Noël Hallé reçoit ses premières leçons de peinture de son père Claude Guy Hallé. Ayant obtenu les principaux prix de l’Académie royale de peinture, il y fut reçu membre. Pensionnaire de l’Académie de France à Rome dans sa jeunesse, il en fut nommé pour une brève période directeur (1775).
Il fait partie des peintres qui furent l’objet des plus vives satires de Diderot. Ainsi, dans son Salon de 1763, il écrit : « Hallé est toujours le pauvre Hallé. Cet homme a la rage de choisir de grands sujets qui demandent de l’invention, des caractères, du dessin, de la noblesse, toutes qualités qui lui manquent. […] vous êtes d’une fadeur de monotonie insupportable. Vous m’ennuyez, Monsieur Hallé ; vous m’ennuyez. […] Tout cela est misérable. »
En 1776 « des lettres de patentes, lui furent données à Fontainebleau, [...] le roi tenait ce langage:...Le zèle, la capacité, la sage conduite et l'attachement qui, depuis nombre d'années, ont distingué notre cher et bien aimé le sieur Noël Hallé[...], nous l'on fait juger digne de jouir des honneurs et prérogatives de la noblesse.[...] Le rang distingué qu'il tient parmi les peintres français sont autant de considérations qui nous ont déjà déterminé à le nommer chevalier de notre ordre de Saint Michel, mais cette première grâce serait imparfaite si en même temps nous ne lui accordions la noblesse [...] A ces causes nous avons ... annobli et ... annoblissons le sieur Noël Hallé et du titre de noble et d'écuyer l'avons décoré et décorons, voulons et nous plaît qu'il soit censé, réputé noble. »[2]
Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin : La dispute de Minerve et de Neptune pour parrainer Athènes, huile sur toile, 46 x 54 cm, legs d'Albert Pomme de Mirimonde à la RMN, affecté au musée de Gray.
D’azur, au chevron d’or surbrisé, chargé de deux demi-vols d’argent en chef et d’un en pointe ; l'écu sommé d'un casque d'acier taré de profil, la visière ouverte, le nazal relevé et le ventail abaissé, montrant trois grille à sa visière. Grandmaison observe dans son dictionnaire héraldique, que cette forme de casque appartenait au gentilhomme de trois-races[...][4].
Nicole Willk-Brocard, Une dynastie, les Hallé : Daniel (1614-1675), Claude-Guy (1652-1736), Noël (1711-1781), Arthéna, 1995.
O. Estournet, La famille des Hallé : Geoffroy Hallé Ier, Geoffroy Hallé II, Daniel Hallé, Claude Hallé, Noël Hallé, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne, section des Beaux-arts, ministère de l'Instruction publique, 1905, p. 11-236 (lire en ligne).
↑ a et bLouis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français (XVIe – XVIIIe siècles) : Lettres de noblesse, preuves pour l'ordre de saint-Michel seconde partie=Honoré Champion, , p. 76.
↑Identification proposée par Carole Blumenfeld dans Une facétie de Fragonard, les révélations d'un dessin retrouvé[réf. incomplète].