Richard Berger[1], né le à Yens et mort le à Morges est un professeur de dessin, de décoration et d'histoire de l'artsuisse, défenseur d'une langue internationale neutre.
Titulaire d'un brevet pour l'enseignement du dessin technique, il suit des cours à Fribourg et à Neuchâtel avant d'obtenir un diplôme de maître de dessin artistique et décoratif, et d'histoire de l'art de l'école des beaux-arts de Lausanne. Il s'établit alors à Morges et commence à publier, en parallèle avec son activité d'enseignant.
Ric Berger est l'auteur de nombreux ouvrages didactiques, tout d'abord liés à l'apprentissage du dessin puis, au fil des années, sur le patrimoine archéologique et historique du canton de Vaud.
Principalement dans les années 1950, il publie dans la presse quotidienne de nombreux articles agrémentés par ses propres dessins, décrivant pour l'essentiel des monuments historiques du Canton de Vaud, mais aussi de Romandie et d'ailleurs. Très populaires et repris en volume dans les années 1970, ces articles ont permis de sensibiliser plusieurs générations à la préservation de ce patrimoine.
En 1960, il gagne un concours pour la réalisation d'un guide sur les Châteaux de la Suisse dans lequel il répertorie plus de 500 monuments qu'il visite un par un.
Ses recherches ont en outre fourni l'occasion de découvertes intéressantes, notamment celle d'un dessin représentant la ville d'Orbe avant la réforme religieuse de 1536. Cependant, ses nombreuses publications patrimoniales, maintes fois rééditées, exigent de la part du lecteur une distance critique, puisqu’il ne travaillait jamais sur sources de première main et que le caractère journalistique de ses travaux impliquait des simplifications et raccourcis parfois sujets à caution.
Après avoir milité pour l'espéranto, il se rallie à l'ido puis à l'occidental créé par Edgar de Wahl en 1922. Il pousse au changement de nom faisant de l'occidental l'interlingue[2]. Il découvre la linogravure dès le début de sa carrière et progressivement utilise cette technique dans des domaines tels que l'héraldique et l'histoire.
Dès le lancement de l'interlingua en 1951 il se rallie à la nouvelle langue qu'il défend jusqu'à sa mort.
De janvier 1959 à décembre 1963, il est secrétaire général de l'UMI (Union Mundial pro Interlingua)[3] en même temps que le rédacteur du magazine Currero[4]. Dès 1970, il se lance dans une carrière d'imprimeur. Il fonde la maison d'édition Interlingua à Morges et se lance dans l'impression offset. De 1966 à 1983 il fait paraître la Revista de Interlingua (qui disparait après sa mort), ainsi qu'une collection et une encyclopédie (respectivement de 14 et 40 volumes) en interlingua[5].
↑Selon l'instituteur Paul Burnet, il n'aurait pris le pseudonyme de Ric Berger que lors de son déménagement[Quand ?], pour éviter la confusion avec une maison de commerce (cité par J.-G. Linder)
Jean-Gabriel Linder, « Ric Berger, l'éveil au patrimoine: 1894-1994 », dans Les châteaux de la Suisse, Yens/Saint-Gingolph, Éditions Cabédita, , 2e éd. (ISBN2-88295-116-7)