La cité médiévale de Sainte-Suzanne, surnommée la « perle du Maine », se situe au sommet d'une colline isolée dominant d'un à-pic de 70 mètres la rive droite de l'Erve. Sa situation géographique a longtemps été stratégique au cœur du Maine car elle se situe en lisière des monts des Coëvrons (Alpes mancelles, extrémité sud de la Normandie) et de la plaine d'Anjou, sur laquelle s'ouvre un très vaste panorama. La cité est bâtie à 170 mètres d'altitude mais son point culminant se situe au Mont-Noir (222 mètres).
Au nord, on découvre les collines des Coëvrons, depuis la carrière de la Kabylie (Voutré) jusqu'au Montaigu (291 m), par le bois de Crun, le Mont Rochard (350 m). Dans la même direction, se dressent les hauteurs du Haut-Rocher (141 m), de Changemer (135 m), puis, à l'ouest, le Montis (130 m), qui séparent le bassin de l'Erve de celui de la Jouanne.
Ces hauteurs, en direction d'Évron, sont séparées de la cité par une partie basse, une sorte de vaste cuvette qui formait autrefois le Grand étang, aujourd'hui asséché. À l'est, le site du Tertre Ganne, d'où l'on jouit d'un magnifique panorama sur la cité médiévale. Si l'on regarde vers le sud-est, on découvre la forêt de la Charnie qui sépare Sainte-Suzanne de ses voisines Blandouet, Thorigné-en-Charnie, Saint-Jean-sur-Erve. Vers sa commune déléguée de Chammes et vers Vaiges, s'ouvre une immense plaine, au sud vers la Mayenne angevine, à l'ouest vers Laval et les confins de la Bretagne.
Plusieurs quartiers et hameaux composent la commune de Sainte-Suzanne : la Cité intra-muros, Beaulieu, la Taconnière, les Grands-jardins, la Boulière, la Croix-Couverte, la Rivière, le Gohard, le Pont-Neuf, le Grand-Moulin, la Madeleine et les Granges.
De type océanique, le climat de la région de Sainte-Suzanne, au centre-est du département, est proche de celui du reste du département ; la pluviosité et l'ensoleillement ne sont ainsi pas éloignés du climat de la Mayenne et particulièrement de la région de Laval[2].
Dans la région d'Erve et Charnie, les prairies couvrent de grandes superficies. Entre les parcelles se dressent des haies qui forment un maillage : c'est le bocage, qui s'étend au nord de Sainte-Suzanne jusqu'aux collines des Coëvrons (hauteurs supérieures à 290 mètres).
Ces reliefs sont couverts d'un manteau bocager. Le paysage représente encore les caractères essentiels des vieux bocages créés au Moyen Âge (essentiellement à partir du Xe - XIe siècle) et nés de défrichements individuels. Chaque défricheur entourait la nouvelle parcelle conquise d'un fossé et d'un talus sur lequel il plantait une haie, en signe d'appropriation. Il donnait le plus souvent son nom à sa maison établie en un point isolé (ex. : Hamard > La Hamardière). Aujourd'hui, les haies n'entourent plus toutes les parcelles, agrandies pour permettre le travail à la machine, mais sont souvent conservées et protégées par le Plan local d'urbanisme celles qui bordent les routes et chemins et celles perpendiculaires à la pente. Jusqu'au XIXe siècle, les labours dominaient ; ils ont fait place aujourd'hui à un des pôles herbagers où sont élevés des bovins de la race Rouge des prés et des charolaises. Après une phase où l'herbe a tenu beaucoup de place, les labours regagnent les terrains sur les replats, pour des raisons économiques. Les prés occupent toujours les pentes et le fond de la vallée de l'Erve.
Malgré la pauvreté floristique de la strate herbacée des champs, les haies constituent un milieu protecteur et nourricier pour de nombreuses espèces animales. On y retrouve aussi bien des oiseaux propres aux habitats ouverts (alouettes, bruants…) que des oiseaux des milieux forestiers plus fermés (pie, mésanges…). De plus, certains prédateurs (faucons crécerelles, Buses variables…) viennent chasser sur ces terrains riches en petits vertébrés. Les insectes, nombreux eux aussi, attirent les hirondelles, les gobe-mouches… C'est dans ce type de zone de contact écologique que la flore et la faune atteignent leur plus grande diversité.
La commune est située sur le flanc nord du synclinal de Laval. Aux schistesprécambriens (moulin de La Liaudière) succèdent les poudingues pourprés, base du Cambrien, puis les schistes et calcairesmagnésiens (autrefois exploités au Moulin des Erves). Une vaste région schisteuse, également cambrienne, s'étend jusqu'à la crête gréseuse de Sainte-Suzanne. Toute cette partie de la commune, profondément creusée à l'époque éocène, a été remplie par des argiles qui couronnent des grès « à Sabalite » (dont les blocs abondent sur le plateau de La Touche-Piquet).
La crête des grès de Sainte-Suzanne, dans laquelle l'Erve s'est déblayé un étroit et pittoresque passage, traverse la cité de l'est à l'ouest, et, venant du Mont-Noir (222 m), se dirige en s'abaissant graduellement vers la limite occidentale de la commune (121 m).
Au sud du bourg, sur le flanc méridional de la commune, on retrouve une série identique à celle des Coëvrons (schistes pétrosilicifiés, brèches éruptives et orthophyres), formant une traînée intercalée au milieu des couches cambriennes, et qui s'observe également sur la rive droite de l'Erve, à La Pierre, à Beausoleil et au Coq-hardi. À ces couches succèdent, toujours en suivant la ligne régulière, des grès feldspathiques, et enfin des grès ferrugineux en plaquettes avec Lingulella Nicholsoni (= grès de Blandouet). Cette dernière assise, qui occupe le sommet du Cambrien, se montre bien développée dans le bois de Thorigné.
Le château, construit sur un promontoire rocheux près d'un bourg dont l'église portait jadis le nom de Saint-Jean de Hautefeuilles, tient son nom, au moment de la christianisation, de sainte Suzanne (Sancta Suzanna, Sanctae Suzannae oppidum), vierge et martyre (fête le 11 août). Des reliques de la sainte auraient été rapportées au Xe siècle. Quand le bourg fut réuni au château, la nouvelle enceinte, comportant château et cité, prit le nom unique de Sainte-Suzanne. Ce fut la première cité de France à prendre ce nom[3].
Selon d'autres hypothèses, d'ailleurs pas nécessairement incompatibles, le nom de « Suzanne » pourrait provenir des origines celtiques de la cité, qui ont laissé leur empreinte à travers un mur vitrifié (env. IXe – Ve siècle avant notre ère). Ainsi, ana signifie déesse et suze, source , suze-ana pourrait ainsi signifier la déesse de la source, la cité intra-muros comptant 21 puits. Plusieurs noms propres dans la proche région sont issus de cette même période : le nom de la rivière l'Erve, vient du gaulois erva ou arva (eau courante) ; le site du Tertre Ganne, signifie mont boisé ; Évron vient du celtique eburo, if ou sanglier, suivi du suffixe -o / -one de localisation. La Suze-sur-Sarthe peut être issu d'un primitif *Segontia, nom également prélatin, basé sur seg-, hauteur[réf. nécessaire].
Sans qu'une preuve puisse en être apportée, l'étymologie de Suzanne semble plus naturellement conduire à la source biblique.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Mont-d'Erve[4].
Dotée du plus ancien monument de la Mayenne, le dolmen des Erves, la cité a connu une histoire particulièrement riche. Seul donjon à avoir résisté victorieusement à Guillaume le Conquérant, invaincu ensuite pendant plus de trois siècles, le château de Sainte-Suzanne tombe aux mains des Anglais en 1425 et reste anglais quatorze ans avant d'être repris par les Français du sire de Bueil. Un ministre de Henri IV, Fouquet de la Varenne, premier gouverneur général des Postes, construit « le logis » en 1608. En 1661, des lettres patentes signées de Louis XIV confèrent à la cité six foires et marchés annuels qui vont en faire une bourgade économiquement prospère durant deux siècles. Au XVIIIe siècle, l'établissement d'un grenier à sel lui confère un rôle administratif et fiscal sur 26 paroisses de la région. La ville connaît aussi un sursaut économique grâce aux 17 moulins installés sur l'Erve, ses papeteries et carteries ; elle compte plus de 1 800 habitants au milieu du XIXe siècle, avant de revenir à une économie agricole. Aujourd'hui, l'agriculture, l'artisanat et l'animation touristique constituent les principaux atouts de la commune. Le site et les bases des murailles du château sont internationalement connus dans le monde des archéologues pour les vestiges de murs vitrifiés qu'ils présentent, en commun avec quelques autres sites en France et ailleurs.
Les articles suivants détaillent l'histoire de la cité et son contexte :
Avant l'époque révolutionnaire, peu de paroisses avaient un hôtel de ville. Généralement, les réunions de la communauté des habitants se faisaient dans l'église ou devant la porte de l'église ; les curés tenaient les registres de l'État civil. Cependant, dès 1770, la ville de Sainte-Suzanne organise, d'après les édits de 1764 et 1765, une administration municipale sous le nom d’Hôtel de ville, composée de deux échevins, trois conseillers, cinq notables, un procureur du roi et un greffier. Les habitants des faubourgs de la Taconnière, de la Rivière et les autres habitants, réunis séparément, nomment alors trois délégués par quartier, lesquels élisent six notables, un ecclésiastique[Note 2], deux officiers, un bourgeois, un marchand, un laboureur ou artisan. Ceux-ci procèdent enfin à l'élection des échevins, qui sont : Jacques Aveneau[Note 3], contrôleur du grenier à sel, et Olivier Provost, avocat. Ils ont pour conseillers : René Coutelle de la Houssaye, président du grenier à sel depuis 1764, Jean-Baptiste Coignard, seigneur du Tertre, et René Provost de Brée, négociant. Le syndic est François Coutelle, et le greffier Antoine de Bert.
Procureur du roi à Sainte-Suzanne en 1789, commissaire du peuple à la fin de la Révolution, commissaire du "directoire exécutif près l'administration municipale du canton de Sainte-Suzanne vers 1796, commissaire du gouvernement en 1800, grande rue
Février 1813
juillet 1815
Édouard Delespinasse (1779-1844)
Régisseur du château, gendre de Julien François Ollivier; "homme d'affaires" d'Antoine-César de Choiseul-Praslin puis de Mme de Hautefort pour les affaires extra-notariales relatives au château[8]
Juge de paix de 1830 à 1833, propriétaire "La Fousillère", conseiller d'arrondissement de 1831 à 1833, conseiller général de 1833 à 1848
Février 1840
Décembre 1842
Raphaël Jouennault (1793-1860)
Propriétaire
Décembre 1842
Mai 1848
Jean Jacques Dumoulinet (1787-1850)
Juge de paix, propriétaire "La Fousillère", conseiller général de 1833 à 1848
Mai 1848
Octobre 1848
Gervais Michel Pômier (1804-1892)
Maire délégué. Notaire, propriétaire
Octobre 1848
Février 1860
Raphaël Jouennault (1793-1860)
ancien Soldat de l'Empire, propriétaire
Février 1860
Avril 1860
Gervais Michel Pômier (1804-1892)
Maire délégué
Avril 1860
Février 1865
Julien Pierre Ollivier (1789-1866)
Notaire
Février 1865
Mars 1878
Théodore-Jean Couléard-Julliettrie (1802-1881)
Propriétaire "le Champatoire", conseiller d'arrondissement de 1864 à 1865, conseiller général de 1865 à 1874
Avril 1878
Septembre 1879
Auguste Le Bail (1842-1879)
Médecin
Juillet 1879
Décembre 1883
René Dodier (1814-1893)
Ferblantier, maire délégué de juillet 1879 à février 1881, grande rue
Janvier/Mai 1884
Juin 1897
Charles Nory (1852-1899)
Médecin. conseiller d'arrondissement de 1895 à 1899. Les Granges
Juillet 1897
Octobre 1904
Louis Maline (1825-1904)
Clerc de notaire, greffier du juge de paix, rue du grenier à sel
Novembre 1904
Août 1905
Alexandre Ledeul (1857-1905)
Sabotier rue de l'Étoile
Octobre 1905
Janvier 1911
Célestin Lecomte (1856-1933)
Médecin, Les Granges puis rue de l'Étoile
Février 1911
Juillet 1911
Louis Lecomte (1868-1938)
Notaire. Délég. spéciale
Juillet 1911
Mai 1918
Édouard Perrot (1850-1918)
Propriétaire du manoir de la Butte-Verte
Mai 1918
Décembre 1919
Joseph Mauny (1857-1928)
Meunier au Pont-neuf, maire délégué
Décembre 1919
Août 1923
Auguste Le Baillif (1877-)
Pharmacien rue du grenier à sel
Août 1923
Mai 1925
Joseph Mauny (1857-1928)
Meunier au Pont-neuf
Mai 1925
Mars 1943
Pierre Morteveille (1871-1943)
Hôtelier au Lion d'Or puis fermier à Clairbois, puis retraité rue de la Libération
Avril 1943
Octobre 1944
Georges Barrier (1890-1974)
Quincailler rue de la cité
Octobre 1944
Février 1955
Joseph Létard (1894-1955)
Garagiste motoriste route d'Évron
Octobre 1955
Mars 1965
Roger Lépine (1898-1988)
Menuisier place Ambroise de Loré
Mars 1965
Mars 1977
Louis Morteveille (1909-1999)
Administrateur civil, président du syndicat intercommunal à vocation multiple(SIVM) du canton de Sainte-Suzanne, vice-président du SVET; rue du camp des Anglais
Directeur de la culture, du patrimoine et du tourisme du département de la Sarthe , chemin de la Madeleine, maire de la Commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes.
En 2020, la commune comptait 865 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Sainte-Suzanne[14]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 4].
On dispose de quelques éléments sur la démographie à partir du XVIIe siècle. Ainsi la moyenne des naissances est de 37 par an de 1600 à 1610, 52 par an de 1700 à 1710. 200 feux habitent la commune en 1696, 229 en 1700, 227 en 1726 ; on compte 1 200 communiants en 1780; 50 feux en ville en 1789, 1 200 habitants en 1771, 1 700 en l'an VI.
Au XIXe siècle, la cité connaît une certaine prospérité économique au début du XIXe siècle grâce aux activités agricoles, commerciales (foires et marchés), meunières et papetières. La difficulté des papeteries à se reconvertir en termes de procédés industriels aboutit à un lent déclin démographique dans la deuxième moitié du siècle.
Au XXe siècle, la guerre de 1914-1918 provoque une saignée dans la population (61 « morts pour la France ») et le déclin progressif de la cité. L'arrivée du chemin de fer à Évron (7 km) accélère le dépérissement de la vie économique et notamment des foires et marchés. Après une longue stagnation au milieu du siècle, un redressement s'amorce en fin de période avec l'arrivée de nouveaux habitants résidant dans la cité mais travaillant à Évron ou Laval, de résidents secondaires et la naissance d'une activité touristique.
On y trouve une bibliothèque, une école publique Perrine Dugué en RPI avec cantine et garderie (en période scolaire).
L'Espace loisirs de la Croix-Couverte comprend : la salle des fêtes Fernand-Bourdin, un glamping, un mini-golf, une aire de jeux pour enfants, la piscine Jean-Taris (deux bassins extérieurs, chauffés, toboggan), une salle socio-culturelle Maxime-Létard, un terrain de sports.
La commune est par ailleurs dotée d'un centre de secours, de maisons pluridisciplinaires de santé (maison médicale, pharmacie, cabinet infirmier, kinésithérapeute, vente et location de matériel médical), de services tertiaires (La Poste, La Banque postale, distributeur de billets, office notarial).
Sainte-Suzanne est située dans une région d'élevage, essentiellement bovin, et compte une dizaine de grandes exploitations agricoles. C'est la race rouge des prés qui est la plus exploitée; le lait est transformé essentiellement (fabrication de fromage de marque Babybel) par une usine du Groupe Bel située à Évron, distante de 7 km. D'importantes populations de volailles sont élevées intensivement selon un cahier des charges attaché à une Indication géographique protégée et un Label Rouge. Elles sont ensuite achetées, transformées et commercialisées par l'entreprise industrielle de Loué.
La commune ne comporte pas d'industrie mais plusieurs artisans travaillent dans le domaine du bâtiment et les domaines connexes (construction, électricien, maçon, carreleur, plâtrier, restauration vieilles demeures - maçonnerie à l'ancienne. De nombreux actifs résidant à Sainte-Suzanne travaillent quotidiennement à Évron dans l'industrie agroalimentaire, particulièrement dans les usines Bel et Socopa (entreprise Bigard), ou à Laval (dans l'industrie ou les services).
Les services représentent l'essentiel de l'activité économique avec des commerces traditionnels (marché; boulangerie-pâtisserie ; supérette, traiteur, coiffeur mixte), un soldeur, un magasin de décoration, vente par correspondance sur catalogue général, une société de services de transports (ambulances, taxis, VSL, minibus).
Le tourisme constitue la principale activité de la cité : Sainte-Suzanne est classée par l'association les plus beaux villages de France et sous les signes Commune touristique, Petite cité de caractère, village fleuri *** (trois fleurs obtenues en 2010, 2014 et 2017, prix régional du patrimoine 2011) et station verte de vacances. Elle appartient au Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne dont elle constitue le pôle majeur avec le Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine (CIAP). Plusieurs activités sont directement liées au patrimoine touristique : Centre d'interprétation de l'Architecture et du Patrimoine de la Mayenne, visite de plusieurs monuments historiques donjon, logis, dolmen des Erves, Camp des anglais, visite de deux musées : le musée de l'auditoire et le Grand-moulin (actuel moulin à papier, seul moulin de France qui puisse produire avec le même mécanisme de la farine, du papier et de l'électricité). Village de vacances VVF Villages ***, Hôtel-restaurant ** Logis de France ** , plusieurs gîtes **** et chambres d'hôtes, glamping, piscine et aire de campings-cars, restaurants, café, brasserie, supérette, bar-tabac, bouquiniste, boutiques d'artisanat-souvenirs, bijoux, brocanteur.
Les indications économiques chiffrées les plus récentes sont consultables via les fiches de l'INSEE.
Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne / communauté de communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien, conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Le premier groupe de jeunes Allemands fut reçu à Sainte-Suzanne du 15 au , et l'acte officiel de jumelage fut signé à Sulzheim le . Près de cinquante échanges et manifestations officielles (municipalités, groupes de jeunes, de clubs du troisième âge, gendarmes, pompiers, chorales, musiques municipales…) ont eu lieu depuis. Ce fut le premier jumelage franco-allemand en Mayenne ; son quarantième anniversaire a été célébré à Sainte-Suzanne en avril 2007 et à Sulzheim le . À cette occasion, l'harmonie de Sainte-Suzanne a joué conjointement avec celle de Sulzheim. Le Comité d'échanges Sulzheim-Erve et Charnie a été renouvelé en 2009. En 2013, l'Harmonie de Sainte-Suzanne a participé à un concert international à Wörrstadt avec les communes jumelées de la Verbandsgemeinde Wörrstadt (VGW), à l'occasion du 40e anniversaire de cette communauté de communes. En 2017 à Sainte-Suzanne et 2018 à Sulzheim, les deux communes ont fêté le 50e anniversaire de leur partenariat.
Le château, qui abrite le CIAP (Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine) du Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne, déjà labellisé Tourisme et handicap pour les quatre types de handicaps, a été cofinaliste en 2011 du concours du ministère de la Culture et de la Communication Patrimoine pour tous, patrimoine pour chacun relatif à l’accessibilité aux handicapés dans les musées et monuments historiques, et a reçu en 2013 le premier prix national des Trophées de l'accessibilité pour les équipements recevant du public, délivré par le Conseil national du handicap.
L'église de Sainte-Suzanne est de culte catholique. Sainte-Suzanne, comme les communes environnantes, appartient aujourd'hui à la communauté paroissiale de Saint-Barnabé-en-Charnie.
Croix-Boissée et chapelle de la Madeleine au cimetière.
Chapelle Saint-Eutrope à la Croix-couverte (retable 1706 inscrit M.H.), entièrement restaurée en 2017.
Statue de la Vierge de Beausoleil dite « la Vierge des bois » en forêt de Charnie.
Le château de Sainte-Suzanne avec son donjon, son pont-levis, ses remparts et son logis XVIIe, propose un parcours complet sur le patrimoine local et mayennais (Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine).
Le musée de l'auditoire : trois mille ans de l'histoire de Sainte-Suzanne et du Pays d'Erve et Charnie, sur 9 salles et 3 niveaux, avec exposition de la plus ancienne armure de France (1410-1420), contemporaine d'Ambroise de Loré.
Le moulin à papier au lieudit le Grand-moulin : le seul moulin à papier de France qui puisse produire, à partir de la même roue, de la farine, du papier et de l'électricité.
Les animations culturelles : théâtre (les Nuits de la Mayenne), fêtes et spectacles médiévaux, concerts, journée des peintres et arts de la rue…
La forteresse et la cité médiévale sont composées de remparts des XIIe et XVe siècles, d'une porte du Guichet (ou Porte-du-Pont), d'une porte de Fer ou de la Herse, d'une tour du Guet, d'une Porte-murée, d'une tour Sud, d'une tour d'orientation et d'une tour Nord. La porte d'entrée du château est défendue par deux tours : la tour farinièreXIIIe siècle, et la tour poudrière, partiellement détruite lors des guerres de religion). L'ancien pont-levis était présent à l'entrée principale du château avant 1772. Les tours rondes, médiévales, et tours carrées, sont adaptées aux armes à feu, et datent de la fin du XVIe siècle[Note 6].
L'ancien statut de ville royale de Sainte-Suzanne se remarque encore de nos jours par la présence de bâtisses de caractère dans la partie intra-muros de la cité (ancienne résidence des Procureurs du Roi début XVIe siècle, grenier à selXVIIIe siècle, ancienne carterie (fabrique de cartes à jouer), ancien auditoire de Justice (façade XVIIIe siècle), deux manoirs et nombreuses maisons anciennes du XVe siècle au XIXe siècle).
Le logis est un château du XVIIe siècle, monument historique. Il a été construit entre 1608 et 1610-1613 par Guillaume Fouquet de la Varenne. Il est aujourd'hui la propriété du conseil départemental de la Mayenne. Le château possède des fenêtres à meneaux, des frontons, une superposition des ordres (dorique en bas, ionique au premier étage, corinthien en haut) ; son style annonce le classicisme : sobriété du décor, atténuée par un perron en loggia menant à l'escalier intérieur. Le château contient une ancienne boulangerie et une ancienne écurie, devenue ensuite bergerie.
Les autres monuments et sites
L'ancienne mairie (1884), est bâtie là où s'élevaient les anciennes halles (mentionnées en 1528), dont l'emplacement est matérialisé au sol place Hubert II. De même que les combles des halles abritèrent l'auditoire de justice, le premier étage de la mairie abritait le juge de paix et la salle du tribunal. Des éléments de la charpente des halles ont été réutilisés pour construire celle de la mairie actuelle. La cloche qui surmonte le toit porte l'inscription : « L'oreille est attentive / À ma voix claire et nette / En dépit des bourdons / Qui m'appellent clochette ». Ce bâtiment sert aujourd'hui d'annexe au Musée de l'auditoire pour ses collections média (Bibliothèque historique) et costumes.
Le site du Tertre Ganne (accès par le CD 9, route de Torcé-Viviers-en-Charnie), offre des traces de retranchements anciens (siège du XVe siècle) et une vision panoramique remarquable sur la cité et le château.
Nombreux anciens moulins sur l'Erve : à blé, à foulon, à papier, à tan. Visite du Moulin à papier. Promenade des moulins dans le faubourg de La Rivière.
Richer de l'Aigle (° v 1039 - † 1085), époux de Judith d'Avranches, mort à Sainte-Suzanne le lors du siège de la cité (1083-1086) par les troupes de Guillaume le Conquérant[17];
Jean V de Bueil (° 1406 - † 1477), qui reprend Sainte-Suzanne aux Anglais en 1439 et, malgré une injonction du roi de rendre la cité à la famille d'Alençon, s'y installe et la conserve jusque vers 1447 ;
Prosper Mérimée (° 1803 - † 1870), inspecteur général des Monuments historiques en 1834, accomplit de juillet à octobre 1835 une tournée d'inspection dans l'Ouest, dont Sainte-Suzanne (examen du mur vitrifié) ;
Alexis Muzet (° 1843 - † 1934), syndicaliste et homme politique ;
Eugène Ledrain, né à Sainte-Suzanne le , professeur à l'École du Louvre (égyptologue, assyriologue), Conservateur des antiquités orientales au musée du Louvre. Spécialiste de l'épigraphie araméenne et hébraïque, il a traduit la Bible en français d'après les textes hébreu et grec ; auteur d'ouvrages, études et préfaces nombreux ;
Robert Triger (° 1856 - † 1927), historien et archéologue ;
Henri Chantrel (° 1880 - † 1944), enseignant et résistant ;
Jean Déré (° 1886 - † 1970), inhumé à Sainte-Suzanne), compositeur, prix de Rome de Musique 1919, il venait régulièrement dans sa résidence de Sainte-Suzanne (aux Granges puis à la Fousillère) où il a notamment mis en musique des chansons d'Amand Dagnet sur la cité ;
↑Jacques Aveneau, qui succéda à son père François Aveneau (seigneur de la Durairie − hameau de Chémeré-le-Roi −, licencié ès lois (1712), mari de Marguerite Pélisson), comme contrôleur du grenier à sel, fut premier échevin. Il est issu d'une famille répandue dans le comté de Laval et notamment à Saulges qui semble avoir été son lieu d'origine, à Laval, Évron et Sainte-Suzanne.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑« L'enceinte de la ville », nous dit l'Abbé Angot, « formant avec celle du château un triangle dont la base est au nord-ouest, et qui est peut-être construite sur d'anciennes fondations, date du XIVe siècle et du XVe siècle. Elle avait 800 m de circonférence et comprenait trois portes : la Porte-murée au midi, la Porte-du-pont (ou du Guichet) au nord, la Porte-de-fer à l'est, de 11 pieds de largeur sur 12 de haut avec pont-levis, herses et barbacanes. Les murs avaient 36 pieds, sans compter les meurtrières et le parapet. Il y avait 7 tours sur le côté nord-ouest, l'une de 40 m de tour à l'angle sud-ouest, l'autre à cinq pans, aussi grosse, au milieu, et les autres de 10 à 12 m de circonférence. En 1772, il ne subsistait plus que six tours dans le reste du circuit (4 carrées et 2 rondes), mais la construction du château neuf et de nombreuses maisons à côté de la Porte-murée et de la Porte-du-pont en avaient fait disparaître plusieurs. À la même date, il n'y avait presque plus trace des meurtrières et des parapets; seule la Porte-de-fer conservait sa herse suspendue. Entre la ville et le château, le mur de clôture était protégé par le donjon et appuyé de 5 tours, mais la partie voisine du château était de construction moderne et les tours avaient été supprimées. Vers 1830, on a pratiqué dans le côté nord-ouest de l'enceinte de la ville une ouverture de 40 m pour l'accès en ville des routes diverses. La ville murée, outre l'église et les halles, ne renfermait qu'une soixantaine de maisons des moins confortables, et était traversée, de la Porte-murée à la Porte-du-pont, par de misérables ruelles. Le surplus de la population se groupait au faubourg de la Taconnière et au village de la Rivière. »
↑Le comté de Richmond se trouve dans le nord du Yorkshire.
↑R. de Sancta Suzanna, 1076 (Cartulaire de la Couture p. 26), 1080 (cartulaire de Saint-Vincent ch. 827) ; Furnum Sancte Suzanne, 1109 (Archives de la Sarthe, fonds d'Étival-en-Charnie) ; Decanus de Sancta Suzanna, env. 1120 (Hist. de la Mayenne, pr. VII) ; Castrum quod Sancta Suzanna vocatur, XIIe siècle (Orderic Vital, Hist. eccl., t. III p. 200) ; Senescallus de Sancta Suzanna, XIIe siècle (cartulaire de Perseigne p. 164) ; Vicecomes Sancte Suzanne, 1208 (cartulaire de Vivoin p. 225) ; Turris in castro Sanctæ Suzannæ, 1218 (cartulaire d'Évron) ; Vigeria Sancte Susanne, XIIIe siècle (rev. du Maine, t. XLVII p. 170) ; Sainte Suzenne, 1312 Bibl. nat., fr. 8736) ; Castrum et fortalicium Sancte Suzanne 1396 (Arch. nat. X/1a 43, f.197) ; Ès mètes de nostre chastellenie et terre de Sainte Susenne 1431 (P. de Cagny, p. 181).
↑Edouard Delespinasse, (° 23 septembre 1779 Ingrandes - 24 février 1844 Sainte-Suzanne), était le fils de Jacques Delespinasse, régisseur des biens des héritiers Choiseul-Praslin (°1746 Candé - 17 août 1815 La Flèche), et d'Anne Bertrand de la Chesnaye.
↑Jacques-Marie Marquis, écuyer, sieur du Castel, ancien officier de la maison du roi, arrivé à Sainte-Suzanne en 1781. Frère de Jean-François Marquis-Ducastel, curé de Sainte-Suzanne de 1771 à 1785, et doyen rural d'Évron, réfugié clandestinement à la Taconnière de 1792 à 1795.
↑IJean-Jacques Dumoulinet a publié dans le Bulletin de la Société d'agriculture de la Sarthe en 1834 une étude intitulée : "Moyen employé dans quelques localités du département de la Mayenne pour faciliter l'écoulement des eaux" ; il a fourni au Journal de la langue française divers articles sur les difficultés du français.
Robert Triger, « Sainte-Suzanne aux XIe et XVe siècles », Revue historique et archéologique du Maine, t. LXI, , p. 45-78 (lire en ligne)
Marquis de Beauchesne, « Sainte-Suzanne pendant les guerres de religion », Revue historique et archéologique du Maine, t. LXI, , p. 78-85 (lire en ligne)
Robert Triger, « Les Fortifications de Sainte-Suzanne », Revue historique et archéologique du Maine, t. LXI, , p. 121-168 (lire en ligne)
Robert Triger, « Sainte-Suzanne , histoire religieuse et civile », Revue historique et archéologique du Maine, t. LXI, , p. 271-331 (lire en ligne)
Robert Triger, « Sainte-Suzanne - La Chouannerie et l'invasion allemande », Revue historique et archéologique du Maine, t. LXII, , p. 24-99 (lire en ligne)
Georges Leroux, « Excursion de la Société historique et archéologique du Maine dans la Charnie : Sainte-Suzanne », Revue historique et archéologique du Maine, , p. 107-118 (lire en ligne)
La liste ci-dessous constitue la bibliographie exhaustive des ouvrages et articles de qualité parus sur Sainte-Suzanne, à partir desquels cet article a été rédigé ; il faut y ajouter les registres d'état civil et du conseil municipal de la commune, consultables en mairie, de même que les articles de presse pour les données électorales. Il n'est pas apparu pertinent de rappeler la référence et la pagination concernée plusieurs fois par ligne : toutes les données sont vérifiables dans les ouvrages ci-dessous, la plupart étant consultables au musée de l'auditoire à Sainte-Suzanne.
Les Alpes mancelles d'A. du Peyroux, A. Loger, C.-J. Boulay et Cie, imprimeurs-libraires éditeurs Le Mans, 1861.
Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1868.
Le Magasin pittoresque, dir. Édouard Charton (1807-1890), 1875.
Recherches historiques sur la ville de Sainte-Suzanne, du Dr Charles Nory. - Sillé-le-Guillaume : Impr. Veau-Bernard, 1888
Notice historique sur Sainte-Suzanne (Mayenne), Léon de la Sicotière, A. Goupil éditeur-libraire, Laval 1892.
Notice historique sur Sainte-Suzanne et son ancien château, de François-Augustin Gérault, 1840. - Laval : Impr. Auguste Goupil, 1896
Les Seigneurs de la baronnie de Sainte-Suzanne, du marquis de Beauchêne. - Le Mans : Société historique et archéologique du Maine, 1906
Sainte-Suzanne, Son histoire et ses fortifications. - Mayenne : Éditions régionales de l'Ouest, 1996, préface de Gérard Morteveille. Réédition de l'ouvrage de Robert Triger. - Mayenne : Société historique et archéologique du Maine, Impr. de la Manutention, 1907 (ISBN2-85554-077-1)
Bulletin monumental de la Société française d'archéologie, 1907.
Sainte-Suzanne en chansons, vieilles silhouettes, vieux airs, vieux chants, d'Amand Dagnet. - Laval : Impr. Auguste Goupil, 1929
Perrine Dugué, la Sainte aux ailes tricolores, 1777-1796 de l'abbé Augustin Ceuneau. - Laval : Impr.-Librairie Goupil, 1947
Sainte-Suzanne au XIXe siècle, de Louis Morteveille. - Laval : Impr. René Madiot, 1975.
Sainte-Suzanne contre Guillaume le Conquérant, BD de S. Legrand et L. Robene. - Association pour la mise en valeur de la Cité et du château de Sainte-Suzanne, 1987.
Sainte-Suzanne et le Pays d'Erve et Charnie, de Gérard Morteveille. - Joué-lès-Tours : Éd. Alan Sutton, 1998. - (Mémoire en images). (ISBN2-84253-169-8)
Archives départementales de la Mayenne : État-civil, recensements
Archives municipales de Sainte-Suzanne : État-civil, Conseil municipal
Archives de la paroisse de Ste-Suzanne : chroniques des abbés Le Dauphin et Monguillon
Publications de l’Association des Amis de Sainte-Suzanne, musée de l'auditoire :
Sainte-Suzanne (Mayenne) cité médiévale, mille ans d'histoire, de Gérard et Jean-Pierre Morteveille, 1988.
Moulins à Sainte-Suzanne, de Gérard Morteveille, 1995.
Les Moulins à papier et les cartes à jouer à Sainte-Suzanne, de Gérard Morteveille et Hélène Cahierre, 1999.
Sainte-Suzanne, cité médiévale, de la motte féodale au château de pierre, de Gérard Morteveille, 1999.
L'Occupation et la libération à Sainte-Suzanne et dans les environs proches, 1940-1944, de Gérard Morteveille, 2004.
L'Occupation et la libération à Sainte-Suzanne et dans le Pays d'Erve et Charnie, 1940-1944 (supplément à l'édition 2004), de Gérard Morteveille, 2006.
Sainte-Suzanne 1900-1930, de Jean-Pierre Morteveille, 2006.
Les Maires de l'arrondissement de Laval depuis 1800, de Bruno Poirier (imp. Bardon-Véron, Grez-en-Bouère, Octobre 2013) (ISBN978-2-9539871-2-6)
Sainte-Suzanne, un territoire remarquable en Mayenne, de Christian Davy et Nicolas Foisneau, service de l'inventaire général du patrimoine culturel du Conseil régional des Pays de la Loire, en collaboration avec le service du patrimoine du conseil général de la Mayenne, Cahiers du patrimoine n°106, revue 303, imp. Jouve à Mayenne, avril 2014 (ISBN978-2-917895-14-6).
Nombreux articles de Gérard Morteveille et Anthony Robert dans la revue Maine découvertes (le magazine Sarthe-Mayenne, éditions de la Reinette, Le Mans) : N° spécial Guerre de Cent Ans, Le Chemin des moulins de Sainte-Suzanne (2005), Le Mur vitrifié de Sainte-Suzanne (2005-2006), Perrine Dugué, la "Sainte Tricolore" (2005-2006), L'éditeur de cartes postales Gervais Pavy (2006), Les folkloristes Joseph Jouet et Fernand Bourdin (2007), Pleins feux sur Sainte-Suzanne (2007), Provost-Dubois, maître cartier du Bas-Maine installé à Sainte-Suzanne (2008).
Pierre-Yves Laffont, Les mondes ruraux de l’Ouest de la France au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), « Une guerre dans le Maine à la fin du XIe siècle », p. 115-132