Également peintre, il est un écrivain prolifique aux intérêts très divers : rédacteur en chef, critique littéraire, critique gastronomique, romancier, auteur de livres d'histoire naturelle, de biographies, de récits de voyages et de livres pour enfants.
Reboux écrit des pastiches d'abord avec son ami Charles Müller ; ils publient ensemble trois séries de À la manière de… (1908, 1910 et 1913). Charles Müller étant mort en 1914, il fait paraître un quatrième recueil en 1925 et un cinquième en 1950, dans lequel les pastiches de Jean-Paul Sartre voisinent avec ceux de Jean Giono, Boris Vian et Henry de Montherlant.
Dans la préface qu'il rédige pour le recueil À la façon de du chroniqueur Georges-Armand Masson, Paul Reboux décrit clairement et longuement les règles d'or qui président à la bonne rédaction d'un pastiche. Ce procédé a aussi été repris par Jean-Louis Curtis dans plusieurs de ses livres, comme Haute École, La Chine m'inquiète et La France m'épuise.
De 1922 à 1923, Paul Reboux est le rédacteur en chef d'un mensuel humoristique illustré, qui reprend la formule de L'Assiette au beurre, intitulé La Charrette charrie[5]. En 1928, il est membre fondateur de l'Académie des gastronomes[6]. En 1933, il préside avec Monsieur Gaston Gérard la « Ligue des Cent Mille » pour « la Défense du Bon Manger, » créée à Paris en 1928[7]. Il collabore sous son nom au magazine Paris sex-appeal dès 1933.
Les Iris noirs (roman poétique), Alphonse Lemerre, 1898.
Josette, (roman), Ollendorff, 1903.
La Maison de danses (roman espagnol), Calmann-Lévy, 1904 (belle réédition illustrée par Lobel-Riche "Pour le compte des auteurs" en 1928. (Une pièce en cinq actes en a été tirée, par Fernand Nozière et Charles Muller et représentée au Vaudeville en 1908).
Le Phare (roman breton), Paul Ollendorff, 1907[10] (nombreuses rééditions, notamment aux Éditions de l'intermédiaire du bibliophile illustré par Paul de Pidoll en 1926 ou chez Flammarion en 1934, et aux Editions L'Ancre de Marine avec le titre "Le Phare du Diable", 1992).
La Petite Papacoda (roman napolitain), Bibliothèque Charpentier / Eugène Fasquelle, 1911 (réédition Flammarion, 1924).
Le Jeune Amant (roman parisien), Flammarion, 1913 (réédition Select-Collection n° 159, 1939).
Blancs et noirs, carnet de voyage. Haïti, Cuba, Jamaïque, États-Unis…, Flammarion, 1915.
Choucoune, Éditions Nilsson, 1920.
Mémoires d'une poupée, Éditions Nilsson, 1920.
Chonchon (roman parisien), Flammarion, 1920.
Les Drapeaux (roman social), Flammarion, 1921.
Trente-deux poèmes d'amour, 1921.
Colin, ou les Voluptés tropicales (Saint-Domingue, 1767), (roman colonial), Flammarion, 1923.
Arthur et Sophie ou Paris en 1860 (roman), Flammarion, 1924.
Romulus Coucou (roman nègre), Flammarion, 1924.
Trio (roman parisien), Flammarion, 1924.
Colette, ou Le génie du style, Éditions Vald Rasmussen, 1925.
Pour Jasmine (roman toulonnais), Flammarion, 1925.
La Vie amoureuse de Madame du Barry, Flammarion, coll. « Leurs amours », 1925.
« Tout l'art d'écrire des lettres est dans l'emploi de ces finesses opportunes, de ces nuances par l'effet desquelles on donne aux gens l'impression que l'on parle d'eux, tout en ne parlant que de soi. » — Le Nouveau Savoir-écrire.
« Il fut de mode, il y a quelques années, d'organiser des surprises-parties. Ce genre de réunion convient à merveille à une époque que certains auteurs ont nommée l'« âge du mufle ». La surprise-partie consistait à grouper des invités, à commander des rafraîchissements, des sandwiches et des friandises, et à survenir à l'improviste, tous à la fois, chez un ami commun sans que celui-ci eût été prévenu de ce projet d'invasion. » — Le Nouveau Savoir-vivre.
« Ne courez jamais après une femme ou un taxi. Il en passera d'autres. » — Le Nouveau Savoir-aimer.
« S'il fallait donner une règle concernant le baisemain, le meilleur précepte qu'on pourrait formuler serait celui-ci : ne baisez jamais la main d'une femme. En formant ce ferme propos, vous serez assuré d'agir avec correction et de ne jamais vous exposer à un ridicule. Contentez-vous de serrer avec douceur, sans autre geste et en vous inclinant un peu, la main qu'on vous tend. C'est la meilleure façon d'être correct en toutes circonstances. » — Le Nouveau Savoir-vivre.
↑Sylvestre Pidoux, « La publicité à la manière de Paul Reboux », dans Collectif, Portraits de l’écrivain en publicitaire, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), p. 125-145