Une faim de loup (jeu vidéo)

Une faim de loup

Développeur
Infogrames Lyon House
Éditeur
Distributeur
Infogrames Interactive, Inc.
Réalisateur
Charles Carney
(directeur créatif)
Norbert Cellier
(directeur technique)
Compositeur
Éric Casper
Producteur
Sylvain Chapuis

Début du projet
Fin 2000
Date de sortie
PlayStation
EUR : 23 mai 2001
AN : 21 septembre 2001

Microsoft Windows
EUR : 14 septembre 2001
AN : 21 septembre 2001
Genre
Mode de jeu
Plate-forme

Langue
Multilingue

Évaluation
ESRB : E ?
PEGI : 3+ ?
Site web

Une faim de loup est un jeu vidéo de plates-formes-réflexion et d'infiltration, développé, édité et distribué par Infogrames. Il est initialement commercialisé sur la console PlayStation le et adapté sur le système Microsoft Windows le en Europe. En Amérique du Nord, les deux versions ont été commercialisées le sous le titre de Sheep, Dog 'n' Wolf.

Le jeu met en avant l'univers déjanté des courts-métrages Looney Tunes dans lequel le joueur incarne le personnage de Ralph le loup, candidat à une émission de télévision organisée par Daffy Duck, tentant de tromper la vigilance de Sam le chien de berger et ainsi lui dérober son troupeau de moutons. Une trentaine d'objets en tout genre des industries ACME, incluant gadgets, déguisements et autres accessoires, sont mis à la disposition du joueur et ce dernier doit également traverser maints décors et environnements truffés de pièges pour apercevoir Sam et son troupeau.

Une faim de loup est développé par l'équipe technique de Lyon House, le studio interne de développement jusqu'en 2002 de la branche Infogrames, localisé à Lyon, en France. Le jeu est pensé pour un public « minimum 15 ans » qui aime l'univers des cartoons de la Warner Bros. Il est présenté pour la première fois à l'occasion de l'Electronic Entertainment Expo, organisé en 2001 à Los Angeles, aux États-Unis. Le doublage des personnages du jeu est assuré par les mêmes voix que celles présentes dans les dessins animés des Looney Tunes.

Une faim de loup a été bien accueilli par l'ensemble de la critique spécialisée, qui apprécie la qualité des graphismes, fidèles à l'univers des Looney Tunes, l'originalité du gameplay. Néanmoins, ce titre, jugé trop court et linéaire, souffre également de problèmes de caméra récurrents tandis que la musique disco-funk est perçue comme en décalage avec l'univers de ce jeu.

Une faim de loup est centré sur un studio de télévision à partir duquel le joueur évolue dans des niveaux dont l'environnement est typique des courts-métrages de la franchise Looney Tunes. Les décors du jeu parfois linéaires varient entre prairies, montagnes et déserts clairement pensés pour la réflexion[1].

Personnages

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Photo d'un troupeau de moutons dans une prairie.
Attraper les moutons de Sam le chien de berger est l'objectif principal du jeu.

Le héros principal est Ralph le loup, dont la préoccupation majeure est de capturer les moutons gardés par Sam le chien de berger en mettant au point des stratégies plus ingénieuses les unes que les autres. Malgré ses échecs systématiques, il n'abandonne jamais, à l'instar de son cousin Vil Coyote. Les moutons, penauds, lents et un peu gros, passent une vie heureuse à brouter le gazon du pâturage de Sam. Ils sont peu craintifs et ne fuient pas lorsque Ralph est juste devant eux, prêt à les attraper. Ils ont une mauvaise vue et se fient à leur odorat, en quête d'une bonne laitue[2].

L'antagoniste principal du jeu est Sam le chien de berger. Personne n'a jamais vu ses yeux depuis qu'il est chiot, mais il a toujours réussi à repérer Ralph avant que celui-ci ne vole l'un de ses moutons. D'un tempérament serein et calme, il veille sur son troupeau en ayant tous ses sens en alerte. Il n'a jamais perdu un seul mouton lorsqu'il est en service de les garder[3].

D'autres personnages secondaires apparaissent dans le jeu. Daffy Duck tient le rôle d'un animateur de télévision et conseille Ralph dans les différentes stratégies à mener pour capturer les moutons, tout comme Porky Pig[1]. D'autres personnages des Looney Tunes, comme Elmer Fudd, Gossamer, Sam le pirate et Marvin le Martien, sont inclus dans le jeu, tandis que Speedy Gonzales, Grosminet et Charlie le coq font office de spectateurs dans le studio de télévision[4],[5].

Photo montrant un mur avec un graffiti du canard Daffy Duck, en noir et jaune.
Daffy Duck joue le rôle d'un animateur de télévision dans Une faim de loup.

Une fois encore, Ralph le loup échoue dans sa tentative de vol de moutons à Sam le chien de berger. Il retourne alors chez lui pour tenter de se détendre devant la télévision. Daffy Duck, amené en limousine, entre chez Ralph et lui annonce avec enthousiasme sa participation à son émission de télévision intitulée Une faim de loup, ou, comme Daffy aime la nommer, « Qui veut être le voleur de mouton ? »[c 1]. Daffy, en expliquant les principes de son jeu, conduit Ralph vers un studio ACME dans lequel se déroule cette émission. Lors d'une séance d'entraînement, Daffy explique les règles établies, selon lesquelles Ralph pourra s'aider de divers objets et accessoires pour élaborer un plan visant à voler un mouton sans se faire repérer par Sam, et à déposer la bête dans un cercle blanc, tout en restant indemne[c 2]. Ralph, la plupart du temps assisté par Daffy, progresse à travers différents niveaux du jeu basés sur les courts-métrages classiques des Looney Tunes tels que la fameuse trilogie de chasse de Chuck Jones ou les décors inspirés de l'univers de Bip Bip et Coyote. Finalement, Ralph vole le dernier des moutons de Sam et retourne au studio en tant que grand vainqueur du jeu[c 3].

Peu de temps après la victoire de Ralph, Marvin le Martien arrive en soucoupe volante dans le studio et l'informe que le mouton qu'il a lancé dans l'espace a atterri sur sa planète et qu'il a libéré une armée de petits Martiens[c 4]. Marvin en a déjà capturé un bon nombre, mais une dizaine d'entre eux se sont retranchés dans des endroits dangereux. Marvin, aidé de son fidèle bras droit et chien de compagnie K-9, attrape Ralph et ils volent tous les trois vers cette planète[c 5]. Marvin donne à Ralph l'équipement nécessaire pour capturer les dix Martiens et part sachant que Marvin ne le ramènera pas sur Terre en cas d'échec de sa part. Après avoir été confronté à divers dangers, Ralph parvient à capturer le dernier des Martiens et Marvin, content de sa prouesse, le ramène, ainsi que le mouton, sur Terre[c 6]. Ralph ramène le mouton dans l'enclos et s'aperçoit qu'il existe une cible bonus peinte sur le sol. Il amène le mouton jusqu'à cette cible, qui se révèle être en fait Sam se préparant à frapper Ralph pour lui avoir volé son troupeau. C'est à ce moment que le réveil de Ralph sonne. Ce dernier se réveille dans son fauteuil, signe que tout le jeu n'était qu'un rêve. Ralph sort de chez lui et revoit Sam à la pointeuse, prêt à commencer une nouvelle journée de travail.

Système de jeu

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Photo d'une réplique d'une catapulte prise dans un environnement verdoyant à Château-des-Baux, en France.
La catapulte est la machine récurrente utilisée par Ralph pour envoyer des moutons dans le cercle blanc.

Une faim de loup met en avant les éléments d'un jeu vidéo de plates-formes-réflexion en vue subjective et d'infiltration, ainsi que l'univers déjanté des courts-métrages Looney Tunes, plus principalement celui de Bip Bip et Coyote, accompagné de nombreux personnages tirés de la série[4]. Le joueur incarne le personnage de Ralph le loup, cousin de Vil Coyote[6], candidat d'un jeu télévisé mené par Daffy Duck, qui a pour but de tromper la vigilance de Sam le chien de berger et ainsi lui dérober son troupeau de moutons. Un total de vingt à vingt-cinq heures de jeu peut être consacré à ce contenu[4],[7],[8].

Le jeu compte un total de dix-huit niveaux, accessibles depuis un studio de télévision, et comportant chacun une stratégie différente à adopter dans la capture des moutons[7],[9],[10]. Pour ce faire, une trentaine d'objets en tout genre des industries ACME, incluant gadgets, déguisements et autres accessoires, parmi lesquelles un élastique, de la salade, un jet-pack, une catapulte, des bombes TNT ou encore un radeau, sont mis à la disposition du joueur et peuvent être instantanément commandés à partir de boîtes postales. Ces objets sont ensuite rangés dans l'inventaire de Ralph, qui peut ensuite combiner certains d'entre eux pour créer de nouveaux outils[5],[11],[7]. Plusieurs indices et conseils sont apportés au joueur par d'autres personnages, principalement Daffy Duck et plus ponctuellement Porky Pig, et par des pancartes plantées dans les décors des niveaux[12].

Le jeu commence par un tutoriel destiné à maîtriser les commandes du jeu. En effet, Ralph le loup peut marcher, courir, sauter et se déplacer discrètement sur la pointe des pieds. Il doit également se frayer un chemin à travers de nombreux décors et environnements truffés de pièges comme des gouffres sans fond, des pierres géantes instables posées en équilibre et des rivières infestées de requins, jusqu'au troupeau de moutons. Le joueur peut également faire pivoter la caméra de jeu et activer une vue panoramique afin de mieux observer la zone de jeu[13],[7],[14].

Une fois le troupeau aperçu, le joueur doit trouver un moyen de voler un mouton sans être repéré par Sam. Sam possède trois types de vision indiquant au joueur sa position, et bouge lentement la tête guettant le moindre mouvement dans son entourage[14]. Lorsque l'indicateur est vert, Sam ne voit ni n'entend Ralph, qui peut se déplacer normalement. Lorsque l'indicateur est orange, il peut voir Ralph s'il le regarde en face mais ne l'entend pas s'il marche sur la pointe des pieds. Lorsque l'indicateur est rouge, Sam a repéré Ralph, court après lui et le frappe[15]. Au fil de la progression du jeu, Sam deviendra de plus en plus vigilant à l'égard de son troupeau. Pour s'approcher suffisamment du troupeau sans être repéré, le joueur doit faire preuve d'ingéniosité, par exemple se cacher derrière des rochers ou utiliser un camouflage adéquat[14]. Une fois le mouton capturé, celui-ci doit être amené dans ce qui est appelé la « zone de victoire »[7]. Il s'agit d'une zone délimitée par un cercle blanc dans lequel le mouton doit être posé pour briguer la victoire[15]. Ceci fait, le joueur aura droit aux félicitations de Daffy Duck et au déblocage du niveau suivant[8].

Hormis ce but principal, il existe également des pointeuses à trouver et à activer dans chaque niveau, afin de débloquer des bonus tels que des concept art et des niveaux cachés[5].

Développement

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Configuration minimum
PC
Processeur Pentium II 300[11]
Mémoire vive 64 Mo[11]
Carte graphique Carte 3D 8 Mo[11]

Une faim de loup est développé par l'équipe technique de Lyon House, le studio interne de développement jusqu'en 2002 de la branche Infogrames, localisé à Lyon, en France[16]. Le jeu est évoqué pour la première fois en , au moment de la sortie de Bugs Bunny et Taz : La Spirale du temps, un autre jeu vidéo issu de la licence Looney Tunes dont Infogrames Lyon détient les droits. Sa sortie est alors prévu pour le premier trimestre 2001[17],[4]. Une faim de loup est ensuite annoncé par Infogrames en janvier 2001 sous le titre original de Sheep, Dog 'n' Wolf avant d'être renommé en français en février[18],[19].

Le jeu présente un environnement en trois dimensions, mais les modèles des personnages sont peu détaillés. L'animation de ceux-ci l'est néanmoins : la poussière s'accumule aux pieds de Ralph lorsqu'il court et Sam fronce les sourcils lorsqu'il scrute l'horizon. Les personnages bénéficie également d'un ombrage de celluloïd, soit par des contours marqués en noir, fidèle à l'esprit du cartoon[20].

Logo du jeu
Logo de la version américaine du jeu.

Lors d'une entrevue effectuée le avec Hervé Sliwa, principal développeur du jeu, celui-ci révèle que l'équipe en est « au stade bêta » et que la fin du développement devrait se faire le . À ce moment du développement, le jeu souffre de bugs liés au déplacement de la caméra, finalement résolus par une caméra fixe situé derrière Ralph le loup et par des caméras dynamiques suivant les situations. Silwa explique que le studio de télévision de Daffy Duck est pensé comme l’interface du jeu, dans lequel le joueur a accès aux niveaux, aux sauvegardes et aux bonus, afin d'éviter de se perdre dans des menus d'options. Hervé Sliwa explique que les développeurs ont d'abord réfléchi à des niveaux composés de missions facultatives avant d'opter pour des niveaux à difficulté progressive : « Dans chacun, quelques missions, avec l'obligation d'en faire un certain nombre mais pas forcément toutes. Mais le problème, c'est que le type de jeu ne s'y prête pas. En fait, chaque tableau pose un problème au joueur et, s'il a réussi à résoudre le problème et à terminer le niveau, il a appris comment faire et il saura répéter la technique. Par exemple, une fois qu'on sait comment attirer un mouton avec de la salade, on sait qu'il faut utiliser la salade pour faire bouger le mouton dans les missions suivantes. Avec un système de choix dans le scénario, le joueur aurait pu passer à côté de la mission des salades et il aurait donc fallu lui expliquer la technique au début de chaque niveau, ce qui s'avère très répétitif et un peu gonflant à la longue. Donc on est revenu à un jeu beaucoup plus linéaire, où il faut réussir une mission pour pouvoir passer à la suivante ». Le niveau de difficulté est pensé pour un public de « minimum 15 ans », qui apprécie le dessin animé, quand bien même Warner Bros. souhaitait avant tout cibler le jeune public[1].

Le jeu est présenté au public à l'occasion de l'Electronic Entertainment Expo qui s'est déroulé du 17 au 19 mai 2001 à Los Angeles, aux États-Unis, parmi d'autres jeux vidéo conçus par Infogrames tels que Alone in the Dark: The New Nightmare et Civilization III[21]. Jeff Nuzzi, le directeur commercial d'Infogrames, estime que parler d'un Metal Gear Solid tout public est « la meilleure façon de décrire » le jeu[22].

La bande-son du jeu expose généralement des musiques de fonds classiques et disco-funk composées par Éric Casper[10],[23], ainsi que des effets sonores classiques typiques des courts-métrages Looney Tunes[10]. Toujours au niveau sonore, les voix françaises respectives des personnages sont également omniprésentes[8].

Dans la version anglophone, Joe Alaskey prête sa voix à Daffy Duck, Gossamer et Marvin le Martien, tandis que Greg Burson interprète la voix d'Elmer Fudd. Bob Bergen assure la voix de Porky Pig. Maurice LaMarche prête sa voix à Sam le pirate, tandis que Bip Bip est doublé par Paul Julian[24].

Commercialisation

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Une version de démonstration gratuitement téléchargeable de la version PC est mise en ligne le , comprenant un seul niveau et un tutoriel[25].

Une faim de loup est publié sur PlayStation en France le , puis sur la console de Sony et sur PC le de la même année sous le titre Sheep, Dog 'n' Wolf en Europe, et le aux États-Unis sous le titre de Looney Tunes: Sheep Raider[26],[27],[28].

À sa commercialisation, Une faim de loup est classé « 3+ » par le Pan European Game Information (PEGI), et « E », tout public, par l'Entertainment Software Rating Board (ESRB)[27],[14].

Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média PlayStation PC
Consoles + (FR) 86%[29]
Game Informer (US) 7,25/10[30]
PC Zone (US) - 80%[32]
Official U.S. PlayStation Magazine (US) 3/5 étoiles[31] -
PC Gameplay - 7/10[33]
Presse numérique
Média PlayStation PC
Gamekult (FR) 9/10[34] 8/10[4]
GameSpot (US) 5,7/10[5]
IGN (US) 9/10[10]
Jeuxvideo.com (FR) 17/20[11]
Jeuxvideo.fr 7/10[8]
Agrégateurs de notes
Média PlayStation PC
Metacritic 72%[35]

Une faim de Loup est bien accueilli par l'ensemble des critiques et rédactions. Une moyenne générale de 73 % est attribuée à la version PlayStation par Metacritic[35]. Le jeu est en revanche un échec commercial puisqu'il s'est écoulé à environ 120 000 exemplaires seulement, dont 70 000 en Amérique du Nord et 50 000 en Europe, selon les données du site VG Chartz[36].

Critiques générales

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La version d'Une faim de loup sur PlayStation reçoit un accueil globalement positif de la part de la presse spécialisée. Jean-Charles Daguinot, pour le site francophone Gamekult, salue « la nouvelle référence en matière d'adaptation de dessin animé en jeu vidéo. Humour, réflexion, infiltration, univers sur mesure et ingéniosité : tous les ingrédients de la véritable série interactive sont réunis dans ce jeu »[34]. Le magazine français Consoles + apprécie un titre original et drôle avec lequel « on s'amuse beaucoup, même si les niveaux se suivent et se ressemblent un peu trop » et que la caméra est imprécise[29]. Le site français Jeuxvideo.fr estime que la licence Looney Tunes est « merveilleusement exploitée » et que cet opus n'est pas seulement un « produit simplement commercial » ; il est salué un aspect dessin animé « omniprésent » et une « réalisation de très grande classe ». Néanmoins, le « le style très « puzzle/énigme » du jeu risque d'en énerver certain et même si la difficulté reste bien dosée, elle est trop élevée pour le jeune public auquel ne se destine finalement pas du tout ce soft »[8]. Dans la presse anglophone, Frank Provo, pour GameSpot, estime qu'Une faim de loup est avant tout destiné aux enfants : « malgré l'incapacité du jeu à suivre le rythme de la concurrence, la présentation générale est si charmante et légère qu'il serait difficile de déplorer ses regrettables défauts »[5]. Hilary Goldstein, du site IGN, loue un jeu « très amusant » et à recommander pour tous ceux qui aiment l'univers des Looney Tunes, mais pointe sa linéarité, le fait que « vous n’y rejouerez pas une deuxième fois » et la difficulté peu progressive, en particulier lors du combat contre Gossamer, situé au deux tiers du jeu, alors qu'il aurait été plus adapté en tant que boss de fin[10]. Le magazine américain Game Informer apprécie un titre qui « qui devrait être un ajout bénéfique à tout fan de puzzle dans sa bibliothèque »[30].

De même, le portage pour PC reçoit un accueil général positif. Romendil, du site Jeuxvideo.com, juge que « jamais un jeu mettant en scène les Looney Tunes n'aura été aussi proche des cartoons de la Warner. Le design des environnements, les animations des personnages, l'humour omniprésent et le but même du jeu sont un véritable hommage aux Looney Tunes »[11]. Le magazine PC Gameplay fait l'éloge d'une « expérience douce et satisfaisante »[33]. Le britannique PC Zone salue « un jeu de réflexion très divertissant, mais trop court »[32].

Critiques du gameplay

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Le système de jeu d'Une faim de loup sur PlayStation est globalement apprécié par la critique. Gamekult estime que les nombreuses résolutions d'énigmes de ce jeu conviennent à des joueurs ayant un « esprit logique performant » et qu'« il faudra arriver à maîtriser un bon paquet de gadgets loufoques avant de pouvoir choper du mouton ». Néanmoins, malgré des niveaux très variés, il est reproché de devoir « suivre la procédure pré-définie par les développeurs » afin de les achever, donnant une impression d'un jeu « scripté »[34]. Ce constat est partagé par IGN, qui juge qu'Une faim de loup se joue plus comme Lemmings que comme Metal Gear Solid, ce qui l'empêche de « devenir un véritable classique » : il s'agit plus d'un jeu de réflexion que d'un jeu de plates-formes, « la clé de chaque niveau est de comprendre comment utiliser les objets donnés et dans quel ordre »[10]. L'Official U.S. PlayStation Magazine regrette un contrôle « difficile » de Ralph et une caméra « maladroite », d'autant plus que lorsqu'une fois que le joueur a compris la stratégie à adopter pour capturer le mouton, le jeu peut « devenir une vraie corvée »[31].

Les critiques sur PC sont également positives. Jeuxvideo.com apprécie la multitude d'interactions possibles et le fait que le système de jeu soit fondé sur « la furtivité et la réflexion ». Le radar de Sam est considéré comme une « idée géniale » et il est également relevé qu'il n'y a pas de système de vie, ce qui permet de « recommencer là où l'on a chuté jusqu'à trouver la bonne stratégie »[11]. PC Gameplay loue la présence de nombreuses énigmes à résoudre et que les pointeuses « de chaque niveau permettent de déverrouiller des bonus », mais regrette qu'il n'y ait « pas assez de niveaux »[33]. PC Zone relève « un bon niveau de difficulté » et un « jeu jamais trop facile »[32].

Critiques des graphismes

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Les graphismes d'Une faim de loup sur PlayStation reçoivent un accueil favorable de la critique. Gamekult salue des « couleurs vives, [une] modélisation des personnages impeccable, [des] animations somptueuses »[34]. Le magazine américain Game Informer note une animation « décente » mais regrette des textures et des mouvements de caméra « très obsoltètes », un avis partagé par l'Official U.S. PlayStation Magazine qui évoque des graphismes « médiocres »[30],[31]. IGN loue un « joli jeu PlayStation », dont les animations sont « fluides et variées et les niveaux sont bien conçus et suffisamment cartoonesques ». Les personnages sont également particulièrement appréciés, semblant « directement tirés d'un dessin animé de la Warner Bros. »[10]. Ce dernier avis est plussoyé par GameSpot qui applaudit les scènes de mort hilarantes et brutales de Ralph : « vous pourriez littéralement passer des heures à trouver de nouvelles façons de regarder Ralph tomber, s'écraser, s'éclabousser ou se faire tabasser ». Ce site américain évoque également un « environnement très animé et fantaisiste » malgré des déformations et des textures parfois floues, et remarque que les cartes utilisées par Ralph sont dessinées comme les plans de Vil Coyote[5].

Sur PC, Jeuxvideo.com salue une « réalisation exceptionnellement fidèle aux cartoons, si ce n'est ce contour noir sur les personnages et les éléments du décor, comme dans Jet Set Radio, qui donne une touche très amusante aux graphismes du soft ». Néanmoins, comme pour PlayStation, la caméra est jugée peu « ergonomique »[11]. Cet avis est partagé PC Gameplay qui dénonce une caméra « têtue » malgré une « parfaite recréation du monde des Looney Tunes en 3D » et des « animations qui vous divertissent vraiment »[33].

Critiques de la bande-son

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La bande-son du jeu est accueillie de façon mitigée par la presse spécialisée. Pour PlayStation, Le mensuel Consoles + note que les personnages ont les mêmes voix que celles du dessin animé[29]. L'américain Game Informer remarque que tous les effets spéciaux des Looney Tunes que l'on attend sont présents[30]. IGN, plus négatif, relève qu'Infogrames, au lieu d'utiliser le style de musique de la Warner Bros., propose un fond sonore funky et disco, qui bien que « pas mauvaise, convient à ce jeu aussi bien que les tenues de pom-pom girl de lycée de votre mère lui vont encore »[10]. GameSpot juge un doublage « médiocre » et estime également que « les remixes jazz de Digital Underground et Mellow Man Ace ne sont pas la musique la plus appropriée pour un jeu Looney Tunes ». Néanmoins, il est apprécié que les effets sonores sont amplifiés lorsque Ralph s'approche d'un mouton ou d'une cascade par exemple[5].

Sur PC, Jeuxvideo.com applaudit une bande-son « tout simplement hilarante et très fidèle au cartoon dont elle reprend la plupart des bruitages et les vraies voix des personnages »[11]. Toutefois, PC Zone regrette une « pauvre » musique qui n'est pas dans l'esprit des Looney Tunes[32].

Notes et références

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Citations du jeu

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  1. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Daffy Duck : Bonjour et bienvenue au jeu Une faim de loup ou comme j'aime l'appeler Qui veut être le voleur de mouton ? »

  2. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Daffy Duck : Tu devras franchir différents niveaux. A chacun de ces niveaux, il te faudra voler un mouton à Sam le chien de berger, et le mettre dans le goal. Si tu réussis, tu pourras accéder au défi suivant, et ainsi de suite, jusqu'à ce que tu aies volé tout le troupeau de moutons. Mais, et il y a un mais, les moutons doivent être intacts à la fin de chaque niveau. »

  3. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Daffy Duck : Fantastique ! C'était le dernier mouton, tu as réussi, tu es un concurrent exceptionnel Malheureusement, notre jeu est presque terminé. Merci à tous les fans d'être restés avec nous jusqu'à la fin, à bientôt ! »

  4. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Marvin le Martien : Insignifiants petits Terriens ! Il semblerait que cette créature soit arrivée sur ma planète par votre maladresse »

  5. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Marvin le Martien : Mais après un effort surmartien, je réussis presque à récupérer toute mon armée. Mais une armée de rebelles s'est mise en situation délicate, et il ne sera pas de la tarte de les tirer de là. Moi, Marvin le Martien, je n'ai pas l'intention de prendre des risques inutiles. C'est à toi de réparer les dégâts, en me rendant mes Martiens instantanés. Ici K-9, assis mon garçon ! »

  6. Infogrames. Une faim de loup (PlayStation, PC). Infogrames.  :

    « Marvin le Martien : Bien joué ! Comme promis, je te renvoie sur Terre. »

Autres références

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  1. a b et c Poischich, « Sheep, dog 'n wolf : blabla, wouf et bêê », sur Gamekult, (consulté le ).
  2. Manuel de jeu, p. 6-7
  3. Manuel de jeu, p. 7
  4. a b c d et e Dagdag, « Test : Une faim de loup », sur Gamekult, (consulté le ).
  5. a b c d e f et g (en) « Sheep Raider Review », sur GameSpot, (consulté le ).
  6. (en) Sophie Cheshire, « Sheep, Dog and Wolf », sur Thunderbolt, (consulté le ).
  7. a b c d et e Usul, « Test : Une faim de loup », sur Gamekult, (consulté le ).
  8. a b c d et e Nerces, « Une Faim de Loup », sur Jeuxvideo.fr, (consulté le ).
  9. Manuel de jeu, p. 9
  10. a b c d e f g et h (en) Hilary Goldstein, « Looney Tunes Sheep Raider. Not since the last time you were drunk on a farm has hunting sheep been this much fun. », sur IGN, (consulté le ).
  11. a b c d e f g h et i Romendil, « Test - Une Faim De Loup », sur Jeuxvideo.com, .
  12. Manuel de jeu, p. 15
  13. Manuel de jeu, p. 9-10
  14. a b c et d (en) Ben Silverman, « Sheep Raider Review », sur Game Revolution, (consulté le ).
  15. a et b Manuel de jeu, p. 16
  16. « Infogrames va supprimer 280 emplois en France », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  17. (en) « Infogrames' Looney Tunes Games Pushed Back », sur IGN, (consulté le ).
  18. Usul, « Moutons, chien et loup ! », sur Gamekult, (consulté le ).
  19. Usul, « Sheep, dog 'n wolf, version française », sur Gamekult, (consulté le ).
  20. (en) Miguel Lopez, « Sheep Raider Hands-On », sur gamespot.com, (consulté le ).
  21. « Infogrames : Demandez le programme », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  22. (en) « Looney Tunes : Sheep Raider », Official U.S. PlayStation Magazine, no 45,‎ , p. 83.
  23. (en) « Looney Tunes: Sheep Raider Cover (Looney Tunes: Sheep Raider) - CREDITS », sur AllGame (consulté le ).
  24. Manuel de jeu, p. 29
  25. Raggal, « Une faim de loup : la démo PC ! », sur Gamekult, (consulté le ).
  26. « Une faim de loup - Caractéristiques détaillées », sur jeuxvideo.com (consulté le ).
  27. a et b « Une faim de loup - PC », sur gamekult.com (consulté le ).
  28. a b et c « Sheep, Dog n' Wolf », Consoles +, no 116,‎ , p. 100-101.
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  30. a b et c (en) « Looney Tunes: Sheep Raider », Official U.S. PlayStation Magazine, no 51,‎ , p. 172.
  31. a b c et d (en) « Sheep, dog 'n' wolf », PC Zone, no 109,‎ , p. 74-75.
  32. a b c et d (en) « Sheep, dog n' wolf », PC Gameplay, no 16,‎ , p. 72-73.
  33. a b c et d Dagdag, « Test : Une Faim de Loup : un hymne aux moutons », sur Gamekult, (consulté le ).
  34. a et b (en) « Looney Tunes: Sheep Raider - PlayStation Critic Reviews », sur Metacritic (consulté le ).
  35. (en) « Looney Tunes: Sheep Raider », sur vgchartz.com (consulté le ).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Une faim de loup : Manuel d'utilisation, Infogrames, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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