Étienne-Hubert de Cambacérès | ||||||||
Gravure d'Étienne-Hubert Cambacérès | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Montpellier Languedoc Royaume de France |
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Père | Jean-Antoine de Cambacérès (d) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 62 ans) Rouen |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Pie VII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Saint-Étienne-le-Rond |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le card. Giovanni Caprara Montecuccoli |
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Archevêque de Rouen (Primat de Normandie) | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Membre de la Chambre des pairs |
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Étienne-Hubert de Cambacérès (-) est archevêque de Rouen en , cardinal en et sénateur en .
Étienne-Hubert de Cambacérès naît le à Montpellier. Il est le fils de Jean Antoine de Cambacérès, conseiller de la Cour des Comptes et de sa première femme Marie Rose Vassal. Son frère ainé est Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, prince archichancelier de l'Empire français[1] tandis que son autre frère Jean-Pierre-Hugues de Cambacérès est un général baron de l'Empire.
Il embrasse une carrière ecclésiastique par vocation. Il fut reçu Pénitent blanc de Montpellier en , et devint même prieur de cette confrérie en . Il suit des études au séminaire d'Avignon puis à l'université de Montpellier où il obtient une licence in utroque en . Son oncle, grand-vicaire de Bourges et sermonaire distingué, lui procura un canonicat à Montpellier. En , il était chanoine et vicaire général à Alais. Il est ordonné prêtre en à Montpellier[1].
Cultivant les lettres avec quelque succès, il ne prit aucune part à la Révolution française et la traversa sans encombre. Il refuse le serment de haine à la royauté et ne souscrit pas à la Constitution civile du clergé en car il n'occupe aucune fonction ecclésiastique. En , il accepte de prendre le serment de liberté et d'égalité. Il se soumet aux lois de la république du 2 prairial an III et en de loyauté à la constitution. L'influence de son frère, député de la Convention nationale, et depuis prince archichancelier de l'Empire, le préserva de la persécution qui contraignit tant d'ecclésiastiques à quitter la France et vit retiré de la vie active à Montpellier[1].
L'élévation de son frère comme second consul, et, vers la même époque, la conclusion du Concordat, appelèrent l'abbé de Cambacérès aux plus hautes dignités ecclésiastiques. Il rejoint son frère à Paris en [1].
Le , il est nommé archevêque de Rouen et consacré deux jours plus tard à la cathédrale de Paris par Giovanni Caprara Montecuccoli, cardinal légat du pape, assisté de Michel-François de Couët du Vivier de Lorry, évêque de La Rochelle et Jean-Baptiste-Marie de Maillé de La Tour-Landry, archevêque de Reims[1]. Il cherche à restaurer l'administration du diocèse dont il redessine les paroisses. Il conserve le découpage en treize paroisses, réalisé au début de la Révolution. Il rouvre en un séminaire et un petit séminaire[2].
Cambacérès est créé cardinal-prêtre lors du consistoire du tenu par le pape Pie VII. Il reçoit la barrette rouge par bref papal du . Bonaparte l'impose le à la chapelle des Tuileries. Le , il reçoit le chapeau rouge et le titre de S. Stefano al Monte Celio. En , il est demandé d'accompagner le pape sur son voyage en France pour couronner empereur Napoléon Ier[1].
Membre de la Légion d'honneur depuis le 9 vendémiaire an XII, il fut successivement décoré du cordon de grand officier (25 prairial an XII), puis du grand aigle de la Légion d'honneur le 13 pluviôse an XIII.
Élu candidat au Sénat conservateur par le collège électoral du département de l'Hérault, le nouveau prélat y fut appelé par l'Empereur le 12 pluviôse an XIII (). Il est nommé comte de l'Empire le [1].
Après la bataille d'Austerlitz, il publia un mandement où il exprimait avec effusion sa reconnaissance et son amour pour l'heureux chef à qui lui et les siens devaient tant.
Son enthousiasme napoléonien parut se refroidir lorsqu'éclatèrent les dissentiments entre l'Empereur et le pape Pie VII : le cardinal-comte refusa d'assister au mariage de son souverain avec l'impératrice Marie-Louise[1], s'appuyant sur ce motif que, prêtre d'une Église qui repousse le divorce, il ne pouvait par sa présence sanctionner cette union.
Le , il adressa au gouvernement provisoire son adhésion aux actes du sénat qui prononçaient la déchéance de Bonaparte et le retour de la maison de Bourbon. Cependant, le , il fut nommé pair de France par ce l’Empereur[1]. Le cardinal s'abstint de siéger comme il s'était abstenu de paraître à la cérémonie du Champ-de-Mai.
Après le second retour du Roi, il ne fut pas maintenu à la chambre des pairs, mais fut conservé à la tête de son archidiocèse jusqu'à sa mort.
La somptuosité de la table du cardinal-comte de Cambacérès était légendaire.
Il meurt à Rouen le et est enterré dans la cathédrale[1]. Sa dalle funéraire se trouve au pied du mausolée des cardinaux d'Amboise.
Étienne-Hubert de Cambacérès fut le principal consécrateur de :
Figure | Blasonnement |
Armes du cardinal de Cambacérès
D'or au chevron de gueules accompagné de trois roses de même, deux en chef, une en pointe. | |
Armes du comte de Cambacérès et de l'Empire
D'or ; au chevron de gueules accompagné de trois roses de même, une en chef, deux en pointe ; quartier des comtes-sénateurs.[3] |