Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Narbonnais, un pays comprenant Narbonne et sa périphérie, le massif de la Clape et la bande lagunaire des étangs. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Berre, le ruisseau de Pech Agut, le ruisseau des Potences, le ruisseau du Colombier et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « étangs du Narbonnais », les « Corbières orientales » et le « complexe lagunaire de Bages-Sigean »), sept espaces protégés (le « Berges de l'étang de Peyriac », l'« étang du Doul », l'« île de l'Aute », l'« île de Planasse », les « rives de l'Aute », la « saline d'Estarac » et les « étangs littoraux de la Narbonnaise ») et neuf zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Peyriac-de-Mer est une commune rurale et littorale qui compte 1 167 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne. Ses habitants sont appelés les Peyriacois ou Peyriacoises.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographiqueRhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Berre, le ruisseau de Pech Agut, le ruisseau des Potences, le ruisseau du Colombier, le ruisseau de Fontanilles, le ruisseau de Freissinet, le ruisseau de la Piale, le ruisseau de Mont Feigné, le ruisseau de Mont Milan, le ruisseau des Plages, le ruisseau du Pech Vermeillé, le ruisseau du Pontil et le ruisseau du Saut de l'Ane, qui constituent un réseau hydrographique de 34 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Berre, d'une longueur totale de 52,7 km, prend sa source dans la commune de Quintillan et s'écoule d'ouest en est. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Port-la-Nouvelle, après avoir traversé 10 communes[5].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 571 mm, avec 5,5 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Portel-des-Corbières à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 15,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 660,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
La commune fait partie du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, créé en 2003 et d'une superficie de 68 350 ha, qui s'étend sur 21 communes du département[14]. Composé de la majeure partie des milieux lagunaires du littoral audois et de ses massifs environnants, ce territoire représente en France l’un des rares et derniers grands sites naturels préservés, de cette ampleur et de cette diversité en bordure de Méditerranée (Golfe du Lion)[15].
Sept autres espaces protégés sont présents sur la commune :
le « complexe lagunaire de Bages-Sigean », d'une superficie de 9 488 ha, constitué de formations naturelles de steppes salées sont très riches en espèces de Limonium et très étendues[31]
les « étangs du Narbonnais », d'une superficie de 12 314 ha, comportant des formations naturelles de steppes salées très riches en espèces de Limonium et très étendues. On trouve également des montilles fixées ou des bourrelets coquilliers de bords d'étang à Limoniastres[32] ;
les « Corbières orientales », d'une superficie de 25 371 ha, correspondant à la partie la plus orientale du massif des Corbières audoises. Ce site inclut, dans sa partie la plus orientale, le couloir de migration majeur du littoral languedocien, d'où la présence régulière d'espèces en étape migratoire[33].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Six ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[34] :
le « cours aval de la rivière de la Berre » (109 ha), couvrant 3 communes du département[35] ;
l'« étang de Bages-Sigean » (3 773 ha), couvrant 5 communes du département[36] ;
l'« étang du Doul et salins de Peyriac-de-Mer » (84 ha)[37] ;
l'« étang et marais de Saint Paul » (175 ha), couvrant 2 communes du département[38] ;
la « garrigue du Doul » (240 ha), couvrant 2 communes du département[39] ;
Au , Peyriac-de-Mer est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[44].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[45],[46].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[47]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[48].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (38,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (27,7 %), eaux maritimes (25,5 %), territoires artificialisés 2,11,7 milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), forêts (5,9 %), zones humides côtières (3,8 %), zones urbanisées (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[49]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 679 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 672 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[56],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2021, la commune comptait 1 167 habitants[Note 5], en évolution de +4,48 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 598 personnes, parmi lesquelles on compte 73,8 % d'actifs (61,2 % ayant un emploi et 12,6 % de chômeurs) et 26,2 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Narbonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 157 emplois en 2018, contre 198 en 2013 et 190 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 373, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,1 %[I 8].
Sur ces 373 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 105 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 5,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
112 établissements[Note 8] sont implantés à Peyriac-de-Mer au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
112
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
7
6,3 %
(8,8 %)
Construction
17
15,2 %
(14 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
28
25 %
(32,3 %)
Information et communication
1
0,9 %
(1,6 %)
Activités financières et d'assurance
3
2,7 %
(2,7 %)
Activités immobilières
10
8,9 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
22
19,6 %
(13,3 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
15
13,4 %
(13,2 %)
Autres activités de services
9
8 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (28 sur les 112 entreprises implantées à Peyriac-de-Mer), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[63], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 103 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 72 en 2000 puis à 48 en 2010[65] et enfin à 29 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 72 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[66],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 106 ha en 1988 à 595 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 11 à 21 ha[65].
Entre le massif des Corbières, le plateau de l’Ille et les bords de l’étang, la diversité des sols et des micro-climats valorise le caractère propre des différents cépages, contribuant ainsi à la production de vins d’exception, fortement typés.
Le village de Peyriac-de-Mer dispose d'une structure multi-accueil petite enfance appelée « Les Galopins » et du groupe scolaire Denise-Mouret composé d'une école maternelle et d'une école primaire
Le gymnase Yannick-Noah du village est composé d'un terrain multi-sport et d'une salle de danse et gymnastique. Ce complexe sportif évolutif couvert est accompagné d'un terrain extérieur pouvant accueillir footballeurs, handballeurs et basketteurs.
Le tournoi des Salins, tournoi de football, dont la première édition a eu lieu en 2008 se déroule sur ce terrain. Il oppose des équipes.
Ce terrain est très apprécié par les jeunes du village qui pratiquent le street soccer.
Réserve africaine de Sigean La Réserve africaine de Sigean est un parc d’animaux sauvages et une importante zone de nidification d’oiseaux migrateurs. Elle est située à 4 km de Peyriac, en direction de Sigean. Elle représente un des lieux les plus visités du département de l'Aude ; en 2010, le 11 millionième visiteur passera dans le parc.
Alexis Fabre (1907-1989), député de l'Aude (1948-1955) sous l'étiquette Rassemblement des gauches républicaines (RGR), maire de Peyriac-de-Mer de 1947 à 1983.
Jean Cau (1925-1993), écrivain et journaliste, prix Goncourt 1961 pour son roman La Pitié de Dieu, né à Bram, posséda à Peyriac-de-Mer, à partir de 1963, une résidence secondaire dans une ancienne bergerie. La bibliothèque municipale porte son nom.
Jean-Marie Bisaro (1976-), joueur de rugby à XV, a habité sur la commune durant son engagement au RCNM (2004-2009).
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[29].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[64].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Gauthier Langlois, « Petits établissements monastiques masculins des Corbières : un encadrement religieux dense (IXe – XIIIe siècle) », dans Bulletin de la Société d’études Scientifiques de l'Aude, t. CXIII, (ISSN0153-9175, lire en ligne), p. 51-68
Marie Weill, "Peyriac-de-Mer entre Corbières et Lagunes", Petites monographies du Parc, 2019