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Prosper Bensoussan |
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Prosper Charles Bensoussan, dit Philippe Clair, est un acteur et réalisateur français, né le à Martimprey-du-Kiss (aujourd'hui Ahfir), au Maroc, et mort le à Courbevoie (Hauts-de-Seine).
Prosper Charles Bensoussan, dit Philippe Clair, naît au Maroc. Il s’établit à Paris dans les années 1950 pour étudier la comédie au Conservatoire national supérieur d'art dramatique.
Il débute sur les planches ainsi qu'à la télévision aux côtés de grands noms — L'Affaire des poisons avec Raymond Rouleau, Une femme libre de Armand Salacrou avec Danielle Delorme, Les Isles fortunées de Simon Gantillon, etc. Il monte ensuite lui-même ses propres spectacles où il met en avant un humour judéo-arabe jusqu'ici méconnu en France : Purée de nous z'otres, La Parodie du Cid d'Edmond Brua, De Bab el Oued à l'Élysée.
En , il réalise son premier film : Déclic et des claques avec Annie Girardot, ou les mésaventures de jeunes pieds-noirs débarquant à Paris. Il poursuit aussi une activité de chansonnier : en , un disque évoquant la guerre des Six Jours, Rien Nasser de courir[1], est interdit par la censure du fait de sa tonalité politique, en porte-à-faux avec la position du gouvernement français[2],[3].
Dans les années 1970, Philippe Clair intensifie son activité de cinéaste et devient un des grands spécialistes de la comédie populaire franchouillarde, qu’il inonde de son humour pied-noir. La plupart de ses films sont des succès commerciaux, tout en étant malmenés par la critique.
Il fait notamment débuter les Charlots dans La Grande Java, Richard Anconina dans Comment se faire réformer avec Bernard Pinet, Michel Melki, Hervé Palud, et dirige Aldo Maccione dans La Grande Maffia, Tais-toi quand tu parles et Plus beau que moi, tu meurs. On lui doit aussi Le Führer en folie, avec Henri Tisot dans le rôle d'Adolf Hitler et Alice Sapritch dans celui d'Eva Braun.
Mais c'est en qu'il réussit le plus beau coup de sa carrière, en engageant Jerry Lewis dans son film Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir.
Dans les années 1980, son succès décline, en partie du fait de l'arrivée d'une nouvelle vague de comiques (celle du café-théâtre, notamment représentée par les membres du Splendid), et Philippe Clair met un terme à sa carrière en 1989 après un ultime long-métrage, L'Aventure extraordinaire d'un papa peu ordinaire.
L'humour judéo-pied-noir rejaillit une dizaine d'années plus tard avec La Vérité si je mens ! de Thomas Gilou, que le critique Louis Skorecki du quotidien Libération voit comme un remake de son premier film Déclic et des claques[réf. nécessaire].
En 2013, le journaliste et réalisateur Gilles Botineau signe en compagnie de Philippe Clair lui-même un portrait documentaire intitulé Plus drôle que lui, tu meurs[4]. Ce film, d'une durée de 52 minutes, permet de redécouvrir l'intégralité de sa carrière, en évoquant ses succès, ses échecs mais aussi sa vision de la comédie.
En 2014, Philippe Clair publie ses mémoires, qu'il intitule Quel métier étrange ![5],[6]
En 2017, il participe au documentaire Les Magnifiques de Mathieu Alterman et Yves Azeroual, qui met en lumière l'histoire de sept jeunes gens (lui-même, Norbert Saada, Régis et Charles Talar, Charley Marouani, Enrico Macias et Robert Castel) partis d'Afrique du Nord à vingt ans et qui ont révolutionné la pop-culture française des années 1960 à 1980[7],[8],[9],[10].
Philippe Clair meurt le à Courbevoie, à l'âge de 90 ans[11],[12],[2]. Il est inhumé au cimetière parisien de Pantin (division 42)[13].
Le , l’éditeur Christian Navarro publie Authentique, mais vrai !, une série d'entretiens avec Philippe Clair menés par son biographe, le journaliste Gilles Botineau, et qui décortiquent l'ensemble de son œuvre cinématographique[14],[15].
Philippe Clair est le père de Michael Bensoussan, dit Estéban ou David Boring, chanteur et acteur français, né dans les années 1970 à Paris.
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2014 : Bubble Blues de Patrick Volve
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