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Paul Kane est un peintre irlando-canadien né à Mallow en Irlande le et mort à Toronto en Ontario le .
Il est surtout célèbre pour ses nombreuses peintures figuratives, témoignage des peuples vivant au Canada à son époque. On retrouve près de deux cents de ses œuvres au Stark Museum of Art, Orange, Texas, États-Unis.
Né en Irlande, Paul Kane émigre avec sa famille au Canada vers l'âge de dix ans et grandit à York, dans le Haut-Canada (aujourd'hui Toronto). Il étudie la peinture de manière autodidacte en copiant des maîtres européens lors d'un voyage d'étude en Europe en 1841. De retour au pays, il entreprend deux voyages dans le nord-ouest canadien en 1845 et de 1846 à 1848. Le premier voyage l'emmène de Toronto à Sault-Sainte-Marie. Il obtient ensuite l'appui de la Compagnie de la Baie d'Hudson pour lui permettre d'entreprendre un deuxième voyage cette fois à travers les Rocheuses jusqu'à Fort Vancouver (aujourd'hui Vancouver, Washington) et Fort Victoria (aujourd'hui Victoria, Colombie-Britannique).
Au cours de ces deux voyages, Kane dessine et peint des peuples des Premières Nations et métis. À son retour à Toronto, il produit plus d'une centaine de peintures à l'huile à partir de ces croquis. Les œuvres qu'il a réalisées dans son atelier sont considérées comme faisant partie du patrimoine canadien, même s'il les a souvent embellies, abandonnant l'exactitude de ses croquis de terrain au profit de scènes plus dramatiques. Le travail de Kane suivait les principes de l'ethnographie dont il avait entendu parler par le peintre George Catlin qui trouvait important de peindre les peuples autochtones qu'il croyait destinés à disparaître[1].
Kane s'installe ensuite définitivement à Toronto. Grâce à des expositions bien accueillies et à des commandes, Kane commence à pouvoir vivre une vie d'artiste professionnel.
En 1853, Il épouse Harriet Clench (1823-1892) qui était également peintre. Ils auront quatre enfants, deux garçons et deux filles.
En 1859, il fait paraître un livre à partir de ses carnets de voyage The Wanderings of an Artist Among the Indians of North America from Canada to Vancouver's Island and Oregon through the Hudson's Bay Company's Territory and Back Again, illustré avec de nombreuses lithographies de ses propres croquis et peintures. Le livre remporte un succès immédiat et paraît en 1863 dans des éditions française, danoise et allemande.
Durant les années 1860, sa vue décline fortement et l'oblige à abandonner la peinture. Il meurt à Toronto en 1871.
La majeure partie de l'œuvre de Kane est constituée des plus de 700 croquis, réalisés au cours de ses deux voyages vers l'ouest et de plus d'une centaine de toiles créées à partir de ces croquis dans son atelier de Toronto.
La renommée de Kane réside dans ses représentations de la vie amérindienne. De ce fait, le travail de Kane est une précieuse source pour les ethnologues, malgré l'embellissement de ses toiles afin de les rendre plus faciles à vendre mais quelquefois au prix d'une déformation de la réalité.
Peintre reconnu à son époque, il a remporté plusieurs prix, dont ceux de l'Upper Canada Agricultural Society[2]. En 1937, Kane est déclaré personnalité historique nationale. Le 11 août 1971, l'année du centenaire de la mort de Kane, Postes Canada a émis un timbre-poste intitulé « Paul Kane, peintre », conçu par William Rueter d'après le tableau de Kane Campement indien sur le lac Huron.
En 1978, la ville de Toronto a acheté la maison de Paul Kane, dans laquelle lui et ses héritiers avaient vécu. La maison a ensuite été classée bien patrimonial en vertu de la Loi sur le patrimoine de l' Ontario. En 1985, elle est rénovée, et la cour avant est transformée en un petit parc.
L'école secondaire Paul Kane de Saint-Albert, en Alberta, a été nommée en son honneur. Un parc dans le quartier Oliver d'Edmonton porte également son nom.