Président Société française d'héraldique et de sigillographie | |
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Bernard Mahieu (d) Édouard Secrétan (d) | |
Président Académie des inscriptions et belles-lettres | |
Président Comité français des sciences historiques | |
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Robert Henri Émile Bautier |
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Robert-Henri Bautier, né le à Paris et mort le à Créteil[1], est un archiviste et historien médiéviste français, membre de l'Institut.
Robert-Henri Émile Bautier entre à l'École nationale des chartes en 1939 : il y rédige une thèse intitulée L’exercice de la justice publique dans l’Empire carolingien[2] qui lui permet d'obtenir le diplôme d'archiviste paléographe en 1943. Nommé archiviste aux Archives nationales, il est détaché à l'École française de Rome (1943-1944) mais sans pouvoir rejoindre la ville.
Il devient alors archiviste en chef de la Creuse en 1944, où il fait enquêter sur la disparition de Marc Bloch[3], et collecte des archives de l’Occupation en application des consignes officielles[4], puis il est chargé de recherches en Italie pour le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de 1945 à 1948. Il participe à des missions administratives consécutives à la modification de la frontière italienne (membre de la délégation française pour l’exécution des clauses d’archives du traité de paix franco-italien de 1947 (1948), et délégué à la remise des archives de la Savoie et de Nice à la France (1949-1952). Il est également chargé de la négociation des litiges franco-allemands (« archives extradées d’Alsace et de Lorraine ») et des échanges d’archives franco-allemands (1951-1952).
Il reprend ensuite son poste de conservateur d'archives, d'abord aux Archives nationales puis à la direction des Archives de France, et comme chargé du Service des Études et du stage international des Archives (1948-1958).
Il est nommé attaché de recherche en 1958 au CNRS et est chargé d'un cycle de conférence de l'École nationale des chartes où il devient en 1961 professeur de diplomatique et d'archivistique à l’École nationale des chartes (chaire de diplomatique en 1961, chaire d’archivistique et d’historiographie en 1970) jusqu'en 1990, puis professeur en surnombre (1990-1992). Il initie et coordonne dans les années 1970 un Atlas historique du Limousin, dont la publication n'est jamais faite[5].
Il est l'auteur d'articles sur la diplomatique, la sigillographie, les archives médiévales et la production des actes au Moyen Âge.
Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres le [6]. Son épouse Anne-Marie est décédée le à 87 ans.
Il est, par ailleurs, chargé du contrôle du Musée du château de Langeais (1986-1991), et, en tant que membre de l'Institut, conservateur de l'abbaye royale de Chaalis (1992-2000).
Il a été membre de très nombreuses sociétés savantes, notamment la Société de l'histoire de France, la Société nationale des antiquaires de France, la Société française d'héraldique et de sigillographie, ou Monumenta Germaniæ Historica (il a été président des trois premières), la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins dont il a été président d'honneur de 1999 à sa mort et fut membre correspondant de l'Académie de Stanislas[7]. Il est membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres académies étrangères. Il a également été membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, de nombreuses commissions sur les archives, la diplomatique et la sigillographie.