Oscar Roty

Oscar Roty
Oscar Roty vers 1900, photographie anonyme.
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Médailleur, dessinateur de timbres, sculpteur, artiste visuelVoir et modifier les données sur Wikidata
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Louis Oscar Roty est un sculpteur et médailleur français né à Paris le , où il est mort dans le 6e arrondissement le .

Il est surtout connu pour la figure de sa Semeuse, utilisée en France sur les pièces de monnaie et les timbres postaux.

Fils d'un modeste instituteur parisien, Oscar Roty naît à Belleville, en 1846[1],[2], sous la monarchie de Juillet.

Il est l'élève d'Horace Lecoq de Boisbaudran à la petite École (future École des arts décoratifs) et celui d'Hubert Ponscarme à l'École des beaux-arts.

Concourant pour le grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine, Oscar Roty obtient une mention en 1869[3], la deuxième place en 1872[4] et remporte le premier prix en 1875[5].

En 1878, il épouse Marie Boulanger, fille du ferronnier d'art Pierre François Marie Boulanger[5].

Il est surtout connu pour l'une de ses œuvres, dénommée La Semeuse. L'origine de celle-ci remonte à un projet de médaille de 1887, resté inabouti, qu'Oscar Roty reprend en 1896 pour répondre à une commande du ministère des Finances. Les premières pièces de monnaie de type Semeuse entrent en circulation en 1897. À partir de 1903, la Semeuse apparaît aussi sur les timbres postaux.

Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1888, et à sa présidence en 1897.

Oscar Roty meurt à Paris le [1],[2] et est inhumé dans le 14e arrondissement de Paris au cimetière du Montparnasse (première division)[6].

Distinctions

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Oscar Roty est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , promu officier par décret du et promu commandeur par décret du [1].

Louis Oscar Roty signait ses œuvres d'un « O. Roty »[5].

On peut lointainement rattacher son style à celui de l'art nouveau, par la fluidité et la délicatesse de son trait, avec une influence marquée de l'art antique dans le goût des drapés bien travaillés, toujours à la mode à cette époque. Certaines de ses œuvres sont chargées d'une symbolique traditionnelle assez profonde.

La cire préparatoire sur ardoise de La Semeuse de 1887 est conservée à Paris au musée d'Orsay[8] où se trouvent également plus de 150 autres œuvres de Roty[9].

Au musée Oscar Roty, implanté à Jargeau (Loiret) par son fils Georges Roty[10],[11], sont conservés la cire de 1896 préparant les pièces en argent pour la Monnaie de Paris, ainsi que tout l'œuvre gravé de l'artiste avec les dessins et les cires.

Modèle posant pour la Semeuse (vers 1896).

L'origine de la Semeuse remonte à un projet de 1887, resté sans suite, de médaille de récompense pour le ministère de l'Agriculture[8],[12].

En 1896, quand le ministre des Finances commande de nouvelles pièces, Oscar Roty retravaille l'allégorie de 1887 dans un style moins naturaliste, plus proche de l'art nouveau et mieux adapté aux contraintes de la frappe industrielle des monnaies[12].

Le modèle qui apparaît en pied sur des photographies connues (l'une visible au musée Roty, l'autre à celui de La Poste) est parfois identifié à Charlotte Ragot[13],[14], qui fut effectivement l'un des cinq modèles professionnels régulièrement employés par l'artiste[15]. Cependant celle-ci, alors âgée d'une trentaine d'années[14], avait cessé de poser après son mariage, en 1890[16].

Aussi est-il généralement admis, à la suite notamment du conservateur du musée Roty Pierre Marc Chantereau[15], qu'Oscar Roty s'est inspiré pour sa Semeuse, non d'un de ses modèles habituels, mais d'une jeune immigrée italienne de son quartier du Montparnasse, Rosalina (ou Rosalinda) Pesce[11],[17],[18],[19], dont l'allure correspondait à son idée[12] et qu'il n'a plus employée par la suite[16]. Toutefois, la date de la naissance de la jeune fille, le à Gallinaro[20], lui donne onze ans lors de la création de l'œuvre, au lieu de la quinzaine d'années[11],[17],[18],[19] supposée : cela conduit Pierre Marc Chantereau à l'hypothèse que l'artiste aurait en fait employé plusieurs modèles et utilisé Rosalina Pesce pour le profil de son visage[16].

Le type Semeuse de 1897 est réintroduit à l'occasion du passage au « nouveau franc », à partir de 1960. Les pièces en euro de la France sont illustrées par la Semeuse modernisée de Laurent Jorio. En 2008, apparaît la Semeuse cinétique de Joaquin Jimenez.

La Semeuse qui figure à partir de 1903 sur les timbres postaux a été gravée au départ par Louis-Eugène Mouchon, d'après une plaque en relief fournie par Roty.

Œuvres dans les collections publiques

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Un prix Oscar-Roty est décerné à un graveur en médailles. En 1975, il fut attribué à Claudine Béréchel (1925-2011).

Deux rues portent son nom, la rue Oscar-Roty dans le 15e arrondissement de Paris, une autre à Chambon-la-Forêt (Loiret), ainsi qu'un square à Jargeau (Loiret).

Notes et références

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  1. a b et c « Le dossier de Légion d'honneur », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
  2. a et b Foville 1911, p. 159-160.
  3. « Beaux-Arts », La Comédie, G. Kugelmann,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Foville 1911, p. 159.
  5. a b et c « Oscar Roty », sur oscar-roty.fr, fondation Oscar Roty (consulté le ).
  6. Caveau Roty-Boulanger : voir Philippe Landru, « Roty Oscar (1846-1911) », sur Cimetières de France et d'ailleurs, .
  7. a et b Foville 1911, p. 161.
  8. a b et c « La Semeuse - 1887 - Cire sur ardoise », sur musee-orsay.fr.
  9. « Liste de résultats dans le catalogue des collections », sur musee-orsay.fr.
  10. « Le musée », sur oscar-roty.fr, fondation Oscar Roty (consulté le ).
  11. a b et c « Musée Roty », sur jargeau.fr, .
  12. a b et c « La Semeuse », sur oscar-roty.fr, fondation Oscar Roty (consulté le ).
  13. « La semeuse : Un des symboles de la France républicaine », sur ladressemuseedelaposte.fr, L'Adresse Musée de La Poste (consulté le ).
  14. a et b « La Semeuse », sur timbreposte.free.fr, .
  15. a et b « Les monnaies de la Troisième République », sur infonumis.info, , citant Pierre Marc Chantereau.
  16. a b et c Chantereau 2012, « La célébrissime Semeuse et ses secrets ».
  17. a et b Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, (lire en ligne), p. 33.
  18. a et b Santulli 2011, présentation en ligne.
  19. a et b (it) « Una ciociara la donna più nota di Francia. E dalla Francia al mondo intero. », sur ascoltalaciociaria.wordpress.com, Ascolta La Ciociaria, , renvoyant à Santulli 2011.
  20. « Le saviez-vous ? », Gal'niar, Gli amici di Gallinaro, no 9,‎ , p. 8 (lire en ligne), renvoyant à Santulli 2011.
  21. « Monument à Hippolyte Taine – Paris (75007) », notice sur e-monumen.net.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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