Statut | Ancien département français de la Première République et du Premier Empire |
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Chef-lieu | Aix-la-Chapelle |
Population (1809) | 616 287 hab. |
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Annexion de la république cisrhénane et création du département | |
Traité de Paris : suppression du département |
(1er) 1801-1802 | Sébastien Simon |
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(Der) 1809-1814 | Charles-François de Ladoucette |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Roer (ou Roër) est un ancien département français (1797-1814). Son nom vient de la rivière Roer (Rur en allemand, Rour ou Roule en français), qui, venue des Hautes Fagnes, traverse la région frontalière pour se jeter dans la Meuse à Ruremonde, ville des Pays-Bas. Le territoire correspond aujourd'hui à la partie du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie située à l'ouest du Rhin et notamment la ville de Cologne, plus une grande partie de la province de Limbourg des Pays Bas, notamment les villes de Venlo et Ruremonde.
Avant la conquête française, la Cisrhénanie était une mosaïque de plusieurs dizaines d'États, membres du Saint-Empire romain germanique. Occupée à partir de 1794, une éphémère République cisrhénane fut proclamée le (une République de Mayence l'avait déjà été le , demandant son annexion à la France le 21 et l'obtenant le 30), mais la région est partagée le par le Directoire en quatre départements (la Roer, la Sarre, le Rhin-et-Moselle et le Mont-Tonnerre), qui sont organisés le (arrêté du 4 pluviôse an VI). Ces départements sont officiellement intégrés au territoire français le , ils se voient attribuer respectivement les numéros 103, 101, 102 et 100 dans la liste des 130 départements français de 1811[1] et existent jusqu'au démantèlement de l'Empire en 1814.
Les communes de Boxmeer, Oeffelt, Gemert, Megen et Ravenstein, partie intégrante du département enclavées sur le territoire de la République batave, lui sont vendues en 1800, celle de Oeffelt en 1801.
Le chef-lieu était Aix-la-Chapelle (en allemand Aachen) et les sous-préfectures Clèves (en allemand Kleve), Cologne (en allemand Köln) et Crevelt (en allemand Krefeld). La préfecture était installée dans l'hôtel particulier intitulé « Cour de Londres » (situé actuellement Kleinkölnstraße 18 à Aix-la-Chapelle). Le département comptait 616 287 habitants en 1809. Le Dictionnaire géographique portatif de l'époque rapporte : « Ce pays produit beaucoup de grains, abonde en pâturages, mines de fer, houillères, sources d'eau minérales ; il y a un grand nombre de forges, usines, fourneaux, fonderies de canon. Il y a des filatures de coton, des manufactures de toiles, de velours, de fil de fer et laiton, d'aiguilles, d'épingles ; tanneries, chaudronneries, verreries, papeteries ; forêts considérables. »
Période | Identité | Fonction précédente | Observation | |
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1802 | Sébastien Simon | juge à la cour d'appel de Colmar | Mort en fonction le 4 mars 1802 ; préfets intérimaires : Johann Friedrich Jacobi et Cogels[2] | |
1804 | Alexandre Méchin | Préfet des Landes | Passe à la préfecture de l'Aisne | |
1806 | Jean-Charles-Joseph Laumond | Préfet du Bas-Rhin | Passe à la préfecture de Seine-et-Oise | |
1809 | Alexandre de Lameth | Préfet de Rhin-et-Moselle | Passe à la préfecture du Pô | |
non installé | Jean-François Merlet | préfet de Maine-et-Loire, il refuse préfet de la Vendée |
(il refuse) Nommé président de la commission du magistrat du Rhin à Strasbourg | |
1809 | Johann Friedrich Jacobi | Conseiller de préfecture | préfet interimaire | |
1814 | Charles-François de Ladoucette | Préfet des Hautes-Alpes | Député de Briey (1834-1848) |