Il s'agit de la commune la plus méridionale de l'ancienne région Lorraine. Situé à 550 m et avec plus d'une dizaines de sommets dépassant les 1 000 m, le village et son vaste territoire font partie intégrante des Hautes-Vosges du sud. C'est un lieu prisé pour les activités de montagne, notamment la randonnée, l'alpinisme et le ski.
Le ballon de Servance et le ballon d'Alsace sont les deux sommets les plus connus de Saint-Maurice et des Hautes Vosges méridionales faisant du village une commune relativement touristique.
Les limites sud et est de la commune sont constituées d'une ligne de crête assez continue et difficilement franchissable, du ballon de Servance à la tête des Neufs-Bois, séparant la Lorraine de la Franche-Comté et de l'Alsace. Le point culminant est la Haute Bers, quatre kilomètres plus à l'est et cinq mètres plus élevée que le célèbre ballon d'Alsace.
On y trouve les domaines skiables du Rouge Gazon, de la Gentiane et du ballon d'Alsace.
La commune est située pour partie dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Moselle, le ruisseau de la Prele, le ruisseau des Charbonniers, la goutte de la Jumenterie, la goutte de Morteville, la goutte Dernière, la goutte des Fondeurs, la goutte des Ordons, la goutte des Tauraches, la goutte des Tilleuls, la goutte du Petit Creux, la goutte du Plain des Loges, la goutte du Rieu, la goutte du Stalon, la goutte Lenvers, la goutte Prossenet, la goutte Valentin, Grande Goutte, le ruisseau de Faigne et le ruisseau de Partonrupt
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 729 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 11,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sewen - Lac Alfeld_sapc », sur la commune de Sewen à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 2 282,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Saint-Maurice-sur-Moselle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine du Thillot[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Thillot, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[13]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (82,4 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La RD 465 relie Belfort à Saint-Maurice-sur-Moselle. Il s'agit de l'ancienne RN 465, classée dans la voirie nationale dans les années 1930[19] ; elle a été déclassée et reclassée dans la voirie départementale en [20].
L'appellation actuelle de Saint-Maurice-sur-Moselle date du décret du .
Comme son nom l'indique, la commune est arrosée par la rivière de la Moselle, mais comprend aussi plusieurs lieux-dits excentrés : les Charbonniers, la Goutte du Rieux, le Rouge Gazon.
La haute vallée de la Moselle était empruntée par la voie romaine reliant Metz à Bâle. Bussang et Saint-Maurice étaient regroupées sous le nom de Vixenterius, Vicentine ou Vissent jusqu'à la scission de 1420. La paroisse garda le nom de Visentine jusqu'à sa partition en 1767.
En , une poignée de Frémis se réunissent et forment le maquis des Roches de Morteville[25]. Le , un détachement de la division SS « Das Reich » arrive sur la place du village. Les hommes sont rassemblés pour partir au travail forcé. Il est procédé à l’appel des travailleurs.
Au même moment, un homme sort de sa poche une liste de noms. Après lecture de celle-ci, les personnes désignées durent se mettre à part. Soixante-cinq habitants figuraient sur cette liste, six d'entre eux seront fusillés au Steingraben dans le col de Bussang tandis que les autres seront déportés dans différents camps de concentration ; seuls dix-huit d'entre eux reviendront[26].
Au niveau de l'activité économique de la commune, le tissage Lévêque était un des fleurons de l'industrie textile dans la vallée de la Moselle dans les années 1990[28],[29].
La France avait déjà été un des premiers pays à avoir connu la Révolution industrielle. Tout d'abord marquée par l'industrie du charbon et de la sidérurgie (des mines de fer et de charbon), elle s'est étendue à l'industrie textile. Les bâtiments du tissage Lévêque ont été mis en vente en 2020[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2021, la commune comptait 1 369 habitants[Note 6], en évolution de −1,51 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le col du Ballon d'Alsace avec le monument en mémoire des démineurs[44] : L'Homme projeté, réalisé en 1952 par Émile Deschler (architecte) et Jacques Rivière (sculpteur). Les trois flèches du monument, hautes de près de 11 mètres, représentent l'allumeur d'une Mine-S (SMi-35) qui fit de nombreuses victimes. Un timbre de 0,70 franc français, émis en 1975 pour le 30e anniversaire de la création du Service du déminage, représente ce monument.
La famille François. Nicolas Joseph François, arrière-grand-père de Claude François, est né à Saint-Maurice-sur-Moselle le , il est parti à Port-Saïd, en Égypte, en 1871[51],[52].
Tranché : au premier de gueules à la tête de cheval contournée de sable, au second d'azur à la tour d'argent ; à la bande d'argent chargée de trois fourmis de sable brochant sur la partition.
Commentaires : Le blason reprend la bande du blason lorrain mais les alérions laissent la place à des fourmis, surnom donné aux habitants de Saint-Maurice. La tête de cheval symbolise la tradition hippique de la commune, datant de 1618 quand le duc de Lorraine implanta un haras à la Jumenterie[53]. Une tour fut construite à la Jumenterie.
Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN978-2-87692-093-4, LCCN92160476)
Présentation de l’orgue de l’église Saint-Maurice : pages 305 et 566 à 569
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Thillot comprend trois villes-centres (Ramonchamp, Rupt-sur-Moselle et Le Thillot) et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Ce sont les habitants de Bussang qui ont baptisé les habitants de Saint-Maurice-sur-Moselle « les Frémis ». Les Bussenets (habitants de Bussang) venaient à la messe et aux vêpres à Saint-Maurice et ils emportaient leur repas de midi qu’ils allaient manger en attendant les vêpres, sur l’herbe à mi-côte du Mont, mais ce terrain était infesté de fourmilières. C’est ainsi que les Bussenets prirent l’habitude de dire « On va voir les fourmis » puis les frémis, fourmis en patois.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )