Roger Karoutchi | |
![]() Roger Karoutchi en 2010. | |
Fonctions | |
---|---|
Premier vice-président du Sénat | |
– (2 ans, 11 mois et 25 jours) |
|
Élection | |
Président | Gérard Larcher |
Prédécesseur | Philippe Dallier |
Successeur | Mathieu Darnaud |
Sénateur français | |
En fonction depuis le (13 ans, 4 mois et 19 jours) |
|
Élection | 25 septembre 2011 |
Réélection | 24 septembre 2017 24 septembre 2023 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | UMP (2011-2015) REP (depuis 2015) |
– (4 jours) |
|
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | UMP |
Prédécesseur | Jacques Gautier |
Successeur | Jacques Gautier |
– (7 ans, 6 mois et 7 jours) |
|
Élection | 26 septembre 2004 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | RPR (1999-2002) UMP (2002-2007) |
Prédécesseur | Charles Pasqua |
Successeur | Jacques Gautier |
Représentant permanent de la France auprès de l'OCDE | |
– (2 ans, 1 mois et 21 jours) |
|
Prédécesseur | Philippe Marland |
Successeur | Pascale Andréani |
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement | |
– (2 ans, 1 mois et 5 jours) |
|
Président | Nicolas Sarkozy |
Premier ministre | François Fillon |
Gouvernement | Fillon I et II |
Prédécesseur | Henri Cuq |
Successeur | Henri de Raincourt |
Député européen | |
– (2 ans, 2 mois et 28 jours) |
|
Élection | 13 juin 1999 |
Législature | 4e et 5e |
Groupe politique | UPE (1997-1999) PPE-DE (1999) |
Prédécesseur | Michel Debatisse |
Conseiller régional d'Île-de-France | |
– (23 ans, 8 mois et 21 jours) |
|
Élection | 22 mars 1992 |
Réélection | 15 mars 1998 28 mars 2004 21 mars 2010 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Président | Michel Giraud Jean-Paul Huchon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Casablanca (Maroc) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDR (1967-1976) RPR (1976-2002) UMP (2002-2015) LR (depuis 2015) SL (depuis 2017) |
Diplômé de | IEP d'Aix-en-Provence |
Profession | Enseignant Inspecteur général de l'Éducation nationale |
modifier ![]() |
Roger Karoutchi, né le à Casablanca, est un homme politique français.
Il est conseiller régional d'Île-de-France de 1992 à 2015, député européen de 1997 à 1999 et sénateur des Hauts-de-Seine de 1999 à 2007. Dans les gouvernements François Fillon I et II, de 2007 à 2009, il est secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.
Devenu représentant permanent de la France auprès de l'OCDE, il retrouve son siège de sénateur en 2011. Il est premier vice-président du Sénat de 2020 à 2023.
Roger Karoutchi est le fils d'Halter Karoutchi (chirurgien-dentiste) et de Sol Fedida (femme au foyer)[1]. Il est issu d'une famille d'origine juive marocaine d'Essaouira (Mogador), arrivée au Maroc en provenance de Livourne (grand-duché de Toscane) au XVIIIe siècle. Une partie de la famille Karoutchi a émigré en Israël, où son cousin, Mike Karoutchi, est chanteur[2].
Le , dans une interview à l'AFP il rend publique son homosexualité[3]. Quelques années plus tard, Il confirme avoir conclu un « mariage de convenance » avec une amie au début des années 1980 pour « faire écran » à son homosexualité[4],[5].
Agrégé d'histoire en 1974[6], titulaire d'une maîtrise de droit et ancien élève de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence[7] (dont il n'est pas diplômé)[8], il est professeur d'histoire et d'économie à Goussainville (Val-d'Oise) puis à Paris, entre 1975 et 1989. Il est inspecteur général de l'Éducation nationale à partir de 1997.
Roger Karoutchi se lance en politique à l'âge de 16 ans, en adhérant à l'Union des démocrates pour la République (UDR). Délégué national du Rassemblement pour la République (RPR), chargé de la jeunesse de 1981 à 1985, il seconde, en 1981, Nicolas Sarkozy, alors président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac à l'élection présidentielle, avant de devenir délégué national à la jeunesse du RPR, puis chargé de mission auprès du secrétaire général du RPR (1985-1986).
Comme délégué national des Jeunes du RPR, il crée les premières universités d'été d'un mouvement politique en France. Dans son équipe, se trouvent notamment Renaud Muselier et Thierry Mariani.
À partir de 1986, il entre, aux côtés de Philippe Séguin, comme chargé de mission auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi (1986-1988), chargé notamment des discours. Il est ensuite son chef de cabinet de 1993 à 1997, quand ce dernier est président de l'Assemblée nationale, puis son conseiller politique quand il est président du RPR, entre 1997 et 1999. Comme lui, il soutient Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995[9].
Pendant toutes ces années, il exerce dans le même temps différentes fonctions au RPR, comme délégué national à la formation (1989), membre du conseil national, secrétaire national chargé de l'administration générale et de l'animation (1998-1999), secrétaire national aux élections, puis à la politique européenne et à l'administration générale (1999).
Il est élu conseiller régional d'Île-de-France en 1992. Président du groupe RPR (1998-2002), puis du groupe UMP (2002-2010) au conseil régional, il est battu lors de la primaire en vue de l'élection régionale de 2010 par Valérie Pécresse, qui recueille 59,9 % des suffrages[10].
En , il annonce qu'il ne sera pas à nouveau candidat à une primaire UMP en vue de l'élection régionale prévue pour 2015 et se rallie à Valérie Pécresse[11]. Il quitte le conseil régional en 2015, après 23 ans de présence sans discontinuer.
Il devient député européen en 1997, après la mort de Michel Debatisse. Au sein du Parlement européen, il est membre du groupe conservateur l'Union pour l'Europe (UPE), puis, après les élections de juin 1999, lors desquelles il est réélu, du groupe PPE-DE. Il démissionne quelques mois plus tard, en , à la suite de son entrée au Sénat pour remplacer Charles Pasqua, démissionnaire. Il y siège jusqu'à sa nomination au gouvernement, en 2007.
Il soutient activement Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Après l'élection de ce dernier, il est, de 2007 à 2009, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement.
Lors des élections municipales de 2008, Roger Karoutchi est élu sur la liste de rassemblement UMP-DVD-Associative de Villeneuve-la-Garenne.
Il est par ailleurs secrétaire national fonctionnel chargé des fédérations UMP et président-fondateur de la Fédération nationale des élus régionaux (FNER) qui réunit, depuis , les élus régionaux de droite et du centre.
Lors du remaniement du 23 juin 2009, il n'est pas reconduit dans ses fonctions ministérielles. Il est peu après nommé représentant permanent de la France auprès de l'OCDE, fonction qu'il occupe jusqu'en [12].
Détaché de son service d'inspecteur général de l'Éducation nationale pour exercer son mandat de sénateur, il est réintégré dans cette fonction le , afin de faire valoir ses droits à la retraite[13].
Le , il lance son propre mouvement, « Rassemblement gaulliste »[14]. Cette initiative aboutit au dépôt d'une motion gaulliste, « Le Gaullisme, une voie d'avenir pour la France », en vue du vote des militants instaurant des « mouvements » au sein de l'UMP à l'occasion du congrès de novembre 2012[15]. En vue de ce congrès, il soutient par ailleurs la candidature de Jean-François Copé, dont il devient directeur de campagne[16].
En janvier 2013, dans le cadre de la direction partagée entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l'UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.
Après le renouvellement de la moitié du Sénat en , il présente sa candidature pour présider le groupe UMP. Il est battu par Bruno Retailleau, sénateur de Vendée soutenu par François Fillon, Gérard Larcher et Jean-Pierre Raffarin[17].
Le , Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, le nomme vice-président de la commission nationale d'investiture[18]. Le , il devient secrétaire général adjoint du parti (devenu Les Républicains), chargé des élections[19].
Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[20]. Le , il est nommé coordinateur adjoint de campagne[21]. Dans l'entre-deux tours, après l'élimination de Nicolas Sarkozy, il apporte son soutien à François Fillon[22].
Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[23].
En , il intègre l'organigramme de Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse, chargé des relations avec le Sénat[24].
En 2021, il accède à la présidence du groupe d'amitié France-Israël du Sénat[25].
En septembre 2024, alors qu'il s'était déclaré candidat à la présidence du groupe Les Républicains au Sénat, il retire finalement sa candidature[26].
Il crée en octobre 2024, au sein du groupe Les Républicains du Sénat, le club politique "Les Sages du Palais" , "formé de sénatrices et de sénateurs expérimentés, refusant le jeunisme agressif, le dégagisme exacerbé, le wokisme qui veut nous régimenter[27]".
Il est un temps chroniqueur de l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner, sur Europe 1[28].