Renault Sport | |
Création | 1976 |
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Dates clés |
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Disparition | |
Personnages clés | Jérôme Stoll (président 2016-2020) Cyril Abiteboul (directeur général 2016-2021) |
Action | Euronext : RNO |
Siège social | France |
Activité | Construction automobile |
Produits | Véhicules sportifs |
Société mère | Renault |
Filiales | Gordini Renault Tech |
Effectif | 185 (2013) [3] |
Site web | www.renaultsport.com |
Chiffre d'affaires | 70.3 M € (2013)[3] |
Résultat net | 5,5 M € (2013) [3] |
Société précédente | Alpine et Gordini |
Société suivante | Alpine |
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Renault Sport (et ses divisions Renault Sport Racing et Renault Sport Cars) est la branche sportive de la marque automobile française Renault. Elle a été fondée en 1976 sous la direction de Gérard Larrousse. Renault Sport est créé à la suite de la fusion des activités sportives d'Alpine et de Gordini[4], ces deux branches appartenant à Renault. L'activité a été localisée au départ à Boulogne-Billancourt, Dieppe et Viry-Châtillon.
Depuis sa création, Renault Sport a mené les différents programmes sportifs de Renault en endurance, en Formule 1, en rallye et en tourisme. Un département « Voitures de série » a également été lancé en 1995 pour développer les modèles sportifs de la marque.
L'entité Renault Sport Technologies est basée aux Ulis (son ancêtre Renault Sport Rallyes était localisée à Antony), dans le pôle technologique Paris-Saclay, tandis que Renault Sport F1 est situé à Viry-Châtillon dans les locaux de l'usine Amédée Gordini.
Le , une restructuration est annoncée par le PDG du Groupe Renault, Carlos Ghosn. Renault Sport est désormais composé de deux entités, Renault Sport Racing et Renault Sport Cars. Renault Sport Racing est responsable des activités sportives de Renault, dont Renault Sport Formula One Team, Renault e.dams (Formule E), Formula Renault 2.0, Renault Sport R.S. 01 Trophy, ainsi que les programmes de compétition-client à partir des sites de Viry-Châtillon et d'Enstone. Renault Sport Cars (émanation de Renault Sport Technologies) est chargé du développement et de la commercialisation de la gamme de véhicules de série Renault Sport.
De 1977 à 1985, Renault est engagé en Formule 1 en tant que constructeur et débute avec un moteur turbocompressé, révolutionnaire à l'époque.
En 1979, grâce à son moteur V6 de 1 500 cm3 turbocompressé, le EF1, installé sur la monoplace Renault RS10, Renault domine les monoplaces équipées de moteurs V8 et V12 de 3 000 cm3 et remporte le Grand Prix de France, sur le circuit de Dijon-Prenois. Cette victoire de Jean-Pierre Jabouille est suivie de dix-neuf autres, jusqu'en 1986[5].
En 1986, Renault n'est plus que motoriste et quitte la Formule 1 à l'issue de la saison. Renault ferme son activité châssis F1 basée à Fleury-Mérogis et donc l'équipe de Formule 1 en nom propre, préférant se contenter d'être motoriste pour d'autres écuries lors de la saison 1986, un rôle rempli depuis 1983 avec l'équipe Lotus puis avec Ligier et Tyrrell jusqu'à la fin de la saison 1986.
Le motoriste français s'adjuge deux victoires dès sa première saison. Renault s'affirme dans les années 1990 comme le meilleur motoriste du plateau grâce notamment au rappel de distribution pneumatique apparu fin 1986 et est associé à onze titres de champion du monde entre 1992 et 1997.
En 1992, le moteur V10 permet à l'équipe Williams F1 Team de réaliser le premier doublé pilote-constructeur. Pendant six ans, le moteur domine ses concurrents en apportant six titres constructeurs (1992, 1993, 1994, 1995, 1996 et 1997).
Renault motorise également Team Lotus, Ligier et Benetton Formula qui remporte le titre en 1995. En 1997, Renault se retire officiellement. Au total, les écuries Williams et Benetton ont obtenu six titres chez les constructeurs et cinq titres chez les pilotes avec le soutien technique du motoriste français.
Renault continue cependant à être présent en Formule 1 par le biais de son sous-traitant Mecachrome et des sociétés Supertec et Playlife de 1998 à 2000, en fournissant des moteurs clients à Williams, Benetton, BAR et Arrows.
En 2001, Renault développe un moteur V10 inédit avec un angle à 111° pour abaisser le centre de gravité pour l'équipe Benetton Renault.
En 2002, la branche Renault Sport F1 est intégrée à l'équipe Renault F1 Team créée à la suite du rachat de Benetton Formula.
En 2004, Renault abandonne le moteur à 111° trop pénalisant en fiabilité et en puissance et revient au moteur traditionnel à 72°. En 2005, Renault réalise le doublé pilote et constructeur. En 2006, Renault réalise une nouvelle fois le doublé pilote et constructeur mais avec le nouveau moteur V8.
La marque française, se recentre sur la conception, le développement et la mise au point de moteurs pour différentes écuries. Renault est associé au titre de champion du monde des constructeurs en 2010, 2011, 2012 et 2013 avec Red Bull Racing.
Le , Renault annonce la création de Renault Sport F1, division sportive chargée de l’engagement de Renault en Formule 1 en tant que motoriste et fournisseur de technologie pour 2011 et les années suivantes[6].
Renault Sport F1 fournit trois équipes en 2011 : Lotus Renault GP, Red Bull Racing et Lotus Racing. La création de Renault Sport F1 suit la décision de Renault de vendre à Genii Capital ses parts minoritaires dans Renault F1 Team. Renault continue à apporter un soutien à la nouvelle écurie en tant que fournisseur de moteurs ainsi que son expertise technologique et d’ingénierie.
En complément de la fourniture des moteurs, Renault Sport F1 mène avec ses partenaires des programmes d’ingénierie dans des domaines tels que les transmissions et le SREC. Le , Renault Sport F1 et Williams annoncent un partenariat châssis-moteur de longue durée. Le département F1 de Renault équipera Williams de ses blocs moteurs V8 pour les saisons 2012 et 2013. Outre la fourniture de moteurs, le partenariat comprend d'autres opportunités commerciales et marketing, avec une possibilité de prolongation après l'introduction du futur moteur V6 turbo en 2014[7],[8].
En 2013 quatre écuries sont motorisées par Renault avec le moteur RS27, Red Bull Racing, Lotus F1 Team, Williams F1 Team et Caterham F1 Team. Le moteur Renault Sport 27-2013 est constitué de 2 500 pièces[5]. Il permet une accélération de 0 à 60 km/h en 1,6 seconde, 0 à 100 km/h en 2,5 s, 0 à 200 km/h en 5,1 s et 0 à 300 km/h en 12 s[5]. En course les échappements du moteur RS27 arrivent à une température de 900 °C. Les ingénieurs de RS estiment que chaque moteur peut parcourir 3 000 km[5].
En 2014, quatre écuries sont motorisées par Renault avec le nouveau moteur V6 turbocompressé, Red Bull Racing, Lotus F1 Team, Caterham F1 Team et Scuderia Toro Rosso.
En 2015, deux écuries sont motorisées par Renault avec le nouveau moteur V6 turbocompressé, Red Bull Racing et Scuderia Toro Rosso.
En 2016, Renault F1 Team est de retour en tant que constructeur, à la suite du rachat de Lotus F1 Team. Le , la conférence de presse du Groupe Renault, animée par son PDG Carlos Ghosn, détaille l'organisation de la nouvelle écurie (ex-Lotus F1 Team) baptisée Renault Sport Formula One Team. Jérôme Stoll (président de Renault Sport), Cyril Abiteboul (directeur-général de Renault Sport Racing) et Frédéric Vasseur (directeur de compétition Renault Sport Racing) en assurent le management. Bob Bell est nommé directeur technique Formule 1, Nick Chester directeur technique châssis (pôle d'Enstone en Grande-Bretagne) et Rémi Taffin directeur technique moteurs (pôle de Viry-Châtillon). Les pilotes titulaires sont Esteban Ocon, Daniel Ricciardo et le pilote de réserve est Esteban Ocon[9].
Il n'existe pas de titre de champion attribué aux motoristes mais Renault peut, toutefois, être associé au titre de champion remporté par les écuries motorisées :
Nombre | Rang mondial | |
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Titres pilotes | 11 | 3e |
Titres Constructeur | 12 | 2e |
Victoires | 168 | 3e |
Pole positions | 213 | 3e |
Meilleurs tours | 171 | 2e |
Points | 6847.5 | 3e |
Podiums | 453 | 2e |
Grands Prix | 581 | 3e |
Écurie | Châssis | Moteur | Pilotes | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Class. final | Points |
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Écurie Elf | Martini MK16/MK19 | Renault-Gordini CH1 | |||||||||||||||
Patrick Tambay | 3 | 3 | 2 | 3 | Ret | 3 | Ret | 3 | Ret | Ret | 1 | Ret | 3e | 39 | |||
René Arnoux | 2 | 7 | Ret | 4 | 1 | 5 | 10 | 2 | 1 | 1 | Ret | 3 | 2e | 52 | |||
Equipe Elf Switzerland | Elf 2J | Jean-Pierre Jabouille | Ret | 14 | 1 | 6 | 3 | 4 | 2 | 1 | 4 | 2 | Ret | 1 | 1er | 53 | |
Michel Leclère | Ret | Ret | 4 | 1 | Ret | 2 | Ret | Ret | Ret | 8 | 3 | 2 | 4e | 33 |
Écurie | Châssis | Moteur | Pilotes | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | Class. final | Points |
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Écurie Renault Elf | Martini MK22 | Renault-Gordini CH1 | ||||||||||||||||
René Arnoux | 1 | Ret | 2 | 5 | Ret | 1 | 16 | Ret | 1 | Ret | 1 | 2 | 6 | 1er | 52 | |||
Didier Pironi | Ret | Ret | Ret | 4 | 2 | 2 | Ret | 3 | Ret | 4 | 5 | 1 | 3 | 3e | 38 | |||
Willi Kauhsen Renault Elf Racing Team | Kauhsen (Elf 2J) | Michel Leclère | Ret | Ret | Ret | DNS | Ret | Ret | DNS | DNQ | 15 | DNQ | 10 | — | 0 | |||
Klaus Ludwig | Ret | Ret | Ret | 8 | DSQ | 7 | — | 0 | ||||||||||
José Dolhem | Ret | — | 0 | |||||||||||||||
Alain Prost | 10 | Ret | — | 0 | ||||||||||||||
Vittorio Brambilla | Ret | — | 0 | |||||||||||||||
Mario da Silva | DNQ | — | 0 |
La Renault Super 5 GT Turbo pilotée par Alain Oreille en 1989 est la seule voiture du Groupe N à avoir remporté une épreuve du WRC. Elle remporte deux titres en Groupe N avec Alain Oreille en 1989 et 1990.
Renault Sport organise des Trophées Clio R3 en France, Suisse et Italie[10].
De 1998 à 2002, Renault Sport est motoriste de l'écurie Schlesser et ses buggies « original ». Jean-Louis Schlesser remporte le rallye Dakar en 1999 et 2000, ainsi que les Coupes du monde des rallyes-raid de 1998 à 2002.
Renault participe aux 24 Heures du Mans dans les années 1970 et obtient son unique victoire en 1978 avec Jean-Pierre Jaussaud et Didier Pironi sur l'A442. C'est aussi en 1978 que l’Alpine Renault A443 y atteignit 380 km/h, ce qui en fait à ce jour la Renault la plus rapide.
La gamme Renault Sport comprend des modèles de série et des modèles destinés à la compétition (monoplaces et berlines).
Actuellement, les déclinaisons sportives des véhicules de série de la marque Renault se nomment Renault Sport (souvent abrégé RS), comme la Clio RS ou la Mégane RS. Depuis 2005, et le premier titre de Renault en tant que champion du monde de Formule 1, une série spéciale « Renault F1 Team » est apparue pour désigner des versions spéciales, commémorant les titres de Renault F1 (Mégane RS F1 team R26, Clio RS F1 Team R27).
Circuit :
Monoplace :
Rallye :
Endurance :
Cette liste comprend les modèles conçus ou produits par Renault Sport à Dieppe ou Viry-Châtillon, depuis sa création en 1976.