La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Thérain, le Fossé d'Orgueil, le Wage[1] et divers bras du Thérain[2],[3],[Carte 1].
Le Fossé d'Orgueil, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sulpice et se jette dans le Thérain sur la commune, après avoir traversé cinq communes[6].
Le Moulin de Therdonne en 2011.
Réseau hydrographique de Therdonne.
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la station Nautique du Frêne (12,9 ha), le plan d'eau 1 du Frêne (5,4 ha), le plan d'eau 5 du Frêne (1,7 ha) et le plan d'eau du Moulin à Draps (4,4 ha)[Carte 1],[7].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 638 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 6 km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Therdonne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), forêts (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (5,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), prairies (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom de Therdonne est attesté sous différentes graphies au cours de l'histoire : Taraonas en 1153, Tardonnas en 1198, Tardonne, Therdonne, et Saint-Ouen : Saint-Ouin, Saint-Oyen de Tardonne, Sanctus Audoenus.
Comme beaucoup de villes qui tirent leur nom d'un cours d'eau, Therdonne prend son nom de la rivière qui la traverse et de ce qui la caractérise en ce lieu. En effet littéralement, Therdonne vient de l'adjonction des mots tarda et onna[20]. Tarda (tardus, a, um : adjectif) signifie lent et marque le fort ralentissement de ses eaux, de son cours d'eau (onna, fleuve) : le Thérain qui connaît ici son plus faible dénivelé[21], est par conséquent fortement ralenti sur son parcours[22]. Cependant, on peut y voir avec tout autant de raison le nom du Therain, jadis Tara, associé à l'appellatif duna, ville, employé au féminin comme dans Brionne, semble-t-il[23].
Le hameau de Wagicourt est attesté aussi sous les formes du français central avec [g] : Guatigiricurtis, Gagicort, Gagicourt et Vuagicourt (1782). Aujourd'hui certains GPS nomment Wagicourt de manière erronée : « Wajicourt ». Il s'agit d'un nom en court, précédé du nom de personne germanique Wadgarius.
la sortie 15 de l'autoroute A16 dont l'échangeur est situé sur la commune. On accède à la commune en prenant la N 31 en direction de Compiègne et en sortant tout de suite pour le hameau de Wagicourt ou la sortie suivante pour le village ;
l'ancienne route Royale Beauvais-Clermont devenue N 31 traversait le village, jusqu'à la mise en place de la quatre voie actuelle {{ref nécessaire}}, 2 accès desservent la commune (voir ci-dessus) ;
la rue de Nivillers pour rejoindre Tillé et Nivillers en passant devant le calvaire et le Bois de la Motte ;
la rue de Villers-sur-There pour rejoindre le hameau de Villers-sur-Thère commune d'Allonne ou Beauvais (zone commerciale) : de nombreux Isariens traversent Therdonne et empruntent cette route pour rejoindre le sud de Beauvais et ses différentes ZAC. Désormais il est possible à ces derniers d'emprunter gratuitement la A16 entre les sorties 15 et 14 en demandant un Pass auprès de la Sanef[24] ;
la rue du Général-de-Gaulle qui rejoint le parc d'activité de la Valine à Beauvais.
La commune est desservie, en 2023, par la ligne 521, des lignes scolaires et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Centre du réseau Corolis. Elle est également desservie par les lignes 606, 6138 et 6143 du réseau interurbain de l'Oise[25].
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Les ponts qui enjambent le Thérain ont été autorisés par l'abbé à Renaud de Mello en 1173[26].
Le pont permettant le passage du Wage a été construit en 1895, auparavant un gué avait été aménagé pour permettre son franchissement, les ponts sur le Thérain ayant été reconstruits en 1873[27].
La municipalité a envisagé en 2016 d'autoriser l'entreprise locale Chouvet à exploiter une carrière de cailloux et de sable sur 20 hectares de marais communaux pendant 20 ans[36]. Face à la protestation d'habitants et aux conséquences de l'étude d'impact menée par l'entreprise, le projet est abandonné en 2018[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2021, la commune comptait 1 126 habitants[Note 4], en évolution de +7,55 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 510 hommes pour 555 femmes, soit un taux de 52,11 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[41]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
4,6
75-89 ans
6,4
15,4
60-74 ans
13,7
20,3
45-59 ans
18,9
20,6
30-44 ans
21,8
17,7
15-29 ans
18,8
21,0
0-14 ans
20,2
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[42]
Église Saint-Ouen, rue du Général-de-Gaulle (classée monument historique en 1913[44])[45] Elle est totalement isolée des habitations. Sa vaste nef unique, maintes fois réparée, remonte en partie au XIe siècle, comme le donne à penser son appareil de petits moellons cubiques récupérés d'édifices gallo-romains démantelés. Son transept et son chœur, composé d'une travée droite et d'une abside à cinq pans, est de style gothique flamboyant, et date du premier quart du XVIe siècle. Au niveau de l'ancien diocèse de Beauvais, cet ensemble d'une exécution soignée représente l'une des réalisations flamboyantes les plus remarquables dans le milieu rural. La consécration des deux chapelles dans les croisillons n'est intervenue que tardivement, en 1556. Le clocher, implanté au sud de la nef, près du croisillon sud, n'a été bâti qu'entre 1674 et 1676, et remplace un clocher roman victime d'intempéries, dont il imite le style. Le portail est de style classique[46].
René Marquis de Belleval (1837-1900), écrivain du XIXe siècle, écrivit notamment le roman Le crime de Therdonne, Éditions Charles, Paris 1896. Également sous-préfet, et journaliste, Il fut un généalogiste réputé passionné par l'histoire du Pays de Ponthieu[47].
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 665 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1968 au 01/06/2024.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cSource : Affichage en Mairie (période 1857 - 1987)
↑Archives départementales de l'Oise (Beauvais) cote MP226 (période an VIII - 1831) cote MP1220 (période 1834 - 1939)
↑« L'ancien maire Guy Dumast honoré pour son dévouement : Élu sans interruption pendant vingt ans, Guy Dumast a été nommé maire honoraire pour son action énergique en faveur de la collectivité », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3231, , p. 17.
↑« Derniers vœux de D. Deslandes - Il souhaite une « nouvelle équipe » pour sa commune : Le 18 janvier, Denis Deslandes, le maire, a fait le point sur les travaux entreprisdans sa commune et a profité de la cérémonie pour annoncer qu'il ne brigierait pas de 3e mandat », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3587, , p. 23.
↑Laurent Lalo, « Martial Duflot élu maire de Therdonne », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« La liste « Ensemble pour l'avenir de Therdonne - Wagicourt avait recueilli 72,29 % des suffrages en mars dernier. Sans surprise, Martial Duflot a été élu maire à la majorité absolue dimanche 24 mai ».
↑« Le projet de carrière à Therdonne passe mal : Remontés contre le projet d'extraction, des habitants veulent créer une association pour se défendre. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mélanie Carnot, « Le projet de carrière abandonné à Therdonne : Les marais ne finiront pas en carrière. Les opposants au projet restent toutefois sur le qui-vive », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Dominique Vermand, « Therdonne, église Saint-Ouen », Diocèse : Beauvais, Églises de l'Oise - Art roman et gothique (consulté le ).
↑Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Nivillers, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 132 p. (lire en ligne), p. 39 et 68-70.