Toréador (de l'espagnol : toreador) est un terme vieilli, désignant celui qui combat les taureaux dans les courses publiques. Le terme de « torero » le supplante aujourd'hui.
Le mot toréador, attesté en 1550, tire son origine du verbe torear qui signifie toréer[1], lui-même dérivé de toro.
Le mot « toréador » est souvent utilisé de nos jours de manière impropre pour « torero » ou « matador ». Beaucoup d’aficionados croient ainsi qu'il provient d'une mauvaise espagnolade inventée par Prosper Mérimée.
En fait, ce terme existait en espagnol et désignait les toreros à cheval d’avant le XVIIIe siècle. Mérimée l'emploie par exemple dans sa comédie Le Carrosse du Saint-Sacrement qui se passe dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. En revanche dans sa nouvelle Carmen, qui se déroule probablement au début du XIXe siècle, il n'est jamais question de toréador mais seulement d'un picador. C'est en l'adaptant pour l'opéra que les librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy ont introduit ce mot anachronique qu'ils ont ainsi popularisé auprès du public français. Néanmoins, ce mot n'existe plus depuis la fin du XVIIIe siècle et celui qui, de nos jours, combat le taureau lors des corridas, que ce soit à pied ou à cheval, est un « torero » : matador, peón, banderillero, picador ou rejoneador, tous sont des « toreros ». Celui des toreros qui tue le taureau après l'avoir combattu à pied est un « matador ».