Superstition est une chanson de Stevie Wonder sortie en 1972 sur l'album Talking Book. Née d'une session d'improvisation entre le guitariste Jeff Beck et Stevie Wonder, les paroles de la chanson décrivent les superstitions populaires et leurs effets négatifs.
Elle s'est classée no 1 dans les charts pop et R&B de l'époque aux États-Unis et au Royaume-Uni. En France, elle se classe à la 32e place du hit-parade de l'époque[3].
La chanson figure sur la compilation Number Ones, regroupant les plus grands succès de Stevie Wonder au Billboard américain.
Jeff Beck admirait la musique de Wonder, ce que ce dernier a su avant les sessions pour l'album Talking Book, et il aimait l'idée d'une collaboration avec Beck. Un accord est vite trouvé pour que Jeff soit inclus dans les sessions qui donneront naissance à l'album Talking Book, et en retour Wonder lui écrira une chanson, I Got to Have a Song, co-écrite par Stevie Wonder, Don Hunter, Lula Mae Hardaway et Paul Riser. Cette chanson est parue en 1972 sur l'album Jeff Beck Group.
Au cours des sessions d'enregistrement, Beck arriva avec l'intro de batterie. Wonder lui demanda de continuer à jouer pendant qu'il improvisait dessus. La majorité de la chanson vient de cette improvisation, y compris le riff. Une démo a été réalisée ce jour par Beck et Wonder[5],[6].
Après avoir terminé la chanson, Wonder décida d'accorder à Beck le droit d'enregistrer Superstition comme le voulait leur accord. Au départ, Beck devait sortir sa version en premier, avec son nouveau et éphémère power trioBeck, Bogert and Appice sur leur unique album studio éponyme (1973), puis sur le Live in Japan sorti l'année suivante. Une version résolument plus rock.
Dans la version de Wonder, teintée de funk, c'est Stevie lui-même qui joue la batterie, ainsi que le riff funky sur un clavinet Hohner Model C, la basse sur un Moog basse et bien sûr la partie vocale. S'ajoutent une trompette et un saxophone ténor, joués respectivement par Steve Madaio et Trevor Lawrence[7]. La musique de Wonder avait déjà subi un changement, passant d'une pop Motown, quelques années plus tôt, à un style plus personnel. Ce changement avait été évident sur ses deux albums précédents, mais c'est avec Talking Book et Superstition en particulier, qui a amené le nouveau style à la sensibilisation du public en général.
En 2003, la chanson est classée au 74e rang par Rolling Stone dans sa liste des « 500 meilleures chansons de tous les temps »[8], puis en 12e position dans la nouvelle liste publiée par le magazine en 2021[4].
Ce titre a été repris dans plusieurs films, notamment en 1982 dans The Thing, de John Carpenter et en 2004 dans I, Robot d'Alex Proyas avec Will Smith, Bridget Moynahan, Chi McBride et James Cromwell. Elle est aussi utilisée pour le générique du Grand Journal de Canal+, en étant remixée lors de chaque nouvelle saison.
Cette chanson a aussi été utilisée à la fin d'un épisode de la série Alerte Cobra.
Stevie Wonder l'a joué live-in-the-studio pour l'émission Sesame Street en 1973, épisode 514. Cette version apparaîtra plus tard sur la compilation Songs from the Street: 35 Years in Music[16],[17].
Quincy Jones l'a reprise en 1973 sur l'album " You've Got It Bad Girl"
Ursus Minor a repris Superstition dans son quatrième album I will not take but for an answer en 2010, le titre fait immédiatement suite à leur reprise de Petite Fleur de Sidney Bechet. Ursus Minor l'avait joué une première fois sur scène avec Jeff Beck au festival Sons d'Hiver, lors du rappel, en janvier 2003.
« If that's not enough, she's [Raven Symone] a singer, too. Recently, the Disney Channel had her latest music video, a version of Stevie Wonder's "Superstition," in heavy rotation. »