Cet article retrace la chronologie de l'évolution territoriale des États-Unis. Il liste les modifications géographiques intérieures et extérieures de ce pays.
Après la déclaration d'indépendance de 1776, reconnue en 1783 par le traité de Paris, les États-Unis s'étendirent vers l'ouest, élargissant leurs territoire à sept reprises, dont deux par incorporations majeures de colonies britanniques et espagnoles. L'union des treize États originaux s'accrût jusqu'à comprendre cinquante États, dont la plupart avaient débuté comme de simples territoires. De façon générale, après une expansion territoriale, des territoires organisés étaient créés à partir des zones nouvellement acquises, et les frontières de ces territoires étaient éventuellement modifiées avant leur accession au statut d'État. Seuls deux États, le Nevada et le Missouri, accrûrent significativement leur superficie après leur accession, alors que quatre autres, le Massachusetts, la Caroline du Nord, le Texas et la Virginie, perdirent une partie de leur territoire, à chaque fois pour former de nouveaux États.
Par le Traité de Paris signé le , la Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique. Ils sont alors constitués de treize États. Jusqu'en 1789, les États-Unis sont gouvernés par les Articles de la Confédération. Ce régime est très souple, chaque État jouissant d'un très large pouvoir dans de nombreux domaines, notamment en matière de politique fiscale et commerciale, la seule institution fédérale du pays étant le Congrès[2]. Mais les treize États, quoique fédérés, ont des différends et certains contestent leurs frontières.
Celles-ci établies aux termes de l'article 2 du traité de Paris donnèrent pourtant lieu à quelques désaccords. Par exemple, il était spécifié que la frontière avec la Grande-Bretagne était définie comme s'étendant depuis le lac des Bois vers l'ouest jusqu'au Mississippi ; or on ignorait à l'époque que la source du fleuve était située au sud d'une telle ligne, et la frontière fut par la suite redéfinie comme allant depuis ce même lac vers le sud jusqu'au fleuve[3].
Plusieurs États avaient reçu de la part de la couronne britannique une reconnaissance de souveraineté s'étendant d'un océan à l'autre. Ils ne les abandonnèrent pas sans difficulté. En général, ils cédèrent ces territoires au gouvernement fédéral avant l'adoption de la Constitution, en paiement des dettes accumulées pendant la guerre d'indépendance. Cependant, la Géorgie ne le fit que plus tard, alors que le Connecticut céda la plupart de ses terres tout en conservant la Western Reserve. Pour sa part, la Virginie renonça à ses revendications sur le territoire au nord et à l'ouest de l'Ohio, qui devint un territoire non organisé. La Caroline du Nord renonça également à ses comtés occidentaux, mais le Congrès n'accepta officiellement cette cession qu'en 1790. L'État de New York renonçant à ses prétentions sur le triangle d'Érié, celui-ci devint propriété du gouvernement fédéral.
La Floride Occidentale revendiquait une frontière plus au nord que celle que les États-Unis avaient estimée. Lorsque l'Espagne avait cédé la région au Royaume-Uni, cette frontière était située sur le 31e parallèle. Le Royaume-Uni déplaça ensuite la frontière par 32°38' Nord. Lorsque la Floride espagnole fut rétrocédée à l'Espagne en 1783, le Royaume-Uni mentionna la frontière originale sur le 31e parallèle, mais l'Espagne revendiqua la frontière modifiée[4]. Par ailleurs, les frontières entre la région nord du district du Maine du Massachusetts et la colonie du Nouveau-Brunswick, et entre la zone au nord-ouest du lac Supérieur et la Terre de Rupert demeurèrent litigieuses.
The Wedge (en), zone contestée depuis le XVIIe siècle, demeura un point litigieux entre le Delaware et la Pennsylvanie jusqu'en 1921.
La république du Vermont fut un problème complexe, avec des zones revendiquées par New York et le New Hampshire, mais exista comme une nation indépendante de fait, quoique non reconnue.
Ces difficultés rencontrées sont résolues par l'abandon des Articles de la Confédération et par l'adoption d'une nouvelle Constitution, rédigée en 1787, qui devient effective le .
Le Congrès organise le territoire du Nord-Ouest par l'ordonnance du Nord-Ouest[5]. Ce territoire regroupe les États actuels de l'Illinois, de l'Indiana, du Michigan et du Wisconsin, ainsi que le nord-est du Minnesota et la majeure partie de l'Ohio. Il avait préalablement été organisé sous les Articles de la Confédération le et fut légèrement modifié par la nouvelle constitution.
Le Congrès accepte la cession des comtés occidentaux de la Caroline du Nord, initiée le . La région devient un territoire non organisé[6].
L'ordonnance du Sud-Ouest organise le territoire du Sud-Ouest, qui correspond à l'actuel État du Tennessee[7].
La république du Vermont, pays indépendant de fait mais non reconnu par les États-Unis, est admise dans l'Union comme 14e État, le Vermont.
Le district de Columbia, district fédéral, est formé par cession de terres du Maryland et de la Virginie ; la portion cédée par la Virginie lui sera rétrocédée en 1847[8].
Le gouvernement fédéral vend le Triangle d'Érié à la Pennsylvanie[9].
Les comtés occidentaux de la Virginie situés au-delà des Appalaches en sont séparés et sont admis comme 15e État, le Kentucky.
Le traité de Madrid règle la frontière nord de la Floride Occidentale sur le 31e parallèle[10].
Le territoire du Sud-Ouest devient le 16e État, le Tennessee.
À la suite du Scandale de Yazoo Land, une loi est signée par le président John Adams, l'autorisant à appointer une commission pour négocier avec la Géorgie la cession des territoires occidentaux de cet État. La loi crée également le territoire du Mississippi dans la zone cédée par la Floride Occidentale, correspondant au tiers sud des États actuels du Mississippi et de l'Alabama à l'exception de leur panhandle, lesquelles font alors toujours partie de la Floride Occidentale[11].
Le territoire de l'Indiana est formé à partir de la région ouest du territoire du Nord-Ouest[12]. Il correspond aux actuels États de l'Illinois, de l'Indiana, du Wisconsin et du nord-est du Minnesota, ainsi qu'à la moitié ouest de la péninsule inférieure du Michigan et toute la péninsule supérieure à l'exception de la pointe est. Le territoire du Nord-Ouest ne comporte plus que la majeure partie de l'actuel Ohio et le reste du Michigan.
Le Connecticut cède sa Western Reserve au gouvernement fédéral, qui l'ajoute au territoire du Nord-Ouest ; elle correspond à la partie nord-est de l'actuel Ohio[13].
La Géorgie cède finalement ses revendications occidentales, les Yazoo lands, au gouvernement fédéral ; elles deviennent un territoire non organisé[14]. Par ailleurs, le , le traité de San Ildefonso transfère la Louisiane de l'Espagne à la France[15].
La portion sud-est du territoire du Nord-Ouest est admise comme 17e État, l'Ohio. La partie restante est transférée au territoire de l'Indiana[12].
Vente de la Louisiane, étendant les États-Unis à l'ouest du Mississippi. À l'est, une controverse éclata avec la Floride Occidentale pour savoir jusqu'où la Louisiane s'étend[16]. Le territoire vendu s'étend légèrement au nord des frontières actuelles, car il est seulement défini par le bassin du Mississippi[17]. Il comprend la totalité des actuels Arkansas, Kansas, Iowa, Missouri, Nebraska et Oklahoma, et des portions du Colorado, Louisiane, Minnesota, Montana, Nouveau-Mexique, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Texas et Wyoming. Il inclut également le sud des actuelles provinces canadiennes de l'Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan.
Le territoire cédé par la Géorgie est ajouté au territoire du Mississippi, lequel est constitué de la totalité des actuels États du Mississippi et de l'Alabama, sans leur panhandle, laquelle fait alors partie de la Floride Occidentale[18].
Le territoire acquis lors de la vente de la Louisiane est divisé entre le district de la Louisiane, temporairement placé sous l'autorité du territoire de l'Indiana, et le territoire d'Orléans, organisé, qui correspond à l'actuelle Louisiane et une petite partie du Texas[19]. La frontière ouest du Territoire d'Orléans provoque un conflit avec la Nouvelle-Espagne à propos d'une région située entre la Sabine à l'ouest et l'Arroyo Hondo à l'est, qui sera plus tard connue sous le nom d'État libre de la Sabine. Le traité d'Adams-Onís confirmera la souveraineté américaine sur la zone en 1819.
Le territoire du Michigan est séparé du territoire de l'Indiana et inclut la totalité de la péninsule inférieure de l'actuel Michigan, mais seulement la pointe est de la péninsule supérieure[12].
Le district de la Louisiane est organisé et devient le territoire de Louisiane[20].
Le territoire de l'Illinois est séparé du territoire de l'Indiana. Il inclut les actuels États de l'Illinois et du Wisconsin, ainsi que le nord-est du Minnesota[12].
L'archipel d'Hawaii est unifié et devient le royaume d'Hawaï[21].
Par proclamation du président James Madison, Les États-Unis annexent les districts de Baton Rouge et de Mobile, en Floride Occidentale, déclarant qu'ils font partie de la vente de la Louisiane. Ces districts avaient déclaré leur indépendance 90 jours plus tôt pour former la république de Floride occidentale[22].
Le territoire d'Orléans est admis comme 18e État, la Louisiane.
Le gouvernement fédéral annexe une partie de la Floride Occidentale, le district de Mobile, au territoire du Mississippi, formant ce qui correspond aux actuels États de l'Alabama et du Mississippi[23].
Le territoire de Louisiane, portant le même nom qu'un État, devient le territoire du Missouri[24].
La portion sud du territoire de l'Indiana devient le 19e État, l'Indiana. Le reste du territoire devient non organisé[12].
Le territoire de l'Alabama est séparé du territoire du Mississippi ; ils correspondent alors tous deux à leur équivalent actuel[25].
Le territoire du Mississippi devient le 20e État, le Mississippi.
La convention de 1818 établit le 49e parallèle comme frontière avec les territoires britanniques à l'ouest du lac des Bois, et l’Oregon Country comme territoire partagé entre les États-Unis et le Royaume-Uni[26]. L'Oregon Country est constitué de la majeure partie des actuels États de l'Idaho et de l'Oregon, de la totalité de l'État de Washington, et d'une partie du Montana, ainsi que du sud de la province canadienne de Colombie-Britannique. Le traité transfère le bassin de la Red River aux États-Unis ; il est formé du nord-ouest du Minnesota, du nord-est du Dakota du Nord et de la pointe nord-est du Dakota du Sud.
La partie sud du territoire de l'Illinois devient le 21e État, l'Illinois. Le reste est réassigné au territoire du Michigan[12].
La partie sud du territoire du Missouri est organisée et devient le Territoire de l'Arkansaw, constitué de l'actuel Arkansas ainsi que d'une partie de l'Oklahoma[27]. Il ne fut officiellement orthographié « Arkansas » que plus tard.
Le territoire de l'Alabama devient le 22e État, l'Alabama.
Le district du Maine du Massachusetts en est séparé et devient le 23e État, le Maine, en tant que partie du compromis du Missouri.
Le traité d'Adams-Onís entre en vigueur. Il fixe la totalité de la frontière entre les États-Unis et la Nouvelle-Espagne. Selon les termes du traité, la totalité de la Floride espagnole est vendue aux États-Unis[28]. Le traité transfère le reste des actuels Idaho et Oregon à l'Oregon Country, des parties des actuels Colorado, Oklahoma et Wyoming, ainsi que la totalité du Nouveau-Mexique et du Texas, à la Nouvelle-Espagne, et toute la Floride aux États-Unis. Les nouvelles frontières rognèrent sur le comté de Miller, dans le territoire de l'Arkansas, qui avait été créé le et s'étendant sous la Red River à l'intérieur de terres cédées à l'Espagne. Cependant, l'isolement de la région ne provoqua aucun conflit sérieux avec l'Espagne[29].
Le coin sud-est du territoire du Missouri devient le 24e État, le Missouri. Le reste devient non organisé. À cette date, le Missouri ne possédait pas son triangle nord-ouest ; il fut ajouté par la suite, lors de l'achat Platte[30].
La vice-royauté de Nouvelle-Espagne conquiert son indépendance ; la région frontalière avec les États-Unis finit par former le Premier Empire mexicain.
La Floride Orientale et la partie de la Floride Occidentale pas encore incluse dans d'autres États sont combinées et organisées pour former le territoire de Floride, qui correspond à l'actuelle Floride[1]. À cette époque, l'orthographe officielle du territoire de l'Arkansaw devient Territoire de l'Arkansas[27]
Le territoire de l'Arkansas est réduit, sa partie ouest devenant non organisée[31].
Le territoire de l'Arkansas est réduit à nouveau, atteignant les limites de l'actuel Arkansas, et le reste devient non organisé[31].
Une vaste portion de territoire non organisé est ajoutée au territoire du Michigan, correspondant aux actuels Iowa, ouest du Minnesota, et est du Dakota du Nord et du Dakota du Sud[12].
La république du Texas proclame son indépendance du Mexique (qui ne reconnaîtra jamais cet état de fait), mais une grande partie de son territoire est contesté. Elle contrôle la moitié est de l'actuel État du Texas, mais revendique aussi sa moitié ouest, ainsi que des parties du Colorado, du Kansas, du Nouveau-Mexique, de l'Oklahoma et du Wyoming, encore sous administration mexicaine. Le comté de Miller, dans le territoire de l'Arkansas, alors situé dans les limites de la nouvelle république, constitue également un point de friction américano-texan : ses habitants commençant à choisir une identité texane, cette situation conduit les deux gouvernements à avoir chacun des représentants provenant de ce comté[29].
Le Territoire de l'Arkansas devient le 25e État, l'Arkansas. Il continue alors à revendiquer le comté de Miller, avec de moins en moins d'à propos[29].
Le territoire du Wisconsin est détaché du territoire du Michigan ; il est formé de l'actuel Wisconsin et du nord-est du Minnesota. Afin de le motiver à abandonner ses revendications sur la bande de Toledo à l'Ohio, la totalité de l'actuelle péninsule supérieure est transférée au territoire du Michigan, formant les frontières actuelles du futur État du Michigan[12] et mettant un terme à la « guerre de Toledo ».
Le territoire du Michigan devient le 26e État, le Michigan[12].
L'achat Platte ajoute un petit territoire au Missouri, lui donnant ses frontières actuelles[32].
Le territoire de l'Iowa est détaché du territoire du Wisconsin ; il est formé de l'actuel Iowa, de l'ouest du Minnesota et de l'est du Dakota du Nord et du Dakota du Sud, laissant le territoire du Wisconsin avec le nord-est du Minnesota et le Wisconsin[12].
Le traité Webster-Ashburton fixe la frontière entre les États-Unis et le Royaume-Uni à l'est des Montagnes Rocheuses, mettant fin au conflit sur les frontières du Maine et du nord-est du Minnesota[33].
Le territoire de Floride devient le 27e État, la Floride.
La république du Texas devient le 28e État, le Texas. Elle avait été annexée par les États-Unis le [34], mais le Texas n'accepta pas de rejoindre l'Union immédiatement. Il amena avec lui les terres mexicaines qu'il revendiquait : tout le Texas et des parties du Colorado, du Nouveau-Mexique, de l'Oklahoma et du Wyoming. Le Texas ayant rejoint l'union, l'Arkansas abandonna ses revendications sur le comté de Miller.
Le traité de l'Oregon fixe la frontière continentale à l'ouest du lac des Bois au 49e parallèle (elle n'inclut donc pas l'île de Vancouver). Le partage de l'Oregon Country prend fin et la partie américaine devient un territoire non organisé[35].
Le sud-est du territoire de l'Iowa devient le 29e État, l'Iowa. Le reste devient un territoire non organisé[12].
Le district de Columbia rétrocède les terres au sud du Potomac à la Virginie. Le Congrès vota la rétrocession le et la Virginie prit possession du territoire à cette date[36].
Le traité de Guadalupe Hidalgo met fin à la guerre américano-mexicaine. Il transfère une vaste étendue de terre du Mexique aux États-Unis ; elle sera nommée par la suite « cession mexicaine[37] ». Elle était formée des actuels État de Californie, Nevada et Utah, la majeure partie de l'Arizona et des portions du Colorado, Nouveau-Mexique et Wyoming.
Le sud-est du territoire du Wisconsin devient le 30e État, le Wisconsin. Le reste devient un territoire non organisé[12].
Le territoire de l'Oregon est organisé ; il inclut les actuels Idaho, nord-ouest du Montana, Oregon, Washington et ouest du Wyoming[38].
Le territoire du Minnesota est organisé ; il est formé de l'actuel Minnesota et de l'est du Dakota du Nord et du Dakota du Sud[39].
La cession mexicaine est divisée pour satisfaire au compromis de 1850. L'ouest devient le 31e État, la Californie. Le reste est organisé pour former le territoire de l'Utah et le territoire du Nouveau-Mexique situés de part et d'autre du 37e parallèle nord. Les deux territoires incluaient des terres cédées au gouvernement fédéral par le Texas en échange de la prise en charge de ses dettes ; une portion du Texas et de la cession mexicaine devinrent un territoire non organisé[40]. Une anomalie apparue à cette époque, lorsqu'une bande de terre au nord du Texas ne fut assignée à aucun État ou territoire ; elle fut plus tard appelée la Bande neutre ou « le No Man's Land », et correspond à l'actuelle Oklahoma Panhandle[41]. Le territoire du Nouveau-Mexique est constitué de la majeure partie des actuels Arizona et Nouveau-Mexique, ainsi que le sud du Colorado et la pointe sud du Nevada. Le territoire de l'Utah est formé de l'actuel Utah, la majeure partie du Nevada et des portions du Colorado et du Wyoming.
Le territoire de Washington est séparé du territoire de l'Oregon ; il est formé de l'actuel État du Washington, du nord de l'Idaho et de la pointe ouest du Montana. Le territoire de l'Oregon conserve tout l'Oregon, le sud de l'Idaho et une partie du Wyoming[42].
L'achat Gadsden ajoute un peu de terres au territoire du Nouveau-Mexique, correspondant au sud des actuels États de l'Arizona et du Nouveau-Mexique[43].
Le territoire du Kansas et le territoire du Nebraska sont organisés ; le reste demeure non organisé et deviendra informellement connu comme le Territoire indien[44]. Le Territoire du Kansas est formé de l'actuel Kansas et de l'est du Colorado. Le territoire du Nebraska est constitué de l'actuel Nebraska et de parties du Colorado, du Montana, du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Wyoming. Le Territoire indien correspond à l'est de l'Oklahoma.
L'est du territoire du Minnesota devient le 32e État, le Minnesota. Le reste devient un territoire non organisé[12].
L'ouest du territoire de l'Oregon devient le 33e État, l'Oregon. Le reste est assigné au territoire de Washington[45].
Le Texas commence à revendiquer le comté de Greer, contrôlé à cette époque par le gouvernement fédéral sous forme d'un territoire non organisé et situé dans l'actuel Oklahoma[46].
L'est du territoire du Kansas devient le 34e État, le Kansas. Sa partie ouest fut incorporée au territoire du Colorado le ; cependant, entre le moment où le Kansas accède au statut d'État et celui où le territoire du Colorado est formé, cette région ne semble avoir eu aucun statut officiel[47].
Formation des États confédérés d'Amérique. Les États du sud firent préalablement sécession des États-Unis et rejoignirent la Confédération à différentes dates ; pour simplifier la carte, seule la forme finale de la Confédération est ici dessinée. Il y eut des mouvements de rébellion et des gouvernements sécessionnistes dans le Kentucky et le Missouri, et la Confédération obtint le contrôle du Territoire indien.
Le territoire du Colorado est organisé, à partir de zones du territoire de l'Utah, du territoire du Nouveau-Mexique et du territoire du Nebraska, ainsi que du reste du territoire du Kansas ; il correspond à l'actuel Colorado[47].
Le territoire du Dakota est séparé du territoire du Nebraska ; il inclut les terres non organisées restantes du territoire du Minnesota. Le territoire du Dakota est constitué des actuels Dakota du Nord et Dakota du Sud, ainsi que de la majeure partie du Montana et du nord du Wyoming. Le territoire du Nebraska est constitué alors du Nebraska et du sud-est du Wyoming[48]. Le territoire du Nevada est séparé du territoire de l'Utah; il correspond au nord-ouest de l'actuel Nevada ; la frontière Est était fixée au 39e méridien à l'ouest de Washington (district de Columbia)[49].
La Confédération établit le territoire de l'Arizona dans la moitié sud du territoire du Nouveau-Mexique de l'Union. Il sera organisé le et correspond aux moitiés sud des actuels Arizona et Nouveau-Mexique[50].
Du fait de sa nature de région minière et de pâturage, des terrains commencèrent à être ajoutés au territoire du Nevada pour satisfaire à ces activités. Sa frontière orientale est déplacée vers l'est depuis le 39e méridien à l'ouest de Washington vers le 38e, en gagnant du terrain sur le territoire de l'Utah[51].
L'Union crée son propre territoire de l'Arizona, le détachant du territoire du Nouveau-Mexique ; les deux territoires correspondent alors à leur État équivalent actuel, plus une petite partie de l'actuel Nevada dans le cas du territoire de l'Arizona[52].
Le territoire de l'Idaho est créé à partir de morceaux du territoire de Washington, du territoire du Dakota et du territoire du Nebraska ; il s'étend sur les actuels Idaho, Montana et la majeure partie du Wyoming. Les territoires du Nebraska et de Washington recouvrent alors le territoire de leur État actuel équivalent[53].
Plusieurs comtés du nord-ouest de la Virginie et qui ne voulaient pas faire partie des États confédérés d'Amérique s'en séparent et sont admis comme 35e État, la Virginie-Occidentale.
Le territoire du Montana est séparé du territoire de l'Idaho, avec l'adjonction de zones du territoire du Dakota; il correspond à l'actuel Montana. Le territoire de l'Idaho est alors composé du territoire couvert par l'actuel Idaho et l'ouest du Wyoming ; le territoire du Dakota inclut les deux Dakotas et la majeure partie du Wyoming[54].
Le territoire du Nevada devient le 36e État, le Nevada ; il est alors légèrement plus petit qu'actuellement, n'ayant pas acquis sa superficie finale à l'est et au sud.
Reddition des États confédérés d'Amérique. Le processus de reconstruction et de réadmission des États sécessionnistes dans l'Union prendra plusieurs années ; pour simplifier les cartes, ils sont ici indiqués comme réadmis.
La frontière orientale du Nevada passe du 38e méridien à l'ouest de Washington au 37e, par transfert de terres du territoire de l'Utah[51].
Le coin nord-ouest du territoire de l'Arizona est transféré à l'État du Nevada, lui donnant ses limites actuelles[55].
Le territoire du Nebraska devient le 37e État, le Nebraska.
Les États-Unis achètent l'Alaska à la Russie ; le territoire est désigné comme département de l'Alaska et correspond à l'actuelle Alaska (mis à part une dispute frontalière avec le Canada)[56].
Le territoire du Wyoming est formé à partir de parties du territoire du Dakota, du territoire de l'Idaho et du territoire de l'Utah ; il correspond à l'actuel État du Wyoming[57].
Le territoire du Colorado devient le 38e État, le Colorado.
La région du territoire du Dakota au sud du 43e parallèle et au nord de la Keya Paha et de la Niobrara est transféré au Nebraska[58].
Le département de l'Alaska, précédemment sous contrôle direct du gouvernement fédéral et de l'armée, est redéfini district d'Alaska, formant un gouvernement local[59].
Le territoire du Dakota est divisé en deux ; la partie nord devient le 39e État, le Dakota du Nord, et la partie sud le 40e, le Dakota du Sud.
Le territoire du Montana devient le 41e État, le Montana.
Le territoire de Washington devient le 42e État, le Washington.
Le territoire de l'Oklahoma est organisé sur l'ouest du Territoire indien ; il inclut la Bande neutre et correspond à la moitié occidentale de l'actuel Oklahoma[60].
Le territoire de l'Idaho devient le 43e État, l'Idaho.
Le territoire du Wyoming devient le 44e État, le Wyoming.
Le royaume d'Hawaï devient la république d'Hawaï[61].
Le territoire de l'Utah devient le 45e État, l'Utah.
La Cour suprême assigne officiellement le comté de Greer au territoire de l'Oklahoma[62].
La république d'Hawaï est annexée par les États-Unis[61].
L'archipel hawaiien annexé est organisé en territoire d'Hawaï et correspond à l'actuel État d'Hawaï, à l'exception de l'atoll Palmyra[61].
La dispute de la frontière de l'Alaska est résolue par arbitrage, favorisant en général la position américaine.
Le territoire de l'Oklahoma et le Territoire indien sont combinés et deviennent le 46e État, l'Oklahoma.
Le territoire du Nouveau-Mexique devient le 47e État, le Nouveau-Mexique.
Le territoire de l'Arizona devient le 48e État, l'Arizona.
Le district d'Alaska devient le territoire d'Alaska[63].
La dispute sur quelques kilomètres carrés de terrain entre le Delaware et la Pennsylvanie, The wedge (en), est finalement résolue en faveur du Delaware[64].
Le territoire d'Alaska devient le 49e État, l'Alaska.
Le territoire d'Hawaï devient le 50e État, Hawaï, et les États-Unis prennent leur organisation actuelle. L'atoll Palmyra est spécifiquement exclu du nouvel État et devient donc un territoire non organisé. Comme il avait été incorporé comme partie du territoire d'Hawaii, l'atoll est à ce jour le seul territoire incorporé restant aux États-Unis.