancien stade contigu au musée, pour le Festival automobile annuel de Mulhouse et pour diverses animations événementielles automobiles[15],[16].
En 2018, la Cité de l'automobile est nommée dans la catégorie « musée de l'année » aux Historic Motoring Awards de Londres[17].
Le site accueille 200 000 visiteurs par an[7].
560 véhicules à l'origine, dont 464 automobiles de 98 marques, couvrant toutes les époques de l'histoire de l'automobile[7] :
1 ABC (de), 8 Alfa Romeo, 4 Amilcar, 2 Arzens, 1 Aster, 1 Aston Martin, 1 Audi, 1 Austro-Daimler, 3 Ballot, 1 Bardon, 1 Barraco, 2 Barré, 1 Baudier, 4 Bentley, 8 Benz & Cie, 1 B.N.C, 1 Bollée, 1 Brasier, 123 Bugatti, 1 Charron, 1 Chrysler, 1 Cisitalia, 10 Citroën, 1 Clément de Dion 2 Clément-Bayard, 1 Clément-Panhard 1 Corre La Licorne, 6 Daimler, 4 Darracq, 1 Decauville, 1 De Dietrich, 29 De Dion-Bouton, 3 Delage, 4 Delahaye, 2 Delaunay-Belleville, 1 Dufaux, 1 Ensais, 1 Esculape, 2 Farman, 13 Ferrari, 4 Fiat, 3 Ford, 1 Fouillaron, 3 Georges Richard, 1 Gladiator, 11 Gordini, 7 Hispano-Suiza, 3 Horch, 2 Horlacher, 1 Hotchkiss, 2 Hotchkiss-Gregoire, Jacquot (de) (Dampfwagen), 3 Le Zèbre, 1 Lorraine-Dietrich, 4 Lotus, 1 MAF (de), 1 McLaren-Peugeot, 8 Maserati, 2 Mathis, 1 Maurer-Union, 7 Maybach, 1 Menier, 9 Mercedes, 22 Mercedes-Benz, 2 Minerva, 2 Monet-Goyon, 2 Mors, 1 Moto-Peugeot, 2 Neracar, 1 O.M., 19 Panhard & Levassor, 1 Pegaso, 29 Peugeot, 1 Philos, 1 Piccard-Pictet, 3 Piccolo, 2 Pilain, 6 Porsche, 1 Ravel, 18 Renault, 1 Rheda, 1 Richard-Brasier, 1 Ripert, 1 Rochet-Schneider, 14 Rolls-Royce, 1 Sage, 1 Salmson, 1 Scott, 1 Sénéchal, 5 Serpollet, 3 Simca-Gordini, 1 Sizaire-Naudin, 1 Soncin, 1 Standard-Swallow, 1 Steyr, 2 Talbot, 1 Tatra, Toyota, 1 Trabant, 1 Turicum, 1 Vaillante, 7 Vélo, 1 Vélo-Goldschmitt, 1 Vélo-Peugeot, 1 Vermotel, 1 Violet-Bogey, 3 Voisin, 1 Volkswagen, 2 Zedel.
Chaque année, le musée organise une exposition temporaire.